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Les femmes dans les campagnes du 19ème siècle

Publié le 07/10/2012

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Khôlle d'histoire - Les femmes dans les campagnes du XIXe siècle Introduction Au milieu du XIXe siècle, environ dix millions de personnes vivaient du travail de la terre. Le travail agricole est cependant difficile à évaluer car il est réalisé dans un cadre familial et juridique privé, mais l'estimation des agricultrices sur tout le XIXe s'élève à environ trois millions. Dans les familles rurales & exploitations paysannes, on constate un partage sexué des tâches. Entre la femme & la terre, de nombreux mythes et représentations sociales se sont souvent développés dans l'imaginaire collectif ainsi que dans la littérature. Alors, on peut se poser la question suivante : quelles étaient vraiment les conditions de vie des femmes dans les campagnes du XIXe siècle & quelles places occupaient-elles dans une société rurale valorisant le masculin ? Tout d'abord, il faut s'intéresser à l'environnement féminin au XIXe siècle & à en quoi consistait la maternité, ou encore la tenue du foyer. Ensuite, il faut se pencher sur le travail en dehors de la maison : c'est l'agriculture en grande partie, mais il est aussi nécessaire de s'interroger sur les possibilités d'éducation et enfin sur la manière dont ces faits entrent en contradiction avec la représentation qu'ont les classes plus élevées de la paysanne en France. Enfin, plus juridiquement, il faut évoquer rapport de soumission entretenu entre femme et homme, et l'espace légal dévolu aux paysannes au XIXe. Développement Dans un premier temps, il est important de se demander quel était le cadre de vie des paysannes. Une des choses les plus importantes était le foyer. La paysanne est en charge de l'entretien de la maison, de la cour, de la basse-cour, du jardin fruitier et potager, et des ventes sur le marché. Souvent aussi, elles effectuaient un travail à domicile qui divergeait selon les régions : élever des cocons de soie dans le Sud-est, tisser le lin et le chanvre en Picardie, ou encore bobiner les écheveaux en Champagne. Toutefois, la société rurale est divisée en deux sphères relativement étanches : la sphère publique dévolue aux hommes et la sphère privée aux femmes. C'est pourquoi la cuisine était le seul lieu de sa valorisation. La paysanne s'occupe de la préparation des repas, souvent une soupe faite de tout ce qu'on pouvait trouver, parfois épaissie par de la terre quand la disette régnait, et qu'on laissait sur le feu toute la journée. Elle était également fréquemment en charge de la confection du pain, noir et compact pour permettre de tenir la journée de travail aux champs. À table, il n'y avait pas de place pour les femmes qui mangeaient debout et après les hommes. L'on peut remarquer...

« pour   permettre   de   tenir   la   journée   de   travail   aux   champs.

  À  table,   il   n’y   avait   pas   de   place   pour   les   femmes qui mangeaient debout et apr ès les hommes. L’on peut remarquer un place certaine dans le quotidien pour la religion, car au d ébut du XIXe si ècle, on   enregistre un reflux de la pratique religieuse dans les campagnes o ù s’estompe le tissu paroissial. De   plus,   les   historiens   nous   rappellent   la   pr ésence   de   certaines   figures   f éminines   fortes   dans   les   campagnes en ce qui concernait la religion, comme Anne­Marie Javouhey, fille d’un cultivateur ais é de   C ôte   d’Or,   propagandiste   de   l’enseignement   mutuel   qui   s’en   alla   évang éliser   dans   les   colonies.

  La   soci été  fran çaise   laissant   peu   de   place   aux   femmes,   sauf   à  l’int érieur   du   foyer,   et   les   femmes   des   classes populaires vivant une double journ ée, entre travail domestique et agricole, la religion offre une   refuge relatif et une possibilit é d’expression l égèrement plus grande qu’au sein de la maison, o ù il  était   quasiment   inexistant.

  Mais   en   France   au   XIXe   si ècle   et   surtout   dans   les   campagnes,   la   femme   est   consid érée avant tout comme une m ère. La   sexualit é  des   femmes   pose   souvent   des   probl èmes   dans   les   campagnes,   dans   la   mesure   o ù  –   comme le voudrait l’Eglise – il est difficile de pr éserver une certaine innocence et une ignorance relative   chez les jeunes filles qui voient r éguli èrement des b êtes s’accoupler. Cependant, les coutumes locales   et   r égionales   sont   extr êmement   vari ées,   et   l’apprentissage   est   rude   et   souvent   violent.

  Le   mariage   survient   tr ès   vite,   et   est   un   rite   de   passage   d’une   grande   importance   dans   les   soci étés   rurales.

  Par   exemple, dans les campagnes du Languedoc, un groupe de jeunes gar çons contr ôle toutes les  étapes   de ce rite de passage et remplit ainsi une fonction matrimoniale d’envergure. Le mariage d’une jeune   fille   avec   un   étranger   au   village,   qui   prive   ce   groupe   d’une   épouse   potentielle,   est   brocard é  dans   un   charivari. D’ailleurs, le repas de noce  à la campagne est un des classique du genre au XIXe si ècle. On y   c élèbre ce jour l à l’abondance, pr élude  à la f écondit é du foyer. La femme dans la campagne est donc   per çue comme une procr éatrice, et c’est elle qui se charge de l’ éducation de ses enfants, tr ès vite des   aides aux travaux des champs.

 Ainsi,  la  femme   dans  les  campagnes du  XIXe  si ècle  est d’abord  une   m ère   ; mais elle est tout autant une agricultrice. En effet, la paysanne est en charge de nombreuses t âches aux champs. Au milieu du XIXe si ècle, dans   une France encore aux trois­quarts rurale, les femmes repr ésentent pr ès de la moiti é de la population   active  agricole.  Encore  en   1866,  40   pour  cent des femmes sont  dans les campagnes contre  27  pour   cent   à l’industrie   et 22,5  pour  cent  au   service  domestique.  Au travail  des champs  s'ajoutent  le  travail   domestique,   mais   aussi   souvent   des   activit és   de   ling ère,   repasseuse,   couturi ère,   ou   l’animation   de  . »

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