LES PACIFISTES EN FRANCE DE 1914 A 1939 (histoire)

« La première guerre mondiale reste un traumatisme très important en Europe et surtout en France qui est le pays leplus touché.

Le bilan humain est lourd avec 1,4 million de tués et de disparus, soit 10 % de la population activemasculine, les nombre des veuves et des orphelins sont considérables avec respectivement 600000 et 760000.Cette saignée s’accompagne d’un déficit des naissances considérable.

À ceci s’ajoutent de graves séquellespsychiques et sanitaires avec les gueules cassées (des milliers d’invalides) ou encore les traumas psychologiques.Les sociétés d'après-guerre vont garder les marques vivantes de la guerre de nombreuses années encore.* Deuil et souffrances :Ce premier conflit mondial laisse des millions d’orphelins, de désœuvrés et surtout, un esprit de haine et de revanchequi prépare déjà la Seconde Guerre mondiale.

Selon A.Prost, on estime qu’un Français sur 5 ou 6 relevait dumouvement des anciens combattants.

La France vit dans un état d’esprit particulier et le lendemain de cette guerretémoigne d’une crise profonde des valeurs.

Le sentiment de malaise général est symbolisé par le slogan « plus jamaisça ».En France et en Belgique se construisent et se décorent les ossuaires et des centaines de cimetières militaires, etau moment ou chaque commune ou presque construit son monument aux morts, au moment ou avant les annéesfolles, l’on cherche avant tout à oublier, un vent pacifiste rapidement contrôlé par les États proclame que cetteguerre sera « la der des ders ».( La guerre au service de la paix Le XXIe congrès universel de la Paix n’a pas eu lieu.

Il devait se tenir à Vienne du 15 au 19 septembre 1914 maiscompte tenu de cette date, il était bien sûr exclu qu’un événement se déroulât sur le territoire de l’un desbelligérants.

Mais, que sont devenus les pacifistes ? Comme les courants transnationaux, le pacifisme « bourgeois »européen était handicapé par le peu d’empressement mis par les personnalités du mouvement appartement auxempires centraux à condamner l’invasion de la Belgique.

Un an plus tard, Théodore Ruyssen croyait pouvoir se réjouirde ce que « l’atrocité de la guerre actuelle a dégouté à jamais les plus acharnés des adversaires du pacifisme »(« Après un an » « La paix par le droit » 1915) « En un sens, donc, la guerre travaille contre la guerre et pour la paix telle que nous la voulons.

Et voilà bien ce quiexplique pourquoi, au bout d’un an, notre peuple tient bon avec une assurance qui l’a surpris lui même presqueautant que son adversaire.

Combien de lettres, griffonnées au crayon sur un papier de pacotille, nous avons reçudes tranchées, lettres de travailleur manuels aussi bien qu’intellectuels, qui nous disaient, en formules presqueidentiques : « nous irons jusqu’au bout pour que pareille épreuve soit épargné à nos enfants et aux enfants de nosenfants » Les « pacifistes belliqueux » français reçurent bientôt le soutien d’une fraction de leurs collègues italiens.* Les voies de la mémoireFace au traumatisme, se lèvent en France les voies de la mémoire..

La République fait du 11 novembre une fêtenationale et maintien le culte du souvenir avec le soldat inconnu.

De nombreux monuments commémoratifs voient lejour comme le mémorial de Hautmansville, l’ossuaire de Douaumont ou encore Notre Dame de lorette.

Entre 1920 et1925, 30000 monuments aux morts furent érigés en France.

Mais très rare sont les monuments aux mortsexplicitement pacifistes. Celui de Gentioux dans la Creuse reste le plus symbolique : Le monument aux morts de Gentioux est l'un des très rares monuments pacifistes de France.Ici, en bas de l'interminable liste des victimes, nul "Morts pour la France", nul "Tombés au champ d'honneur", maisl'inscription"MAUDITE SOIT LA GUERRE".Au premier plan, un orphelin en bronze, revêtu d'une blouse, les sabots aux pieds, la casquette à la main, brandit unpoing rageur.Poing tendu et apostrophe qui expriment toute l'horreur de la guerre et le pacifisme foncier de la majorité desanciens combattants, mais qui indisposeront longtemps les autorités civiles et militaires.

Le camp de La Courtine esttout proche. 2 C un thème de « la culture de guerre » * La culture comme expression d’un dégoût de la Guerre1933 marque la naissance d’un mouvement de mobilisation des intellectuels inquiets de l’expansion du fascisme « Les compagnons de route » .

Un Congrès international des écrivains pour la défense de la culture emblématique àégalement lieu.* Un phénomène transversalLe pacifisme est un phénomène qui transcende les groupes sociaux, les niveaux culturels, les sensibilités politique etles générations. 2.

UN GROUPE HETEROGENE DIVISE PAR LES LUTTES D’INTERET : 1 1 A.

La paix abordée sous différents angles : les voies pacifistes Aucun parti organisé ne s'est montré inflexiblement pacifiste, seule l'Union Sacrée, organisée lors du conflit de la. »