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LES MANUFACTURES (sous Louis XIV)

Publié le 22/02/2012

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louis xiv
«Ce qu'il y a de mieux dans toutes les parties du monde se fabrique actuellement en France et telle est la vogue de ces produits que, de toutes parts, affluent les commandes pour s'en fournir», notait, en 1668, l'ambassadeur de Venise. Cette réussite était l'oeuvre de Colbert. Pendant vingt ans, ce ministre travailla à l'essor de l'industrie française. Il développa les centres anciens, en créa de nouveaux, protégea les manufactures par des privilèges : subventions, primes, commandes, etc. On comptait alors trois sortes de « manufactures » : ordinaires, royales et royales d'Etat. Parmi celles-ci, une des plus célèbres était celle des Gobelins. Sous Henri IV, la vieille teinturerie de la famille Gobelin, établie au faubourg Saint-Marcel et transformée en manufacture de tapisserie, devint « Manufacture royale des meubles de la Couronne ».
louis xiv

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La manufacture des Gobelins Le temple de la tapisserie Au milieu du XV• siècle, une célèbre famille rémoise de teinturiers «à l'escar­ late», les Gobelins, s'installe au fau­ bourg Saint-Marcel, au bord de la Biè­ vre.

En 1601, Henri IV loge dans leur maison 200 tapissiers qu'il a fait venir des Flandres.

En 1662, Colbert acquiert, au nom du roi, l'hôtel des Gobelins; il y regroupe les divers ateliers qui travaillent pour la Couronne, ainsi que ceux de Maincy que Louis XIV vient de confisquer à Fouquet.

Le peintre Le Brun est nommé directeur de la nouvelle manufacture royale.

Il a sous son autorité des ouvriers de tous les métiers d'art et une équipe de pein­ tres chargés de transformer ses dessins en cartons destinés aux lissiers.

Van der Meulen est son principal collaborateur pour les paysages.

Les cartons inspirés de Le Brun permettent d'exécuter de grandes tapisseries: l'Histoire d'Alexan­ dre, l'Histoire du roi, les Mois, les Erifants jardiniers ...

Les pensionnaires de l'Ecole de France, à Rome, fondée en 1666, créent aussi pour les Gobelins: Les Actes des Apôtres, Les Chambres du Vatican, d'après Raphaël, le Moise de Poussin...

A la mort de Colbert ( 1683), la toute-puissance de Le Brun décline.

La manufacture tisse La Ga­ lerie de Saint-Cloud de son rival Mignard.

Sur l'ordre de Louvois, on reprend les grands sujets du siècle pré­ cédent: Les Chasses de Maximilien, d'après Lucas de Leyde, Les Triomphes des dieux, inspiré d'une œuvre bruxelloi­ se du XVI• siècle.

Le XVIII' siècle continue la tradition mythologique et biblique: L'Ilia de de xvne-xvine siècle Charles et Antoine Coypel, Histoire de Jason, d'Esther, par Jean-François De Troy, de Thésée, par Carle Van Loo.

La grande innovation consiste à entourer le sujet central d'importants motifs orne­ mentaux.

La preinière de ces tapisseries, dites «aux alentours», est l'Histoire de don Quichotte, d'après Coypel.

Les A mours des dieux de Boucher est la plus célèbre.

Les fleurs, les animaux, les ara­ besques, les grotesques apparaissent avec Audran le Jeune et son aide, Wat­ teau; la vogue de l'exotisme s'exprime dans le carton Les Indes, d'Ecknout.

Oudry, inspecteur des Gobelins, fait traduire en tapisseries ses propres tableaux; la manufacture s'oriente donc vers l'imitation de la peinture, ce qui entraîne une multiplication des nuances.

Cette manière inspire Les Chasses de Louis XV, Lever et coucher de soleil, tissé pour la marquise de Pompadour, Le Costume turc, d'après Van Loo, Louis XV, du même peintre.

Sous Louis XVI, les Gobelins produi­ sent, dans le goût néo-classique, quel­ ques grandes tentures à sujets histori­ ques, Histoire d'Henri IV, Histoire de France ...

mais le déclin s'amorce.

Sous l'Empire la tapisserie encadrée, imitant à la perfection les toiles de David, n'est plus qu'une annexe de la peinture.

Cependant, la réputation universelle des Gobelins demeure.. »

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