LES ÉTATS-UNIS de 1970 à 1999 (histoire et économie)
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
Clinton, qui avait réussi à rapprocher les deux parties. Washington attend donc patiemment un nouveau changement de cabinet susceptible de permettre la reprise du dialogue et de nouvelles avancées. En attendant, la diplomatie américaine s’est montrée impuissante à obtenir un règlement global du différend israélo-arabe. Malgré quelques progrès, les envoyés de Clinton n’ont guère réussi à réunir à la même table Israël et la Syrie. Il ne voudrait pas mettre à mal certaines positions américaines dans la région, notamment en Egypte et en Jordanie, à cause de la question israélo-palestinienne.
Les Américains doivent compter également avec les menaces nouvelles que représentent le trafic de la drogue, pour lequel leur territoire constitue un débouché privilégié, et le terrorisme. Fbur lutter contre le premier de ces dangers, ils s’impliquent sans autre forme de procès dans les affaires intérieures des États concernés. Une stratégie illustrée par leur engagement en Colombie.
Enfin, en Afrique, comme le démontre l’affaire du Zaïre, le renversement de Mobutu Sese Seko et sçn remplacement par Laurent-Désiré Kabila, les États-Unis se montrent particulièrement actifs, étendant leur influence sur ce continent, qui sont
traditionnellement le terrain diplomatique, par excellence, de la France.
L’Irak, toujours et encore
Depuis la fin de la guerre du Golfe, les États-Unis n’ont cessé de maintenir la pression sur l’Irak de Saddam Hussein, le transformant en ennemi désigné de la paix du monde. Washington reste le partisan le plus affirmé du maintien de l’embargo sur Bagdad - une sanction qui ruine le pays, fait régresser la santé publique, empêche l’importation de biens de consommation, de nourritture et de médicaments et amène les dirigeants irakiens à s’engager dans des entreprises risquées. Il ne se passe guère de temps sans que la Maison-Blanche ne s’oppose au dictateur irakien.
La crise qui couvait depuis la fin de l’année 1997 a atteint son paroxysme au début de l’année 1998: cette fois les Américains n’ont rallié à leur cause que la Grande-Bretagne et l’Allemagne fédérale. Même l’Arabie Saoudite, pourtant concernée au premier chef par les événements de 1990-1991, s’est déclarée opposée à une offensive militaire contre l’Irak. Les États-Unis
Début 1998, les États-Unis ont failli entrer de nouveau en conflit armé avec l’Irak. Ici, l’arrivée de soldats américains à l’une de leurs bases au Koweït.
Les États-Unis ont été actifs dans l'ex-Zaïre au moment du renversement de Mobutu Sese Seko et de l'arrivée de Laurent-Désiré Kabila (ci-contre) au pouvoir. Divers observateurs ont interprété cet engagement comme un empiètement sur le terrain diplomatique européen.
n’en alignèrent pas moins dans le Golfe une imposante armada, avec 2 porte-avions, 20 autres navires de combat, 350 avions et 20000 hommes.
Clinton et la justice
L’agitation nationale et internationale due à la possibilité d’un nouvel embrasement dans le Golfe a, selon certains, détourné quelque peu l’attention des problèmes personnels de Bill Clinton. Quelques mois à peine après sa réélection, le président américain a dû affronter une nouvelle série de scandales financiers et sexuels qui l’ont humilié devant la planète entière. La pression a été particulièrement importante à la fin de l’année 1997 et au début de 1998, avec l’affaire Monica Lewinsky
Bill Clinton a été poursuivi pour harcèlement sexuel sur la personne de Paula Jones mais surtout pour subordination de témoins, en l’occurrence Monica Lewinsky et ce, au moment même où l’opinion publique américaine admettait la nécessaire distinction entre la vie privée et la vie publique du Président. L’affaire Paula Jones a été classée sans suite en 1998, mais la justice, en l’occurrence le procureur Kenneth Starr, poursuit son enquête sur les mœurs du Président.
