Les échanges extérieurs russes dans les années 1990 (histoire)
Publié le 22/03/2020
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■ Des échanges volontairement réduits. Dès sa fondation l'URSS, forte des ressources variées de son immense territoire, avait choisi de vivre en quasi-autarcie. Le commerce extérieur étant un monopole d'État administré par le Plan, les entreprises n'avaient pas directement accès au marché mondial, ni comme fournisseur ni comme client. L'URSS n'achetait à l'extérieur que ce que le pays ne produisait pas ou ne pouvait produire à bon compte. Sur ces principes intangibles, les échanges restaient équilibrés et la balance commerciale était généralement excédentaire (fig. 3).
«
Les
échanges extérieurs
a.
Les étapes d'une évolution
■ Des échanges volontairement réduits.
Dès sa fondation l'URSS,
forte des ressources variées de son immense territoire, avait choisi de
vivre en quasi-autarcie.
Le commerce extérieur étant un monopole
d'État administré par le Plan, les entreprises n'avaient pas directement
accès au marché mondial, ni comme fournisseur ni comme client.
L'URSS n'achetait à !'_extérieur que ce que le pays ne produisait pas ou
ne pouvait produire à bon compte.
Sur ces principes intangibles, les
échanges restaient équilibrés et la balance commerciale était générale
ment excédentaire (fig.
3).
■ Une ouverture limitée.
L'URSS s'entrouvre au commerce inter
national dans les années 1970, lorsque ses difficultés agricoles et ses
retards dans les productions très élaborées l'ont obligée à se tourner
vers les pays occidentaux, fournisseurs de céréales et de technologies
de pointe non soumises à l'embargo américain pendant la guerre froide.
C'est pour financer ces importations que l'URSS a développé la
production et l'exportation des hydrocarbures et multiplié les ventes
d'or.
Sur cette lancée le commerce extérieur progressait en volume
(fig.
2).
■ Depuis 1987 : une libéralisation des échanges.
Liée à la
Perestroïka, elle modifie radicalement le fonctionnement du commerce
extérieur.
Le monopole d'État aboli, les entreprises peuvent négocier
directement avec leurs partenaires étrangers.
De plus, les firmes
étrangères, publiques ou privées, peuvent s'associer avec des entre
prises nationales pour fonder des filiales conjointes.
f> Un commerce extérieur encore archaï ue
■ Des échanges mal équilibrés.
Importations et exportations ne concernent
qu'un petit nombre de produits ( fig.
1) :
- aux importations, deux postes assurent l'essentiel des achats: machines et biens
d'équipement, produits agro-alimentaires; viennent ensuite les biens de consommation;
- aux exportations dominent les produits bruts : hydrocarbures, charbon, minerais, biens
d'équipement lourds.
■ Un reflet de l'économie.
Lecommerce extérieur estcelui d'unpaysàdemi
industrialisé, surtout vendeur de produits bruts.
I> Une dé radation des échan es extérieurs
■ Depuis la suppression, en 1991, du Conseil d'Assistance Économique Mutuelle
(CAEM), la CEi n'a plus de partenaires commerciaux privilégiés et les échanges avec les
pays occidentaux progressent.
Mais les balances du commerce extérieur sont de plus en
plus déficitaires, malgré les ventes d'or.
Les emprunts extérieurs alourdissent la dette, si
pesante qu'en 1991, les importations ont chuté de 45 % par rapport à 1990 et les
exportations de 26 %..
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