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Les imperfections des traités après la Première Guerre mondiale expliquent-elles les crises des relations internationales en Europe jusqu’en 1939?

Publié le 07/10/2016

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2. Les déséquilibres politiques en Europe centrale

 

L’éclatement de l’Europe centrale. Les traités de paix, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, sont à l’origine de la création de nouveaux Etats : Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie. Une Autriche « croupion » et la Hongrie restent indépendantes, mais fortement amputées. Cette « balkanisation » et la rivalité qui opposent ces Etats, notamment la Hongrie et ses voisins sont à l’origine de nombreuses tensions et crises.

 

L’Allemagne se trouve avantagée par cette nouvelle situation.

 

Elle n’a pas été morcelée comme l’Empire austro-hongrois qui lui faisait jadis contrepoids. Même amputée de 15 pour 100 de son territoire, elle demeure, et plus encore même qu’avant le conflit, la première puissance territoriale, économique et humaine de la région. Elle pourra s’imposer facilement à ces petits Etats balkanisés et utiliser à son profit leurs divergences.

 

3. Le problème des minorités nationales

 

Des minorités prisonnières. Les traités de paix ont affirmé le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, considéré comme l’une des bases de la démocratie internationale. Mais l’extrême imbrication des peuples dans une Europe si souvent bouleversée par des siècles de conquêtes et de migrations ne pouvait manquer de compliquer l’application de ce principe. Après les traités, des minorités restent englobées, contre leur gré, dans des États de race, de religion ou de langue différente : trois millions d’Allemands, les Sudètes, vivent en Tchécoslovaquie ; 1,3 million de Hongrois occupent la Transylvanie concédée à la Roumanie, d’autres encore vivent en Tchécoslovaquie (Ruthénie) ou en Yougoslavie. De plus, l’Anschluss est interdit aux Autrichiens, et la ville allemande de Dantzig est contrainte de rester une «ville libre».

 

Un grand nombre de crises, entre 1919 et 1939 ont, pour point de départ, l’agitation des minorités. Les minoritaires constituent des groupes d’opposition qui compromettent la stabilité d’Etats fragiles. Ils ne tardent pas à être séduits par les partis extrémistes, surtout fascistes (cf. Henlein chez les Sudètes, etc.). Les crises internationales se greffent vite sur les crises intérieures : la défense de leurs «frères de race» sert de prétexte aux interventions étrangères. L’Anschluss de l’Autriche en 1938, la crise des Sudètes et Munich, en 1938, bientôt suivie par l’occupation de Teschen par les Polonais et de la Ruthénie

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