Les meurtres politiques

« ré, assassinèrent et assassinent encore de nombreux poli­ ciers et plusieurs hommes haut placés.

En 1973, ils creu­ sèrent un tunnel sous une rue, pour faire exploser une bombe au moment précis où le premier ministre espagnol passait en auto au-dessus du tunnel; cet homme politique fut entièrement déchiqueté.

En 1975, les Sud-Moluquois, qui vivent exilés en Hollan­ de, s'emparèrent d'un train de voyageurs à Wijster: trois otages moururent dans cette opération destinée à obtenir du gouvernement néerlandais qu'il fit pression sur le gou­ vernement indonésien pour donner l'autonomie au grou­ pe d'îles des Moluques du Sud.

Cet incident fut précédé et suivi de nombreux autres actes de violence .

Les Sud-Moluquois s'emparèrent encore plusieurs fois de Hollandais comme otages et occupèrent des bâtiments publics.

Le plus grand nombre d'assassinats politiques se produi­ sit, du moins en ce qui concerne le territoire européen, en Irlande du Nord.

Dans cette province du Royaume-Uni, la partie catholique minoritaire luttait depuis longtemps Ci-dessus: Des poli cier s alle­ mand s chan gent un pneu d 'u ­ ne voitur e blind ée.

Le pneu a é té att eint par une balle au cours d ' un ass aut donn é à des membr es du group e te rr oriste Baad er-M einh of A g auche: La carca sse calci­ née d'un autobu s isra élien at ­ taqu é par d es Pal estinien s.

Il y eut quarant e et un mort s parmi les qu els ne uf terr o­ ristes, e t soixante-dou ze bles­ sés .

Ce fut l'acte de terrori sm e le plu s g rave depui s la créa ­ tion de l'Etat is raé lien .

en faveur de son rattachement à la République indép~n­ dante d'Irlande du Sud.

Entre 1970 et 1976, plus de mille civils tombèrent dans ce combat.

Des soldats anglais en­ voyés pour rétablir l'ordre furent pris dans des embusca­ des et tués.

Le 27 août 1979 encore, les terroristes irlandais faisaient exploser le bateau de Lord Mountbatten, cousin de la rei­ ne d'Angleterre, alors qu'il croisait à quelques kilomètres de la frontière de l'Ulster.

Le lendemain, l'I.R.A.

faisait à nouveau exploser une bombe sur la Grand-Place de Bruxelles, alors que les membres d'une fanfare anglaise s'apprêtaient à donner un concert dans le cadre du millé­ naire de la ville.

Ces deux coups d'éclat de l'I.R.A.

ont coûté la vie à 23 personnes.

Betty Williams et Mairead Corrigan ont tenté de réconcilier les deux communautés, ce qui leur a valu le prix Nobel de la Paix en 1977.

Depuis, la querelle de l'Irlande est toujours dans l'impas­ se et occasionne continuellement la perte de pauvres vies, le plus souvent innocentes.

Les Arabes palestiniens, qui furent privés de leur territoi­ re par la création de l'Etat d'Israël en 1948, ont, à de nombreuses reprises, attiré l'attention sur leur situation, en provoquant des attentats.

Selon certains, c'est une balle arabe qui tua Robert Kennedy, considéré comme favorable à Israël.

L'assassinat est devenu un phénomène quotidien dans la vie politique.

En Amérique latine, les extrémistes de gau­ che et de droite assassinent facilement leurs opposants.

Rien qu'en 1970, l'ancien président de la République ar­ gentine, Pedro Aramburu, et l'ambassadeur d' Allema­ gne de l'Ouest au Guatemala furent assassinés.

Et nous ne citons que des personnes importantes.

Rien qu'au Guatemala, au cours des cinq dernières an­ nées, huit mille personnes passèrent de vie à trépas, ce qui représente six morts par jour.

En Argentine, en 1974, une personne par jour, en moyenne, mourait de mort violen­ te.. »