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Les grandes orientations de la politique extérieure de la France depuis 1945 (politique coloniale exclue) ?

Publié le 27/02/2008

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La problématique Elle tourne autour de la notion de puissance et doit permettre de montrer comment la France, qui est admise de justesse au nombre des vainqueurs en 1945, a pu retrouver un statut de puissance mondiale. Elle doit amener à la conclusion que la France est désormais une puissance moyenne à vocation mondiale et européenne. ■ Proposition de plan I – Retrouver une place dans le monde (1945-1958) A. Un pays admis de justesse dans le camp des vainqueurs B. Un rôle moteur dans la construction européenne II – Affirmer l'indépendance de la France (1958-1974) A. Un but : restaurer la grandeur passée de la France B. Un moyen : l'indépendance nationale C. Une politique : la construction européenne III – Depuis 1974: accepter son statut de puissance moyenne A. Privilégier la construction européenne B. Aider au développement du tiers monde C. Tenter d'exister face à la superpuissance américaine Introduction Au sortir de la guerre, la France a perdu son statut de grande puissance acquis au début du XXe siècle. Humiliée par la défaite de 1940, menacée de perdre ses colonies qui aspirent à l'indépendance, tenue à l'écart des conférences de Yalta et de Potsdam, elle semble être à la remorque des deux superpuissances que sont les États-Unis et l'URSS. Comment, depuis 1945 la France peut-elle prétendre exister à nouveau dans le concert des nations et affirmer son indépendance ? C'est par étapes successives qu'elle y parvient. Elle tente dans un premier temps de s'accrocher à sa grandeur passée mais doit se résigner à entrer dans l'Alliance atlantique pour ne pas disparaître. De Gaulle cherche ensuite à affirmer son indépendance et à lui redonner son rang, mais en vain. Depuis 1974, la France semble se résigner à son statut de puissance moyenne et privilégie désormais son destin européen. – Retrouver une place dans le monde (1945-1954)

« l'acier qui est un marché commun unissant six pays (France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) etlimité à deux produits de base.

C'est le premier pas vers la création d'une communauté plus large.En mars 1957 est signé le traité de Rome qui crée la Communauté économique européenne.

En intégrant sonéconomie à un ensemble de six pays, la Ive République favorisait sa modernisation et lui permettait de devenir uninstrument de la future puissance française. 3.

Mais des désillusions aussiLe plus cuisant échec est celui de la CED (Communauté européenne de défense) qui devait permettre aux Européensd'assurer leur propre défense et être, de ce fait, moins dépendants des États-Unis.

Projet français à l'origine, c'estla France qui est responsable de cet échec.

Les gaullistes et les communistes très hostiles à la CED, qui impliquaitune participation allemande, parviennent à la faire repousser définitivement.

La France prive ainsi l'Europe desmoyens de son indépendance militaire.Affaiblie par la guerre, la France tente durant la IV' République de retrouver une place dans le monde bipolaire quiest né du second conflit mondial.

Elle y parvient difficilement en obtenant un statut de vainqueur, mais surtoutgrâce à la construction européenne.

Mais c'est d'un pays affaibli et dépendant des États-Unis qu'hérite le généralDe Gaulle lorsqu'il arrive au pouvoir en 1958.

Son «grand dessein » est alors de lui rendre son indépendance et sagrandeur passée. II — Affirmer l'indépendance de la France A.

Un but : restaurer la grandeur passée de la France 1.

Libérer la France de la tutelle américaineDe Gaulle affirme son indépendance à l'égard des États-Unis en développant une politique d'équilibre entre les deuxsuperpuissances.

Il défie les Américains en reconnaissant en 1964 la République populaire de Chine.

Deux ans plustard, il se rend à Moscou.De Gaulle développe un tiers-mondisme qui vise à soutenir les aspirations nationales surtout lorsqu'elles impliquentles intérêts américains.

C'est le cas en Amérique du sud ou en Indochine.

En 1966, dans son discours de PhnomPenh, il dénonce l'intervention américaine au Viêt-nam et propose la neutralisation de la péninsule indochinoise.

Ilrenoue aussi le dialogue avec les pays arabes et condamne Israël, lors de la guerre des Six Jours (1967).Il s'attaque à la puissance économique des États-Unis en dénonçant l'hégémonie du dollar, et en réclamant laconversion des réserves françaises de dollars en or (1965-1966).Pompidou reprend à son compte ces grandes orientations, il rencontre les dirigeants soviétiques (Brejnev) ou chinois(Mao Zedong) et se rend dans de nombreux pays du tiers monde. 2.

Maintenir l'influence de la France dans les anciennes coloniesDe Gaulle et Pompidou ont toujours eu la volonté de développer la coopération avec les anciennes coloniesfrançaises, notamment en Afrique.

Ainsi, sont signés des accords bilatéraux qui permettent de maintenir l'influencefrançaise sur le continent africain.

Ces accords de coopération touchent à des domaines aussi variés que ladéfense, l'assistance technique, économique ou scolaire. B.

Un moyen : l'indépendance nationale 1.

Doter La France d'une force de frappeLe général De Gaulle ne croyait guère au parapluie atomique américain et cherchait à doter la France d'une forcenucléaire nationale.

En 1960, la première bombe atomique française explose dans le désert du Sahara.

Elle permet àla France de posséder une force de frappe.

Celle-ci assure l'indépendance de la France et l'intégrité du territoire,grâce à la dissuasion.

Mais il n'était pas question de la subordonner aux intérêts américains. 2.

Retirer les troupes françaises du commandement intégré de l'OTAN En 1958, De Gaulle demande aux États-Unis etau Royaume-Uni de constituer un directoire à trois de l'Alliance atlantique.

Devant le refus des Américains, il décideen 1966, non pas de quitter l'Alliance atlantique, mais de retirer les forces françaises du commandement intégré del'OTAN.

Il exige aussi le démantèlement de toutes les bases de l'OTAN situées sur le territoire national.

Ainsi a-t-ilobtenu l'indépendance militaire de la France. C.

Une politique : la construction européenne 1.

L'Europe des patriesDans une conférence de presse, en mai 1962, De Gaulle annonce son refus d'une Europe supranationale lui préférantl'Europe des patries où chacune conserverait son identité tout en appelant de ses vaux une politiqued'indépendance du continent.

C'est pour cela qu'il s'oppose à l'entrée du Royaume-Uni qu'il juge trop soumis auxÉtats-Unis (1963-1967).

Mais ses partenaires européens sont trop attachés à l'Alliance atlantique qui garantit leursécurité.

Les projets du général De Gaulle échouent donc.Il a toujours privilégié la construction d'un axe Paris-Bonn, notamment lorsqu'il pouvait bénéficier du soutien duchancelier allemand Konrad Adenauer avec qui il a réalisé la réconciliation franco-allemande.

Toutefois, il n'hésitepas à bloquer les institutions européennes pour exiger la mise en place d'un Marché commun agricole (« politique dela chaise vide » : 1965).

Il parvient à faire adopter le compromis du Luxembourg imposant l'unanimité des six pays duMarché commun en cas de décision importante qui menacerait les intérêts vitaux de l'un d'eux.. »

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