Les Etats-Unis au XXème siècle (1941-2001) - Histoire
Publié le 17/08/2012
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Clinton se prononce pour une augmentation des impôts et un retour sur une partie des réductions fiscales accordées par Reagan, notamment celles bénéficiant aux ménages les plus aisés. Mais il échoue à réformer en profondeur le système de santé américain en réduisant la progression des dépenses de santé, qui explosent entre 1980 et 1992 : les dépenses cumulées du Medicaid et du Medicare sont passées de 48 à 196 milliards de dollars. 8% des dépenses fédérales en 1980, 14% en 1992 (une évolution similaire à celle des autres pays industrialisés). Mais dans le pays le plus riche du monde, 35 millions d’Américains n’ont pas de couverture médicale. La réalisation de la réforme est confiée à la First Lady Hillary Clinton, mais elle se heurte à l’ampleur de la mobilisation des opposants à cette réforme, qui par ailleurs déçoit l’aile la plus à gauche du parti démocrate. L’hostilité au projet est profonde et illustre la puissance du lobby médical américain, notamment à travers l’American Medical Association (sept millions de membres) qui part en guerre contre la réforme en dénonçant les risques de socialisation de la médecine (une crainte largement fantasmée). Le projet est définitivement abandonné en août 1994, fragilisant Clinton qui décide alors d’opérer un virage centriste. Il n’a d’ailleurs pas beaucoup besoin de forcer sa nature pour cela, puisque Clinton et Al Gore faisaient tous deux partie depuis le milieu des années 80 du Democratic Leadership Council, qui préconisait une ligne plus centriste et moins libérale (au sens américain du terme) pour le parti démocrate. Clinton est également fragilisé par certaines affaires qui remontent à son gouvernorat de l’Arkansas, notamment l’affaire Whitewater, dans lequel il sera définitivement disculpé (après une enquête à 60 millions de dollars) en 2002. Paula Jones, en mai 1994, entame une procédure judiciaire pour harcèlement sexuel à l’encontre de Clinton. Lors des élections de mi-mandat de novembre 1994, il subit une grave défaite. C’est l’affirmation d’un conservatisme clairement affirmé et agressif. Durant la campagne, Newt Gingrich a fait signer par chaque candidat républicain un Contrat pour l’Amérique transformant des élections à dimension régionale en une sorte de défi idéologique pour les démocrates. Clinton fait voter une loi répressive sur la criminalité, augmente les crédits de la police, afin de couper l’herbe sous le pied de l’opposition conservatrice. Mais sa réforme la plus importante sera celle de l’aide sociale, visant à diminuer les dépenses. Clinton pense que les classes moyennes sont en train de s’éloigner du parti démocrate parce qu’elles seraient lassées de devoir payer pour les pauvres. En août 1996, une loi réduit l’ampleur de la couverture sociale afin de « lutter contre l’assistanat « et de ne plus « récompenser des comportements irresponsables « comme la grossesse précoce des adolescentes. La mesure d’Aid to Families with Dependent Children (AFDC) concernait 8 millions de familles en 1970, contre 12,6 millions en 1996. Les immigrés légaux se voient exclus de toute une série d’aides sociales, comme les food stamps. Une partie des démocrates refusent de voter cette réforme. L’attentat d’Oklahoma City, commis par deux extrémistes de droite, Timothy McVeigh et Terry Nichols, permet à Clinton de délivrer un discours compassionnel jugé très réussi, et ce léger frémissement plutôt favorable de l’opinion publique marque le véritable coup d’envoi de sa campagne de réélection.
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En 1917 : envoi de un million de soldats en Europe qui font pencher le conflit.
Les USA durant l'entre-deux-guerres ne sont pas réellement isolationnistes mais ils ne veulent pas entrer de nouveau en guerre..
A la fin de la Première Guerre mondiale Wilson veut un nouvel ordre mondial fondé sur la concertation internationale et non sur la diplomatie secrète incarnée parla SDN (Traité de Versailles juin 1919).
Woodrow Wilson reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1919.
Mais une grande partie de la société et de la classe politiqueaméricaines ne suivent pas les idéaux de leur président.
Le Sénat américain refuse ainsi de ratifier le Traité de Versailles car il ne veut pas lier les Etats-Unis àl'Europe : les Etats-Unis ne feront donc pas partie de la Société des Nations, ce qui mettrait en cause la souveraineté du pays.
Le Sénat craint une dynamiqued'implication des Etats-Unis sur la scène internationale qui conduirait Washington à se rapprocher encore plus de Londres et de Paris.
Wilson, malade, ne peut pluss'opposer à la montée de l'isolationnisme.
La politique ext.
des USA est marquée par la protection des intérêts US dans le monde (Amérique latine par ex)
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Harding (successeur de Wilson élu fin 1920) est isolationniste.
Il déclare durant la campagne présidentielle comme durant son discours d'investiture (mars 1921) :« nous ne voulons aucune part dans la direction des destinées du monde ».
Mais par leur simple puissance économique, les Etats-Unis n'en demeurent pas moins unfacteur majeur des relations internationales.
Suivant les continents et les différentes zones mondiales, parler d'un isolationnisme américain dans les années 20 est plusou moins pertinent.
Les Etats-Unis ont toujours considéré l'Amérique latine contre.
De 1913 au milieu des années 20, les USA multiplient les interventions militaires en Amérique centrale (République dominicaine, Haïti, Nicaragua) les troupesaméricaines restent plusieurs années avant de se retirer.
Officiellement, le but de ces interventions américaines est de permettre l'installation de la démocratie.
Wilson veut « enseigner aux républiques sud-américaines comment élire des hommes de qualité ».
