LES DEBUTS HESITANTS DE LA IIIe REPUBLIQUE (1871-1879) - HISTOIRE

I. LE GOUVERNEMENT DE THIERS : 1871-1873

Les conditions dans lesquelles l'œuvre de relèvement est entreprise expliquent son efficacité, mais aussi la chute rapide de Thiers.

1. Les conditions de l'œuvre

Elles tiennent au climat de l'époque, au caractère de l'homme choisi, aux pouvoirs étendus qui lui sont conférés.

Le climat de l'époque est dominé par le double souvenir de la défaite et de la Commune.

Le souvenir de la défaite divise moins qu'il n'unit. Il divise, certes. Les républicains, victimes des élections et du « jusqu'au boutisme « de leur leader Gambetta, sont en minorité à l'Assemblée : sur les 630 premiers élus, ils ne sont guère plus de 200; il leur faut rassurer le pays qui a besoin de calme. Les bonapartistes, en désarroi, ne comptent pas pour le moment, mais il y a encore des espoirs pour eux. Les royalistes, divisés entre partisans du comte de Chambord et du comte de Paris, s'accordent pour ne pas assumer la responsabilité du traité de paix; ils souhaitent, eux aussi, gagner du temps.