Devoir de Philosophie

LES ÉTATS-UNIS DE KENNEDY

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

kennedy
Extraits du discours inaugural de John F. Kennedy, Président des États-Unis (janvier 1961) Que toutes les nations sachent... que nous paierons n'importe quel prix... afin d'assurer la survivance et le triomphe de la liberté. (...) A nos vieux alliés... nous promettons la loyauté d'un ami fidèle. Unis, il est peu de choses que nous ne puissions faire, dans le vaste domaine de nouvelles entreprises menées en coopération. (...) Aux nouveaux États que nous accueillons maintenant dans le rang des nations libres, nous donnons notre parole qu'une forme de domination coloniale n'aura pas disparu pour être simplement remplacée par une tyrannie encore plus impitoyable... Si la société libre ne peut aider la multitude des pauvres, elle ne pourra jamais sauver le petit nombre des riches. (...) Aux Républiques soeurs situées au sud de nos frontières, nous faisons un serment particulier — celui de traduire nos bonnes paroles en bons actes, en une alliance nouvelle pour le progrès, celui d'aider les hommes libres et les gouvernements libres à rejeter les chaînes de la pauvreté. Mais cette pacifique révolution de l'espoir ne doit pas devenir la proie de puissances hostiles. (...) Enfin, aux nations qui voudraient se poser en adversaires... c'est une requête que nous présentons. Puissent les deux parties recommencer la quête de la paix... Nous ne nous permettrons pas de les tenter par notre faiblesse. Car c'est seulement lorsque nos armements sont suffisants que nous pouvons être absolument certains de n'avoir jamais à les employer. Mais deux vastes et puissants groupes de nations ne peuvent non plus se satisfaire de leur politique actuelle — écrasés... par le coût des armes modernes, alarmés... par l'expansion incessante de l'atome meurtrier. (...) C'est entre vos mains, mes chers compatriotes, plutôt qu'entre les miennes, que repose le succès ou l'échec final de notre entreprise. (...) Maintenant la trompette nous appelle à nouveau... c'est un appel à porter le fardeau d'une longue lutte crépusculaire... contre les ennemis communs de l'homme : la tyrannie, la pauvreté, la maladie et la guerre elle-même. (...) Questions : 1° Comment John F. Kennedy envisage-t-il le rôle mondial des États-Unis ? 2° En quoi ce discours est-il annonciateur d'une phase de détente des relations internationales ? 3° Quelles sont les ambitions du président en matière de politique intérieure ? Par quelles actions se sont-elles effectivement traduites ?
kennedy

« — L'expédition de la Baie des cochons, dirigée par la C.I.A.

contre le régime castriste en avril 1961, est un désastrequi entame sérieusement le prestige américain. 2e question : • Sous la présidence Kennedy, l'administration américaine fait preuve de fermeté vis-à-vis du bloc socialiste. — La dissuasion est à la base de la stratégie des États-Unis (« c'est seulement lorsque nos armements sontsuffisants »), aussi le budget de la défense et le potentiel militaire sont-ils nettement augmentés. — Lors des crises de Berlin (construction du « mur » en août 1961) et de Cuba (affaire des fusées de 1962 quiconfère au président un immense prestige personnel), l'intransigeance de la politique américaine conforte lespositions occidentales. • Cependant, la volonté de détente est indéniable.

La crise des fusées précipite une prise de conscience : face audanger d'une guerre atomique, la nécessité du dialogue entre les deux Grands s'impose (installation du télétype «rouge » entre Moscou et Washington en 1963). Sans avoir réussi à freiner la course aux armements, John F.

Kennedy est parvenu à déplacer la compétition Est-Ouest du terrain purement militaire sur un plan plus général où les progrès économiques et scientifiques entrent enjeu. • Mais, la stratégie de paix du président américain connaît finalement un échec notable.

L'engagement au Viêt-Namcontre les communistes (près de 10 000 conseillers militaires y sont envoyés dès 1963) conduira à l'enlisement desÉtats-Unis dans la « sale guerre » sous la présidence de L.

Johnson. 3e question : • John F.

Kennedy est conscient de la sensible détérioration du modèle américain dont les inégalités sont devenuestrop criantes.

Il propose à ses compatriotes un programme intérieur généreux alliant ambitions scientifiques, relanceéconomique et progrès social qui est baptisé « Nouvelle Frontière », par analogie avec la frontière franchie par lespionniers du XIXe siècle lors de la Conquête de l'Ouest. De fait, le combat doit être mené sur plusieurs plans : — Contre la pauvreté pour pouvoir intégrer à « l'American way of life » près de 40 millions d'habitants qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. — Contre la ségrégation raciale. — Contre la misère et la faim dans le reste du monde. — Pour amener le pays à la pointe du progrès scientifique. • Quelques réformes sociales marquent en effet les années 1961-1963 : le relèvement du salaire minimum,l'élargissement du champ de la sécurité sociale ou l'adoption de crédits pour la rénovation urbaine, la construction etles régions en difficulté. Mais, la plupart du temps, les intentions de Kennedy se heurtent à l'opposition de la Chambre qui refuse lasuppression de la discrimination raciale, l'aide fédérale à l'instruction ou le programme d'aide médicale « Medicare ». • En définitive, la seule réalisation notable inspirée par la « Nouvelle Frontière » est le programme spatial dontl'adoption doit beaucoup au choc créé par l'envoi du premier spoutnik soviétique en octobre 1957 : la conquête dela Lune est achevée par les Américains en 1969. Ainsi, le mythe Kennedy repose-t-il sur un peu d'actions concrètes, même si le thème de la « Grande Société »lancé par L.

Johnson constitue un prolongement des volontés de son prédécesseur.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles