LES INDUSTRIES DU JAPON DANS LES ANNEES 80
Publié le 22/04/2011
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plan 1. Les conditions du développement industriel du Japon. A. La rapidité du redressement de l'après-guerre. 7. L'aide américaine. 2. Le rôle de l'État. 3. La main-d'œuvre. B. L'organisation du capitalisme japonais. 1. La puissance financière. 2. Les entreprises industrielles. — Les grandes firmes. — Une « poussière « de sous-traitants. II. La diversification des activités. A. L'utilisation de l'espace. B. Le souci d'adaptation aux conditions du marché. 1. L'effort permanent pour l'amélioration des techniques. 2. Le souci d'assurer la commercialisation des produits. 3. La protection du marché intérieur. III. Perspectives d'avenir et problèmes des principaux secteurs. A. Les dépendances diverses. 1. Les importations inévitables. 2. Les exportations. B. La nécessité d'aménager les espaces industriels. C. Les efforts déployés pour faire face à la crise.

«
A.
La rapidité du redressement de l'après-guerre.
1.
L'aide américaine.
• En 1945, le Japon reste non seulement sous le coup de la défaite infligée principalement par les États-Unis,adversaires et concurrents de longue date sur de nombreux terrains, mais aussi des destructions causées par lesbombardements et notamment ceux d'Hiroshima et de Nagasaki.
Il est en outre soumis à une occupation militaire,privé de nombreux territoires comme la moitié méridionale de Sakhaline, de nombreux archipels et doit se retirer deterritoires occupés depuis de longues années comme Formose, la Corée ou la Mandchourie.
Si la population estamputée d'environ deux millions de morts, le pays doit faire face à l'afflux de près de trois millions de rapatriésfuyant la vindicte des habitants des pays « colonisés ».
• Or, après une période difficile au cours de laquelle les Américains ont fait peser une tutelle assez lourde sur leJapon, en lui imposant par exemple le démantèlement des principaux trusts, cette attitude fait place dès le débutdes années cinquante à une meilleure compréhension, justifiée par la nécessité de trouver en Asie un interlocuteur «de rechange » après l'arrivée des communistes au pouvoir en Chine en octobre 1949.
C'est ainsi que le Japon reçoitune aide financière non négligeable et peut régler le contentieux laissé par la guerre grâce au traité de SanFrancisco signé en 1951.
Les firmes américaines investissent alors dans l'archipel et fournissent ainsi des emplois àla population, clé de la reprise de la consommation intérieure, et par conséquent des activités.
2.
Le rôle de l'État.
Dès la mise en œuvre, à l'origine du Meiji (1868), des efforts d'industrialisation destinés à faire du Japon une grandepuissance moderne, c'est l'État qui a fourni les capitaux nécessaires aux premiers investissements, réalisé lesréseaux de communications et fait appel à des techniciens étrangers.
De cette tradition séculaire demeure unepratique d'intervention souple, compatible avec le système capitaliste, par le biais de la planification et grâce àl'instrument très efficace qu'est le M.I.T.I.
(Ministère du commerce international et de l'industrie), organismecomplexe qui regroupe dans ses nombreux services les principaux moyens d'intervention et de contrôle dans ledomaine du commerce — extérieur et intérieur — mais aussi des entreprises et de leurs activités.
C'est ainsi qu'ils'efforce depuis quelque temps d'obtenir un infléchissement des productions vers la création de techniques nouvellesde préférence à la reproduction des modèles américains.
3.
La main-d'œuvre.
• Elle est tout d'abord nombreuse, en augmentation de plus de 50% durant les trente dernières années.
Elle setourne ensuite d'autant plus volontiers vers le secteur secondaire, que l'agriculture et la pêche, milieu d'origine denombreux ouvriers, ne cessent de perdre des effectifs, et elle dépasse le tiers des actifs dans un pays où le tauxd'activité approche des 50 %.
• Cette main-d'œuvre, citadine et disciplinée — étroitement encadrée, il est vrai — apporte en outre à l'entrepriseune qualification professionnelle et technique exceptionnelle, souvent donnée en exemple aujourd'hui, grâce à unescolarisation poussée de la grande majorité de chaque classe d'âge.
Enfin, les salariés souvent assurés de garderleur emploi grâce aux « contrats à vie », se contentent d'avantages financiers et sociaux faibles, qui pèsent peu surles charges des entreprises, et font en outre preuve d'un dévouement proverbial envers la firme qui les emploie.
B.
L'organisation du capitalisme japonais.
1.
La puissance financière.
Le rôle des banques dans le développement des industries japonaises est considérable et original.
Ces banquesregroupent sous leur contrôle des entreprises industrielles ainsi rendues solidaires, qui trouvent les fonds nécessairesà leurs investissements et à la recherche.
Elles trouvent aussi grâce aux sociétés commerciales, les « Sogo Shoshas», qui travaillent en liaison avec elles, des facilités pour explorer et contrôler les marchés extérieurs.
Ce systèmebénéficie, d'une certaine façon, de la faiblesse des moyens publics de protection sociale, car de nombreux salariéssont amenés à déposer dans les banques une partie de leurs gains afin d'en disposer en cas de besoin.
Ces sommes,parfois minimes pour chaque déposant, finissent par constituer de fortes masses de liquidités disponibles pour lesinvestissements industriels.
Le Japon se classe en tête pour la part du revenu national investie dans l'industrie.
2.
Les entreprises industrielles.
Leur organisation, dont on dit parfois qu'elle garde, sous un habillage moderne, certains traits des anciennesstructures hiérarchisées, féodales, est l'une des originalités du Japon en ce domaine.
• les grandes firmes.
— Les anciens Zaïbatsus, géants industriels compromis avec le régime militaire abattu en 1945,ont refait surface ou se sont métamorphosés en Zakaï, aux productions très diversifiées et aux liens très étroitsavec les milieux d'affaires, les banques et les Shoshas.
Ils ont également des relations privilégiées avec lesdirigeants du M.I.T.I.
et les responsables politiques par l'intermédiaire du Keidanren, confédération du patronatnippon.
Les plus connues de ces firmes, Nippon Steel pour la sidérurgie, Nissan et Toyota pour l'automobile,.
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