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Les Français au Caire dans l'Egypte ottomane

Publié le 07/11/2014

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UNE CREATION ORIGINALE DE COLBERT

 

Dans le cadre des réformes destinées à « remettre sur pied « l'échelle d'Égypte, Colbert, ministre des Finances de Louis XIV, crée en 1669 l'institution des « Enfants de langue «. Auparavant, les interprètes des Français en Égypte étaient turcs ou grecs. Pour protéger ses compatriotes des intrigues et des malversations turques, le ministre confie le travail d'interprétation et de traduction à de jeunes Français formés à Péra, un couvent situé près de Constantinople.

A partir du XVIe siècle, les marchands français sont installés aux échelles du Levant : Smyrne, Alep, Tripoli de Syrie, Beyrouth, Saïda et Alexandrie. L'échelle d'Égypte est as­sez prospère, et c'est au Caire que les marchands sont le plus nombreux.

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« -.• L'origine de l'installation française D ix ans après cet accord, l'ɭ gypte est soumise par les O~omans .

Conscients du dyna­ misme commercial que génère la présence des Français, les nouveaux maîtres du pays re­ nouvellent le traité en 1528.

Le texte garantit aux sujets de François I"' le droit de résiden­ ce, la liberté du culte chrétien, l'inviolab ili té de domicile et le droit de transm i ssion par héri­ tage.

Cet accord jette les bases de, la communauté française d'Egypte et ouvre la Méditer­ ranée orientale aux navires frança is .

Pu is, en 1536 Soliman étend à tout l'empir~ le privi­ l~ge des Français en Egypte.

Les marchands provençaux partent alors «faire fortune » aux échelles du Levant et se constituent en « nations ».

Au XVI • siècle, la nation fran­ çaise est sise à Alexandrie, mais le pa ~ha réside au Ca ire, par où transite en outre l' essentiel du trafic.

En 1625, le consul y est transféré, de sorte qu'il est pré­ s~nt sur place pour les négocia­ t~ons commercia l es et diploma­ tiques.

La nation A u XVII° s iècle , la commu­ nauté des marchands fran­ çais, solidement organisée de­ puis la fin du XVI • siècle est dé­ finitivement installée a~ Caire.

La nat i on est à la fois un grou­ pe d'hommes d'origine com­ mune, les marchands proven­ çaux, et le quartier où résident les Français.

Les Hollandais et les Anglais sont également constitués en nations mais ne bénéficient pas de privi lèges tels .

que ceux des Français .

Moins nombreux, ils s'en re­ mettent à la protection du consul de Frace.

Au Caire, le quartier où vivent les Français s'appelle la Con­ trée.

Sa particularité , par rap­ port aux autres ports de Méd i­ terranée ori entale, réside dans son unité architecturale avec le reste de la ville.

Vers 1650 la nation devient une sorte de 1 ré­ publique avec son chef, le con­ sul, ses assemblés, ses représen ­ tants, ses finances .

Elle est sou ­ m i se à l'autorité des hauts fonctionnaires concernés par le Levant -l'ambassadeur, l'in­ tendant de Provence le mi- .

, nistre de la Marine ...

- et aux décisions de la chambre de commerce de Marseille.

La nation est aussi une com­ ~unauté religieuse représen­ tee par le chapelain du consul et un curé, entretenu par les marchands.

Tous les offices se déroulent dans la chapelle consulaire .

La charge de l'en ­ tret ien du lieu de culte n' est pas clairement définie entre le consul et les marchands et c'est un sujet de discorde ' fré­ quent .

Enf in , la nation est étroitement liée au développe­ ment des missions religieuses .

Le gouvernement de Louis XIV influencé par les jésuites pré~ ~ents à 1.a cour, encourage leur 1nstallat1on en Orient en s'ap­ puyant sur la présence des commerçants.

Abus et exactions dans l'échelle d'Égypte L es commer çants français sont la .

plupart du temps les commis des négociants. »

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