Doctrine Wilson : refus de reconnaître un gouvernement non élu.Stratégie d'imposition de la démocratie.
Dans les faits, impérialisme accru sous couvert de justification démocratique.
Sur le moyen et le long termes, ces interventions n'ont pas débouché sur la mise enplace.
Rafael Trujillo en République dominicaine (de 1930 à son assassinat en 1961)..
Pourtant installation de dictatures proaméricaines (Anastasio Somoza au Nicaragua en 1936, une dynastie se met en place et perdurera jusqu'en 1979 – arrivée aupouvoir des sandinistes).
Présence éco américaine accrue pendant les années 20 et les années 30 en A latine.
Montée en puissance des investissements américains, (britanniques auparavant).Des entreprises américaines exploitent le cuivre chilien ou le pétrole vénézuélien.Interventionnisme marqué, montée en puissance du contrôle économique du sous-continent.
Dans la région Pacifique, la thèse de l'isolationnisme est là aussi très peupertinente.
On peut parler d'un rôle nouveau pour Washington.
Au début des années 20, Washington s'implique pour mettre un coup d'arrêt à la montée en puissancede Tokyo.
Après la Première Guerre mondiale, le Japon devient une puissance émergente qui inquiète Washington (zone d'influence en Chine).
Le Japon est l'exception quiconfirme la règle d'une domination occidentale sur le reste du monde.
Un pays sous-développé qui a réussi sa révolution industrielle.
Le premier peuple de couleur àécraser un peuple blanc lors de la guerre russo-japonaise de 1905.
La Chine, ancienne grande puissance médiévale, est alors un empire malade, sous-développé et sous-administré.
Toutes les grandes puissances occidentales arriventà obtenir des enclaves en territoire chinois.
Grand profit pour le Japon au prix de pertes dérisoires (quelques centaines de morts).
A la fin de Première Guerremondiale, le Japon se fait reconnaître – via la Société des Nations – une zone d'influence sur la Chine.
Pékin se plaint d'avoir été maltraité par le Traité de Versailles.L'Australie également s'inquiète.
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Conférence de Washington (novembre 1921 à février 1922) : régler les problèmes du Pacifique.
Deux objectifs majeurs pour marquer un coup d'arrêt à la montéeen puissance nippone.
Le Japon se retrouve complètement isolé et doit rétrocéder un certain nombre de territoires dont il avait pris le contrôle au terme de la PremièreGuerre mondiale.
Question d'équilibre des forces militaires, en particulier navales..
Désarmement naval et aérien de la Chine.
Limitation de la flotte japonaise aux trois cinquièmes de la flotte américaine et britanniques.
Tout au long des années 20, la diplomatie japonaise devient beaucoupplus modeste et prudente.
Les Etats-Unis apparaissent alors comme une grande puissance régulatrice.
En Europe, ni interventionnisme débridé ni isolationnisme complet, mais plutôt rôle moyen des Etats-Unis.
En 1923, point le plus bas dans l'histoire des relationsfranco-allemandes dans les années 20.
Le Plan Dawes (1924) est un nouveau plan de paiement des réparations
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Nouveau prêt bancaire à l'Allemagne pour assainir sa monnaie.
L'engagement financier et diplomatique des Etats-Unis a permis de pacifier l'Europe dans les années 20 Déjà dans les années 20, les Etats-Unis constituaient un modèle de société suscitant soit la répulsion, soit la fascination.
C'est déjà la première puissance économiquedu monde, et le pays qui connaît la plus forte croissance.
C'est également là, et là seulement, qu'émergent, dès l'entre-deux-guerres, les prémices de la société deconsommation et de la consommation de masse émerge seulement aux USA (ex.
: des 1929, 26,7 millions de voitures circulent sur les routes américaines, ce quientraîne mécaniquement le développement du réseau routier.
Mécanisation de l'agriculture américaine.
Sur le plan industriel, la branche automobile pèse déjàfortement.
Démocratisation des frigidaires, de la climatisation et des loisirs
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organisation scientifique du travail.
rayonnement des nouveaux médias du XXème siècle: poids de la radio et du cinéma.Boom de la construction symbolisé par l'Empire State Building (86 étages), inauguré en 1931.
Les années 20 voient enfin le premier développement des banlieues(suburbs).
Les patrons de toute l'Europe effectuent des voyages initiatiques aux Etats-Unis.
Le cinéma européen est très dynamique, notamment en Allemagne, maisla production cinématographique américaine peut déjà être qualifiée d'industrielle, avec des phénomènes de starification à l'échelle mondiale (40 000 personnes auxobsèques de Rudolf Valentino en 1926 ; douze personnes se suicident suite à sa mort).
En réalité, c'est surtout dans les années 30 qu'on peut parler d'un isolationnisme américain.
Durant cette décennie, l'ordre mondial est déstabilisé par l'émergence degrandes puissances violemment militaristes et expansionnistes.
Après le coup d'arrêt de la conférence de Washington, le Japon renoue avec l'impérialisme enoccupant la Mandchourie en 1931 et en se lançant dans la conquête de la Chine en 1937.
La Société des Nations reste impuissante face à cette montée en puissancejaponaise.
En Europe, installation des régimes fasciste (1922) et nazi (1933), guerre civile en Espagne (1936-1939).
La réaction des démocraties anglaise, françaiseet américaine est limitée.
La priorité de Roosevelt reste la lutte contre la crise économique et la pauvreté.
Décalage de plus en plus grand entre la montée des menaceset l'action des Etats-Unis, qui adoptent sur le plan international une position de neutralité.
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Partout : course à l'armement.
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