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Les décrets trilingues : une clef des hiéroglyphes

Publié le 02/10/2018

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Les documents trilingues ptolémaïque tels que la fameuse pierre de Rosette ont joué un rôle déterminant dans le déchiffrement des hiéroglyphes. On sait en revanche très rarement pour quelles raisons ils ont été à l'origine rédigés en trois langues. Les égyptologues ont eu plus de chance que les assyriologues. Lors de leurs travaux sur le déchiffrement de la langue égyptienne, ils ont disposé de documents officiels rédigés en trois écritures différentes : deux, le hiéroglyphique et le démotique, notant l'égyptien ancien, jusque-là inconnu ; la troisième donnant la version grecque du même texte. C'est le cas de la célèbre pierre de Rosette, fameux texte trilingue qui contribua largement à la découverte de Jean-François Champollion. 

Le décret de Raphia Le deuxième décret trilingue dont on possède le texte fut rendu à Memphis en 217 avant J.-C., en l'an 6 du règne de Ptolémée IV Philopator, à l'occasion de la victoire que ce roi avait remportée quelques mois plus tôt sur le souverain de Syrie Antiochos Ill. Celui-ci avait voulu reprendre à l'Égypte ses provinces syro-palestiniennes et, contre toute attente, avait été battu à Raphia. Le décret fait part des mesures spectaculaires prises à la suite de cette victoire : les honneurs particuliers à rendre dans les temples à Ptolémée IV, à sa sœur, la reine Arsinoé, et de manière générale à tous les ancêtres lagides ; l'ordre d'ériger à l'endroit le plus visible des sanctuaires, une statue de Ptolémée IV et d'Arsinoé accompagnée de l'image du dieu local. L'institution d'une  

« afin que chacun puisse le voir .

» Les décrets étaient donc rédigés en plusieurs exemplaires et, de fait, deux belles stèles portant le texte du décret de Canope ont été retrouvées.

Un fragment de stèle avait même été rem­ ployé comme parement dans une mosquée du Caire ! Le décret de Raphia L e deuxième décret trilin­ gue dont on possède le texte fut rendu à Memphis en 217 avant J.-C., en l'an 6 du règne de Ptolémée IV Philo­ pator, à l'occasion de la vic­ toire que ce roi avait rempor­ tée quelques mois plus tôt sur le souverain de Syrie Antio­ chos Ill.

Celui-ci avait voulu reprendre à l'Égypte ses pro­ vinces syro-palestiniennes et, contre toute attente, avait été battu à Raphia.

Le décret fait part des mesures specta­ culaires prises à la suite de cette victoire : les honneurs particuliers à rendre dans les temples à Ptolémée IV, à sa sœur, la reine Arsinoé, et de manière générale à tous les ancêtres lagides; l'ordre d'éri­ ger à l'endroit le plus visible des sanctuaires, une statue de Ptolémée IV et d'Arsinoé ac­ compagnée de l'image du dieu local.

L'institution d'une nouvelle sene de fêtes en l'honneur de Ptolémée I"' Sô­ ter et de Bérénice Ire, les fon­ dateurs de la dynastie , est dé­ cidée par la même occasion, et un accord relatif au partage des offrandes est passé avec le clergé.

Le décret de Memphis L a pierre de Rosette, quant à elle, remonte au règne suivant .

Il s'agit de la copie d'un décret pris à Memphis sous Ptolémée V Épiphane .

Décou verte, encastrée dans un mur antique, par le lieute­ nant François -X avier Bou­ chard juste après la seconde bata ille d'Aboukir , lors de l'expédition de Bonaparte , cette stèle en basalte était, d'après ce qu'on en sait, ex­ posée à l'origine dans le temple de Saïs, dans le delta du Ni l.

Daté du 27 ma rs de l 'an 196 avant J.-C.

, le décret qu 'elle. »

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