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Les mémoires de la 2nde guerre mondiale

Publié le 08/11/2012

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L'historien et les mémoires de la 2nd guerre mondiale La mémoire de la 2nd guerre mondiale en France est marquée par la profondeur des traumatismes qui ont affecté la population. Face à ce passée douloureux, le travail de l'historien repose sur la mise à distance et l'analyse des mémoires et des débats publics liés à cette période particulièrement tourmentée de l'histoire de France. Historiographie : Facon dont l'histoire a été racontée PB) Comment évoluent les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France ? -Les lieux de mémoires de la seconde guerre mondiale : Depuis 1945, de nombreux lieux consacrés à la mémoire de la 2nd guerre mondiale ont été aménagés en France. Ils incarnent le souvenir des combats, des hauts faits de la Résistance et des persécutions. Lieux de commémoration, d'histoire et de transmission, ils dessinent une véritable géographie du souvenir dans l'espace national. Leur étude permet à l'historien d'analyser les perceptions que la société française et ses autorités politiques se sont forgées de cette période complexe. - La mémoire des victimes de la Shoah-Paris -Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane -Mémorial du Mont-Valérien -P84-85, Dossier - Ecrire l'histoire de la Seconde guerre mondiale : L'histoire de la 2nd guerre mondiale est écrite par des témoignages et des historiens. Le témoignage a une valeur irremplaçable qu'il faut prendre avec esprit critique. Les 1ers témoignages datent de la libération, des années de...

« -La libération s’accompagne d’une vague d’épuration, c’est-à-dire l’élimination des collaborateurs.

De nombreuses condamnations à mort sont organisés par contumace, certains collaborateurs sont graciés et soumis seulement aux travaux forcés. -20 ans après la guerre, il y a prescription des crimes de guerre, sauf pour les crimes contre -l’humanité jugés imprescriptibles.

2) La mise en avant d’un France résistante -Le général de Gaulle et ses partisans valorisent l’image d’une France combattante et résistante.

C’est ce que l’on appelle le mythe résistancialiste.

En réalité les résistants étaient une minorité agissante même si la résistance était soutenue par une grande partie de la population.

La majorité des français étaient attentistes. -Cependant les français ne se rallient pas en masse à l’image exaltante d’une France héroïque.

Certains cherchent à réhabiliter le régime du maréchal Pétain en affirmant qu’il a mené un double jeu vis-à-vis de l’occupation dans le but de protéger les français.

C’est notamment ce que défend Robert Aron dans son ouvrage Histoire de Vichy qui demeure un ouvrage de référence jusqu’aux années 70.

3) L’oubli des vaincus et des victimes -Par ailleurs les discours officiels négligent les soldats vaincus de 1939 a 1940, les requis du STO ou encore la communauté juive qui commémore ses morts sans que l’ampleur de la Shoah ne soit réellement perçue par l’opinion publique. -En effet, à la libération, le système concentrationnaire nazi est considéré comme un tout, sans distinction entre camps de concentration et camps d’extermination.

Les rares rescapés juifs ne sont guère entendus.

-La spécificité du génocide des juifs commence cependant à s’imposer avec le procès du nazi Adolf Eichmann, jugé en Israël en 1961-62 : Des dizaines de rescapés témoignent publiquement de ce qu’ils ont vécu.

La mémoire de la Shoah émerge alors progressivement. II) De nouveaux enjeux mémoriels depuis les années 1970 A) Un autre regard sur le régime de Vichy -Le contexte des 70’s est favorable à un réexamen critique de l’histoire de l’Occupation : le climat politique et intellectuel est imprégné de l’esprit contestataire de mai 68, porté par l’arrivée à l’âge adulte de la génération née après-guerre, et marqué par le déclin du gaullisme et du PCF. -Dans le documentaire Le chagrin et la pitié de Marcel Ophuls propose une vision assombrie de la période, loin de l’image d’une France unanimement résistante.

Puis la France de vichy, l’américain Robert Paxton renouvelle radicalement le discours historique sur les « années noires ». -L’histoire trouble de la collaboration s’impose dans l’actualité et dans le cinéma de fiction, qui montre un autre visage de la France : en 1974, le film Lacombe Lucien, raconte l’histoire d’un fils de paysan entré au service de la gestapo. B) La mémoire de la Shoah devient centrale.. »

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