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Les inégalités de développement ?

Publié le 27/02/2008

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Introduction Les chiffres témoignent des inégalités de développement dans le monde. Ceux qui présentent population et richesse sont particulièrement éloquents. En effet, les pays développés rassemblent à peine un quart de la population mondiale, mais fournissent 80 % du PNB ; cela signifie donc que les trois quarts des habitants de la planète n'ont à se partager qu'un cinquième de la richesse produite dans le monde. Une rapide observation permet d'opposer le Nord riche et moins peuplé au Sud pauvre, qui est concerné par l'explosion démographique actuelle ; les projections pour les années 2000 prévoient une accentuation des écarts de population entre le Nord et le Sud. En sera-t-il de même pour les différences de développement ? 1. Les disparités de l'évolution démographique entre le Nord et le Sud A. Croissance ralentie dans le Nord, explosion démographique dans le Sud • Le « champignon » démographique illustre la croissance rapide de la population mondiale au cours du xxe siècle. Elle passe de deux milliards en 1930 à quatre milliards quatre cents millions en 1980. Si en l'an 2000 le niveau prévu est effectivement atteint, cela représentera un triplement en soixante-dix ans, alors qu'en un siècle — de 1830 à 1930 — la population avait seulement doublé. La rapidité et l'ampleur de cette croissance sont mises en évidence par l'emploi des termes « champignon » et « explosion démographique ». • Toutefois, l'évolution des pays développés et des pays en développement n'est pas la même, ce que montre la forme du « champignon ». À la base, l'écart entre la population de l'Europe et des États-Unis et celle des autres continents n'est pas encore très marqué. Il s'agrandit de plus en plus nettement à partir de 1930. L'augmentation rapide de la population est principalement due à celle de l'Afrique, de l'Asie et, à un degré moindre, de l'Amérique latine. L'importance de l'Inde et de la Chine est soulignée par le schéma : ces deux États rassemblent près de la moitié des habitants des pays en développement. La comparaison des courbes entre pays développés et pays en développement fait apparaître des similitudes dans le tracé, mais qui se situent à des périodes différentes.

« C – Les Suds 1.

Leurs points communs– Les pays du Sud se situent pour la majeure partie d'entre eux dans l'hémisphère nord et dans la zoneintertropicale.– Leur situation économique et sociale est très diversifiée mais les pays pauvres ou très pauvres y sont majoritaires.La pauvreté y est donc un phénomène généralisé.

La sous-nutrition concerne 800 millions d'individus mais lamalnutrition est encore plus répandue.La situation sociale est marquée par l'infériorité de la condition féminine, le travail des enfants, la faiblesse desclasses moyennes et un analphabétisme toujours important (840 millions d'adultes analphabètes).Les structures économiques sont encore largement traditionnelles: une agriculture dominante dans la populationactive, un secteur industriel faible et dual, une économie informelle importante.– Tous ces pays sont encore dans la transition démographique et leur population est très jeune (40 % ont moins de15 ans).

La mortalité infantile reste préoccupante, l'équipement médical et sanitaire est largement insuffisant (unmédecin pour 19 000 personnes).

Les maladies épidémiques y sont présentes (SIDA, choléra).

Tout cela contribue àlimiter l'espérance de vie (46 ans en Éthiopie).– Enfin sur le plan politique, ces pays sont empreints de fortes pratiques autoritaires même si la dictature a reculé.L'insécurité, le mépris des droits de l'homme (Amérique du sud) et parfois la guerre (Afrique) sont des réalitésquotidiennes des populations rurales surtout. 2.

La typologie des États– Les NPI ou pays émergents asiatiques (Corée du sud, Taiwan, Singapour) et latino-américains (Brésil, Mexique),ont un revenu élevé, un IDH supérieur à 0,75 en général.

On peut y adjoindre les pays pétroliers très peu peuplés.Ces pays participent par leur activité industrielle ou par leurs richesses naturelles aux flux mondiaux mais ils soufrentde maldéveloppernent marqué par d'importantes inégalités sociales et spatiales.– Les PMA c'est-à-dire la cinquantaine de pays d'Afrique noire ou du sud-est asiatique dont l'IDH est inférieur à 0,5.Ils comptent pour moins de 1 % du PNB mondial et environ 2 % du commerce international.

Ils cumulent tous lesaspects du sous-développement et de la pauvreté.– Les pays intermédiaires forment la grande majorité des PED, en Amérique latine, en Afrique du nord et en Asie.

Lessituations sont très diverses, leurs IDH sont compris entre 0,75 et 0,5.

Certains possèdent des atouts mais lesvalorisent peu ou mal (Afrique du nord).À cette catégorie appartiennent les pays continents, Chine et Inde, qui sont à la fois de grandes puissances avecun fort potentiel de développement et des pays mal développés avec un grand nombre de pauvres et de grandesdisparités sociales et spatiales (IDH de l'Inde = 0,563 et Chine = 0,706).Comment expliquer de telles inégalités ? Si les théories économiques sur le développement sont nombreuses, il nes'agit pas ici d'en faire l'inventaire mais d'apporter un certain nombre d'éléments qui permettent d'éclairer lasituation. II – Les facteurs de l'inégal développement A.

Les facteurs géographiques et historiques 1.

La localisationOn a longtemps retenu les contraintes naturelles, en particulier la sécheresse ou au contraire l'humidité associée àla chaleur des milieux tropicaux, la fragilité des sols, l'insalubrité.

Aujourd'hui, il est clair qu'il n'y a pas dedéterminisme biogépgraphique: certains États tropicaux sont riches et développés (Singapour), de nombreusesrégions du Sud sont situées dans la zone tempérée et, a contrario, des pays tempérés comme l'Albanie sontpauvres.

Les conséquences dramatiques des catastrophes naturelles dans les pays du Sud sont plus le résultat dela faiblesse des moyens techniques que de la nature elle-même. 2.

La colonisationLes «Tiers-mondistes» des années 1960 et 1970 insistaient sur le passé colonial de la plupart des pays sous-développés et dénonçaient le pillage des richesses par les colonisateurs et la poursuite de celui-ci par le néo-colonialisme, grâce aux multinationales et aux accords de coopération.

Cependant, la colonisation n'a pas eu quedes aspects négatifs (réseau ferré en Inde par ex., infrastructures portuaires en Afrique) et certains pays sontémancipés depuis longtemps (Amérique latine), d'autres n'ont jamais été colonisés (ex : Thaïlande) ou très peu detemps (ex: Éthiopie). B.

Les facteurs économiques 1.

La dépendanceLe Nord domine tous les flux et concentre tous les pouvoirs.

Les rapports Nord/Sud sont déséquilibrés.

Aujourd'hui,25 % des produits manufacturés proviennent des pays du Sud, surtout en Asie, fruits des délocalisations des firmestransnationales.

Les centres d'innovation se trouvent au Nord et le Nord rassemble les cerveaux y compris unepartie de ceux du Sud (ex.

les chercheurs venus d'Inde aux États-Unis).

La dépendance alimentaire a augmenté dufait du développement de l'agriculture commerciale et de la croissance démographique.

L'endettement des pays duSud a triplé depuis 1980 ce qui a placé beaucoup d'entre eux sous le contrôle du FMI et de la Banque mondiale quileur ont imposé des politiques d'ajustement structurel accroissant la pauvreté.. »

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