L’affaire, qui est sans précédent dans les annales américaines, pourrait contraindre de nouveau un Président des États-Unis en exercice à démissionner - le premier fut Richard Nixon, incriminé dans l’affaire du Watergate. Ce que la presse a appelé le «Monicagate» recèle des dangers encore plus redoutables, puisqu’il a même provoqué un sensible recul du dollar sur les marchés financiers au début de l’année 1998.
Mais, paradoxalement, Bill Clinton bénéficie toujours de l’appui de l’opinion américaine. Au début de 1998,64% des Américains sont satisfaits du Président. Enfin, à l’occasion du discours sur l’état de l’Union, celui-ci a reçu l’appui massif des démocrates.
▼ La vie privée du Président des États-Unis étalée sur toutes les couvertures de magazines, même les plus sérieux. L'opinion publique américaine a réagi en faveur de Bill Clinton en considérant qu’il devrait y avoir une distinction entre vie publique et vie privée.
«
Les
États-Unis contemporains
canons à laser qui protégerait les États-Unis de
toute attaque nucléaire.
Ses investissements mili
taires furent néfastes à l'économie du pays.
George Bush
et la fin de la guerre froide
Quand George Bush arriva à la Maison-Blanche
en 1988, il axa sa politique sur la lutte contre la
consommation croissante de drogues et son
corollaire, la criminalité.
Il entama une cam
pagne nationale antidrogue, envoyant des
conseillers et du matériel militaire en Colombie,
où "les seigneurs de la drogue>> sont assez puis
sants pour défier le gouvernement local.
Les
États-Unis accusent également le général Manuel
Noriega, dictateur du Panama, d'être impliqué
dans le trafic de drogu_e.
En 1989, les relations
entre le Panama et les Etats-Unis se dégradent et
en décembre, après une série d'incidents, les
États-Unis envahissent le Panama.
Renversé,
Noriega se réfugie à l'ambassade du Vatican mais
il finit par se rendre.
Il est arrêté, jugé à Miami et
condamné à quarante ans de prison pour
meurtre et trafic de drogue.
Même si l'opération américaine est juste, elle
n'en est pas moins une violation de la souve
raineté du Panama et la soumission de son chef
d'État, kidnappé, à une loi é_trangère.
Cet épisode
démontra deux choses: les Etats-Unis considèrent
toujours l'Amérique centrale comme leur «arriè
re-cour>> et George Bush, en apparence plus
modéré que Reagan, n'hésite pas à déployer la
force militaire américaine.
L'effacement de l'URSS
Les relations entre les États-Unis et l'UR SS
s'étaient déjà détendues sous l'ère Reagan.
George Bush fut le président qui entérina la fin
de la guerre froide.
En 1989, il s'engagea fran
chement en faveur de la réduction des armes
stratégiques.
En 1991, l'Union soviétique est démembrée.
La
Russie hérite théoriquement de la puissance
soviétique, mais elle n'a en réalité guère les
moyens de se poser en rivale des États-Unis sur
les théâtres extérieurs.
Les États-Unis occupent
donc une position incontestée de chef de file
mondial, disposant de l'arsenal édifié au cours
de la guerre froide et des alliances militaires
conclues auparavant dans le cadre de l'OTAN.
Entre-temps, les Américains ont eu l'occasion
de confirmer au Proche-Orient à la fois la formi- Le
fait marquant .....
en politique
étrangère pendant
le mandat du président
George Bush fut
l'engagement des
Etats-Unis afin
de soutenir le Koweït
envahi par les
troupes irakiennes.
Il a également Initié
le processus de paix
au Proche-Orient.
George Bush fut
toutefois battu
lors de l'élection
présidentielle
de 1992.
L'opinion
publique américaine
ayant estimé qu'il ne
s'était pas assez
activement préoccupé
des questions de
politique intérieure.
