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Les Etats-Unis : Partis et groupes de pression ?

Publié le 27/02/2008

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Les États-Unis sont le premier grand État démocratique de l'histoire. Ils l'ont été dès leur naissance. La Constitution de 1787 n'a pas été substantiellement modifiée. Elle institue des rapports assez bien équilibrés entre les trois pôles du pouvoir central, et entre celui-ci et les États. I. — Le Président, clé du système 1. Sa désignation Il est élu pour quatre ans, au suffrage universel, avec son vice-président. Il est rééligible une fois. 2. Ses pouvoirs Il est à la fois chef de l'État et chef du gouvernement : l'exécutif est totalement, monocéphale. Il est le commandant en chef des forces armées, et dirige la politique extérieure. Il peut opposer son veto à une loi, qui devra alors être rediscutée et votée à la majorité des 2/3. Il n'est pas responsable devant le Congrès, qu'il ne peut pas dissoudre. Au total, des pouvoirs énormes, qui se sont étendus, au moins jusqu'à l'affaire du Watergate (convaincu d'avoir couvert le cambriolage d'un local du Parti démocrate lors des élections de 1972, R. Nixon dut démissionner en 1974). 3. Son entourage Il se compose de ses conseillers personnels, et de son cabinet, constitué de secrétaires (= ministres) que le Président réunit quand il le veut, et qui n'ont pas de responsabilité collective devant le Congrès ; les principaux sont : le secrétaire d'État (politique étrangère), le secrétaire à la Défense, à la Justice.
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« partis de gestion, à la recherche tous les 4 ans d'un bon « présidentiable », désigné à l'issue d'une Conventionspectaculaire où se réunissent des délégués élus dans les mois qui précèdent, État par État, lors de « primaires »,par les électeurs du parti. II.

— Les Républicains, « the great old part » • Leurs soutiens traditionnels sont les wasps (voir p.

25), les milieux d'affaires, le Middle West.

Ils ont réussi depuisune dizaine d'années à élargir leur clientèle chez les jeunes, les cols bleus » (les ouvriers), et dans certainesminorités fortement anticommunistes (Cubains, Asiatiques, immigrés d'Europe centrale).• Le Parti républicain est orienté à droite, même s'il comprend des sensibilités différentes (de l'extrême-droite aucentre-gauche).

Ronald Reagan a exprimé avec clarté les grands thèmes du GOP : hostilité à l'intervention de l'État,exaltation de la libre entreprise, fierté nationale (« America is back »).

Ces thèmes répondent actuellement auxvoeux de la majorité de l'opinion, et George Bush y reste fidèle. III.

— Le Parti démocrate • Il est plus à gauche, très marqué par la tradition rooseveltienne d'intervention étatique en faveur des couchessociales les plus défavorisées, tradition reprise par Kennedy et Johnson.• Ses soutiens traditionnels sont le monde syndical (l'AFL-CIO a vigoureusement soutenu Mondale en 1984), lemonde intellectuel, les groupes d'immigrés les plus récents.

Mais il a perdu des points dans ces secteurs, commedans l'électorat juif.

Seuls les Noirs ont massivement voté démocrate en 1988 (à près de 90 %).

Le problème desdémocrates est de rénover le vieux programme rooseveltien, de l'adapter à la conjoncture de crise actuelle, et detrouver pour 1992 un leader plus convaincant que ne le furent, en 1984, Walter Mondale et, en 1988, MichaelDukakis.

Le pasteur noir Jesse Jackson, idole de sa communauté, appelle les démocrates à lutter franchementcontre les inégalités qu'aggrave la crise, mais son populisme résolu effraye la frange modérée du parti. IV.

— Lobbies et presse • La notion de lobby ( = groupe de pression) n'a pas aux États-Unis l'acception péjorative qu'elle a en France.

Ladémocratie américaine accepte les pressions des groupes, à condition qu'elles soient publiques.• Des lobbies très divers : il y a des lobbies ethniques (associations noires, juives, italo-américaines...), religieux,comme la « Moral Majority » puritaine et réactionnaire, hostile au mouvement féministe et à celui des gays(homosexuels) ; il y a enfin des lobbies économiques (les syndicats de salariés, pour la plupart regroupés dans lacentrale AFL-CIO ; l'Association des industriels américains ; l'Association des médecins américains, hostile à touteextension de la Sécurité sociale).• La presse américaine joue activement son rôle de « 4' pouvoir », symbolisé par l'action du e Washington Post » en1974 dans l'affaire du Watergate.

Toutes les sensibilités sont représentées, mais l'opinion a tendance depuisquelques années à reprocher aux journalistes d'être trop libéraux, et trop intéressés par les aspects négatifs del'actualité, en somme pas assez patriotes.

C'est ainsi qu'à l'automne 1983, lorsque l'armée américaine interdit à lapresse de couvrir les premiers jours de l'intervention à La Grenade, les journalistes protestèrent, mais l'opinion nes'émut guère.Cette baisse de crédibilité n'empêche pas la presse de se porter assez bien : 1 688 quotidiens existent à la fin de1984, dont les plus importants sont le « Wall Street Journal » (2 millions d'exemplaires), le New York Daily News » (1340 000), le e Los Angeles Times » et le New York Times » (environ 1 million chacun).. »

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