LES MUSES de DENIS Maurice
Publié le 10/09/2012
                             
                        
Extrait du document
Monogrammée et daté e en bas au milieu 18 MAUD 93, la toil e appartint à Arthur Fontaine, à la vente duqu el elle fut acquise en 1932 par le musée du Luxembourg. Elle appartint aux collections du musée national d'Art moderne avant d'être reversée au fonds du musée d 'Orsay en 1977...
«
                                                                                                                            ~ 	1 	
' 	1111 	' 	
LES 	MUSES 	
1893 
Peintre français 	
Biographie 	
{1) 	Né 	à Granville 	en 	1870	, Maurice Denis 
suit 	
les 	cours 	de 	l ' académie  Ranson tandis 	
que 	ses 	camarades  Vuillard et Roussel , 	ren	
contrés 	au 	lycée 	Condorcet , étudient 	à 	
l'École 	des 	beaux-arts.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ils 	se 	lient  bientôt 	à 	
Bonnard , Ranson  et Sérusier.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	1888	, après 	
avoir 	séjourné  à  Pont-Aven, 	Sérusier ramène 	
à ses 	amis 	un 	paysage 	qu	'il appelle 	Le 	Talis	
man 	(musée  d'Orsay),  presque  abstrait 	à 	
force 	d'être synthétique  et 	« peint 	sous 	la 	
dictée 	de 	Gauguin».
                                                            
                                                                                
                                                                    	
C'est 	ainsi 	qu	'en 	octobre 	1888 	naît 	le 	
groupe  des nabis  ( 	« prophètes 	» en 	hébreu) 	
qui 	exposent  pour 	la première 	fois 	ensemble 	
en 	1891 	avant 	de 	prendre 	des 	voies 	divergen	
tes 	au 	tournant 	du 	siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est Maurice 	
Denis 	qui 	publie 	en 	1890 	dans 	A1t 	et critique 	
une 	définition 	de 	la 	peinture  promise 	à un 	
bel 	avenir : 	«Se 	rappeler  qu'un tableau  avant 
d'être 	
un 	cheval 	de 	bataille,  une 	femme 	nue 	
ou 	une 	quelconque  anecdote est essentielle	
ment 	une  surface  plane recouverte  de 	cou	
leurs 	en 	un 	certain ordre assemblées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 	
Grand  admirateur 	de 	Cézanne , Denis  pra
tique 	
un 	art  synthétique  et classique 	à la fois	, 	
où 	la 	couleur  joue 	un 	rôle prépondérant.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Vers 	1918 	sa 	peinture  prend 	un 	caractère 
essentiellement  religieux et 	
il 	se 	souvient 
alors 	
des 	voyages 	accomplis 	en 	Italie 	en 	1898 	
et 	1905, 	et 	plus 	particulièrement 	de 	son 	
séjour 	en 	Toscane  et 	en 	Ombrie 	de 	1895 	au 	
cours duquel 	il avait 	admüé 	les 	œuvres 	de 	
Fra Angelico.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il enseigne  à l' académie  Ran	
son 	jusqu'en 	1919 	où 	il crée l'Atelier  d'art 
sacré 	
avec 	Desvallières.
                                                            
                                                                                
                                                                     Denis 	voyage 	et tra	
vaille 	sans  relâche  : 	en 	1924 	il 	décore 	la 	
coupole 	du 	Petit Palais 	et 	en 	1928 	le 	grand 
escalier 	
du 	Sénat ; 	en 	1929, 	il est 	aux 	Etats	
Unis 	et au Canada , 	plus 	tard 	on 	le trouve 	en 	
Grèce et 	en 	Terre sainte.
                                                            
                                                                                
                                                                     Après 	avoir 	réalisé 	
le Chemin 	de 	croix 	pour 	la 	basilique 	de 	Tho	
non	, il meurt  accidentellement 	le 	13 	novem	
bre 	1943 	dans 	Paris 	occupé.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
me 	-xr 	siècles 	
Huile 	sur 	toile 168 x 	135 	cm 	
Analyse 	
...., 	Les 	jeunes 	femmes 	élégantes  repr	ésentées 	
ici 	assises 	à l'ombre 	des 	marronniers  d'	un 	jardin 	
public 	- probablement 	la 	terrasse 	de 	Saint
Germain-en-Laye  -sont  associées 	
aux 	muses 	se 	
promenant 	au 	Parnasse.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	même 	modèl	e a 	posé 	
pour 	les 	différentes 	figures 	féminines  ; 	il s'agit 	de 	
Marthe  Meurier 	qu'il épouse l' année  mê	me	, le 	
12 	juin 	1893.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Cett e scène 	de 	la 	vie 	bourgeoise  dotée 	de 	
résonances 	symbolistes 	par 	le jeu 	de 	l'ide ntifica-	• 	
tion 	de 	Marthe  Denis 	aux 	muses 	est caractéristi 	
que 	de 	l'art 	du 	peintre  par 	son 	thème 	comme 	par 	
son 	traitement  délibérément  décoratif.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les 	con	
tours  appuyés 	
des 	formes 	prennent 	des 	sinuosités 
très  Art 	
nouveau 	et la  beauté  formelle 	de 	détails 	
tels 	que 	les 	feuilles 	de 	marronniers 	ou 	les plis 	des 	
robes 	adoucit 	une 	composition 	assez 	stricte, 	fon	
dée  sur 	
le 	jeu 	des 	vertica l	es.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	form	es  sont 
s	
implifiées	, ainsi 	que 	les 	couleurs  dont le  traite	
ment 	en 	aplats  témoigne 	de 	l'admir ation 	de 	
Maurice  Denis pour l' art 	de 	Gauguin .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Tout  concourt 	
à 	faire 	de 	cette œuvre  une 
peinture  décorative , exprimant 
la 	sérénité  d'	un 	
bonheur  paisible et 	silencieux.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'œuvre 	
IJ 	Monogramm	ée 	et 	daté	e  e n 	bas 	au 	milieu 	18 	
MAU	D 93, la 	toil	e appartint 	à Arthur 	Fontain	e, à la 	
vente 	duqu	e l  e	lle 	fut 	acquise 	en 	1932 	par 	le mus	é e 	
du 	Lux e	mbourg	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle 	appartint 	aux 	collections 	du 	
mus	ée 	national 	d'Art 	modern	e  av	ant 	d' ê	tre 	reversée 	
au 	fond	s du 	mus	ée d'Orsa	y en 	1977.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Appel	ée parfois 	
Dans 	le 	parc, 	elle 	appartient 	aux 	œuvr	es 	les 	plus 	
hardies 	du 	p eintre	,  ré	alisées 	au 	tournant 	du 	siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Les 	Muses 	illustr	ent 	à merv	eille  le s 	théori	es 	artisti	
que s d es 	nabis 	qui 	usère	nt de 	la ligne 	et d e  l'	arabes	
que 	pour 	souligner 	le s 	formes 	sinueuses 	qui 	corre	
spondai	ent à leur 	conception 	raffinée 	et esth	étisante 	
d e  l'	art.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Photo 	R .M	.N 	c  Nardini  Editore , 	1993.
                                                            
                                                                                
                                                                    VPC 	Larousse-Laffont  pour 	l'édi tion 	française  1993 ©Maurice  Denis by 	S.I.A.E	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	18-33.
                                                                                                                    »
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