Les Etats-Unis: Le dynamisme de la « Sun Belt » ?
Publié le 27/02/2008
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La « Sun Belt » bénéficie des flux migratoires, du redéploiement des activités industrielles et du phénomène d'héliotropisme. Elle semble devoir poursuivre son ascension dans l'espace économique, social et culturel américain. Les prévisions de croissance de l'emploi pour les années à venir sont très favorables au sud-ouest pacifique. Mais cet attrait relatif risque de commencer à diminuer en raison de coûts excessifs. En fait, la « Sun Belt » participe à un mouvement plus général de « littoralisation » des activités économiques et de l'habitat, qui bénéficie aujourd'hui autant, sinon plus, au Massachusetts qu'à elle. En effet, malgré la croissance, les régions de la \"Sun Belt\", qui disposent de bases industrielles et de ressources humaines
«
Francisco en 1989).
3.
L'abondance des ressources du sous-solComme d'autres régions des États-Unis, la « Sun Belt » est dotée de ressources du sous-sol : l'or californien n'estsans doute plus qu'un mythe, mais l'or noir, c'est-à-dire le pétrole et le gaz naturel l'ont remplacé.
Les gisementscaliforniens écoulent une production bien moindre que ceux du mid-continent et surtout des bords du golfe duMexique (Texas, Louisiane).
Ils fournissent aussi le soufre dans les Etats-Unis ont besoin.
D'autre part, la Sun Beltdispose de lignite (Arizona, Louisiane, Arkansas) et de cuivre (Arizona...).
B - LE DYNAMISME D'UNE POPULATION QUI INNOVE
1.
La population n'est pas le moindre des atouts de la « Sun Belt ».
Elle est encore habitée par des Américains quiont gardé l'esprit de pionnier conquérant, convaincus qu'il est toujours possible de découvrir et de bâtir quelquechose.
Pour les entrepreneurs, les avantages sont nombreux et diversifiés : main-d'oeuvre jeune d'émigrantsrécents, cadres bien formés, immigrés que l'on peut sous-payer, faible encadrement syndical.2.
La puissance des capitaux initialement investis dans la construction de l'ouest, l'importance des commandes etdes crédits de l'État fédéral, dans le cadre du complexe militaro-industriel, la faible pression fiscale qui s'exerce dansles États très libéraux, l'existence de conditions de vie agréables pour les cadres et techniciens (loisirs...)contribuent au redéploiement actuel des activités industrielles et tertiaires des États-unis vers la Sun Belt.3.
Les centres universitaires et de recherche travaillent en étroite symbiose avec les milieux industriels, comme lemontrent le dynamisme de la Silicon Valley, dû aux initiatives de chercheurs de Stanford, le pullulement des activitésliées à l'espace et l'atome à Houston, etc.
C - LA POSITION LITTORALE ET LE RÔLE D'INTERFACE
1.
L'affirmation des façades maritimesLa plupart des États de la « Sun Belt » disposent d'une façade maritime.
Les plateformes continentales sont richesen pétrole de plus en plus exploité off-shore.
Elles accueillent aussi 6 des 10 principaux ports des États-Unis, dontl'accroissement rapide des trafics rend compte de l'importance accrue des échanges dans l'économie américaine : LaNouvelle-Orléans (e port mondial), Houston, Los Angeles-Long Beach, Corpus Christi, Tampa Harbour, Texas City.Beaucoup de productions locales (aéronautique, électronique, fruits, coton, hydrocarbures raffinés) sont exportées.
2.
La « Sun Belt », interface avec l'Amérique latineÀ travers elle s'exprime l'inégalité des échanges entre les États-Unis, symbole des puissances dominantes du Nord,et les pays sous-développés du Sud.
L'Amérique latine envoie des produits agricoles issus des plantations(caoutchouc d'Amazonie, café du Brésil et de Colombie, bananes d'Amérique centrale), ses richesses énergétiques(pétrole du Mexique et du Vénézuela) et minières (bauxite des Guyanes et de Jamaïque, fer du Brésil et duVénézuéla), sa main-d'œuvre bon marché (« chicanos» ayant franchi le Rio Grande, réfugiés cubains ou haïtiens...).Les États-Unis considèrent depuis longtemps l'Amérique latine comme une aire de domination privilégiée et yexportent capitaux, produits agro-alimentaires et manufacturés.
3.
La « Sun Belt » et l'aire pacifiqueLa côte occidentale est placée dans l'aire pacifique, c'est-à-dire à l'endroit même où s'intensifient les échangesinternationaux : avec le redoutable concurrent japonais, mais aussi avec les nouveaux pays industriels d'Asie duSud-Est.
Certes la tradition d'accueil des Asiatiques est ancienne (comme en témoigne l'immense Chinatown de SanFrancisco), malgré l'ostracisme à l'égard des « jaunes » du début du siècle.
Elle a toutefois pris une vigueur nouvelle:— arrivée des réfugiés indochinois et philippins ;— investissements japonais et sud coréens, industriels ou financiers.
La côte pacifique est aussi le lieu d'échangesavec Hawaï et les colonies américaines, ainsi qu'avec d'autres fournisseurs de matières premières (Australie, Chili).
III - UN FRONT D'EAU INDUSTRIEL, COMMERCIAL ET URBAIN
A - UN FRONT D'EAU INDUSTRIEL
1.
La dépendance du Vieux SudDemeuré longtemps agricole, le Vieux Sud reçoit aujourd'hui quelques industries traditionnelles dont le redéploiementtient à la présence d'une main-d'oeuvre noire bon marché, par exemple dans les ateliers de confection ruraux(Géorgie), les usines de transformation agro-alimentaires, les filatures, fabriques de tissage et établissementsd'habillement (Atlanta).Les ports qui reçoivent les matières premières (bauxite, étain, cuivre...) font de la première transformation(électroétallurgie de l'aluminium, par exemple).
2.
Des industries « traditionnelles » puissantesLa « Sun Belt » s'est dotée de bases industrielles puissantes : industries minières dans le Nevada, pétrochimie enCalifornie et dans le golfe du Mexique (Houston-Galveston, Corpus Christi, Nouvelle-Orléans), sidérurgie littorale àLos Angeles et Houston, métallurgie de l'aluminium dans le Texas, construction automobile à Los Angeles et Dallas.
3.
L'essor des industries de pointe.
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