......
Arable Saoudite,
janvier 1991.
Ce marine américain
essaie des lunettes à
infrarouge avant
la grande offensive
• Tempête du désert •.
En théorie placée sous
l'égide de l'ONU,
l'offensive contre
les Irakiens
fut avant tout une
opératlop conduite
par les Etats-Unis.
dable efficacité de leurs matériels militaires et la
nouvelle impuissance des Russes.
La question irakienne
Quand les troupes irakiennes de Saddam
Hussein envahirent le Koweït en août 1990,
George Bush souligna, avec raison, la violation
flagrante du droit international de ce coup de
force.
Il obtint des Nations unies qu'une série de
sanctions économiques soient prises contre
l'Irak, assorties d'une menace militaire.
L' acharnement des États-Unis à libérer le
Koweït alors qu'ils ont toléré des actes sem
blables dans d'autres parties du monde sans
intervenir suscita des interrogations.
Les réserves
pétrolières du Moyen-Orient se révélèrent un fac
teur déterminant.
Tous les pays industrialisés, les
États-Unis en premier lieu, dépendent des appro
visionnements pétroliers.
Le président Bush mit
donc tout en œuvre pour que Saddam Hussein
ne puisse contrôler un cinquième des ressources
mondiales en pétrole ou qu'il ne commette des
actions susceptibles d'embraser le Golfe.
Soutenu par le peuple américain, Bush s'attela
à maintenir l'unité alliée face aux tentatives de Saddam Hussein
d'embrouiller la situation et
d'en retarder la solution.
Il fut aidé dans ce sens
par son secrétaire d'État James Baker.
L'offensive
L'offensive alliée est lancée en janvier 1991: tout
le monde est alors convaincu que les sanctions
sont insuffisantes pour faire reculer Saddam
Hussein.
L'aide de la coalition onusienne a beau
être importante, la participation américaine -
plus d'un million d'hommes et des armes de
haute technologie -aurait sans doute suffi.
Si la victoire écrasante des alliés est avant tout
un triomphe pour les États-Unis, les consé
quences de cette guerre en Irak sont moins
nettes.
Saddam surmonte de façon inattendue
cette humiliante et sanglante défaite et écrase
les révoltes des chiites du sud de l'Irak et des
Kurdes, au nord.
À l'instigation de ses alliés bri
taaniques, George Bush s'efforca de protéger
ces minorités malgré la volonté du gouverne
ment américain de se retirer , d'une part, pour
conclure cet épisode tant que l'opinion améri
caine lui était favorable et, d'autre part, pour ne
pas offenser le monde arabe en donnant l'im
pression d'une ingérence dans les affaires inté
rieures irakiennes.
Soucieux d'instaurer un
"nouvel ordre mondial>> , Ge01:ge Bush n'enten
dait pas pour autant faire des Etats-Unis le "gen
darme du monde>> .
Quoi qu'il en soit, le nouvel ordre mondial,
porté sur les fonts baptismaux dans l'euphorie de
la victoire contre les Irakiens, va très vite devoir
se colleter avec une autre crise, cette fois en
Afrique, en Somalie.
En décembre 1992, alors
que la Somalie est déchirée par la guerre civile et
la famine, George Bush envoie une force de
28 000 hommes pour rétablir l'ordre, à la seule.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LE POIDS DES ÉTATS-UNIS DANS L'ÉCONOMIE MONDIALE DEPUIS 1945 (Histoire)
- L'économie des États-Unis dans les années 1980 (histoire)
- HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS DEPUIS LA DÉCOUVERTE DU CONTINENT AMÉRICAIN (résumé)
- HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE Henry Adams (résumé)
- Valentin DM Histoire Mattazzi 1)De 1945 à 2012, les États-Unis ont fait figure de grands rivaux de l’URSS, puis de puissance hégémonique après la chute de celle-ci en 1991.