Les contacts entre Orient et Occident au Moyen-Age
Publié le 02/07/2012
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L’apport oriental à l’Occident : la primauté d’autres acteurs et d’autres lieux que les Etats croisés Nous avons vu que les Croisades, bien que l'événement majeur du Moyen Age, n’a pas été le seul type de contact entre Orient et Occident. En effet, les échanges culturels et commerciaux ont été largement promoteurs d’échanges entre les deux civilisations. Néanmoins, ces échanges sont moins dûs aux Etats Croisés qu’à la transmission de valeurs, de marchandises par les hommes d’affaires Italiens (Venise et Gênes), par l’Espagne ou encore par la Sicile. Comme le souligne Michel Balard dans Croisades et Orient Latin 11è-14è siècle, “la Terre Sainte n’a donné naissances à aucune oeuvre artistique ou littéraire, manifestant une certaines osmose des cultures. Les conséquences commerciales des croisades sont fort limitées ; elles profitent davantage à l’Egypte qu’aux ports de la côte syro-palestinienne”. D’autant plus que le commerce a précédé de deux siècles les Croisades. Le commerce mené par les cités italiennes a joué un rôle plus grand dans l’héritage orientale dans la culture occidentale.
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d’armes qui étaient accompagnés des marchands.
Les points de contacts entre Orient et Occident, souvent belliqueux à la base, sont l’endroit où les véritables rencontres des civilisations se jouent, entre culture etcommerce ce qui va apporter grandement à l’Occident qui peut alors évoluer et réaliser sa volonté de domination (conquête militaires et commerciales).
Malgré cela,cette impérialisme n’est pas absolu : il ne comprend pas tout l’héritage oriental en Occident à lui seul.
L’influence limitée de l’impérialisme occidentalNéanmoins, ces contacts n’ont pas toujours la force qu’on leur prête : les Etats latins furent éphémères et d’autres acteurs survinrent dans l’espaced’incompréhension entre deux civilisations.
L’éphémérité des Etats Latins d’OrientEn 1099, Godefroy de Bouillon permet aux Croisés de s’emparer de Jérusalem créant les quatres Etats Latins sur les terres de Syrie-Palestine.
Néanmoins, laprincipauté d’Antioche fondée en 1098 ne survivra pas au delà du XIIIème siècle (c’est-à-dire aux Croisades).
Les Croisades ont eu lieu pendant un moment defragmentation de l’Islam entre seldjûqide (Iran, Irak, Syrie, Asie Mineure) et fatimide, shi’ite (Egypte).
Seule la Syrie est touchée par les Croisades, bien que lesOccidentaux exploitent cette fragmentation, instaurant une colonisation et touchant indirectement les territoires alentour de la Syrie et de l’Egypte, mais les Croisadespassent à côté des grands centres économiques et politiques de l’islam.
Elles perdent même leur idéologie propre : critiques du fonctionnement de la croisade(rarement son concept-même) et les croisés débauchés et cupides non conformes à leur statut de chevaliers du Christ.
Le concept de Croisades, à la base religieuxtend à devenir des croisades “politiques”.
L’échec de la conversion de l’émir tunisien Al-Mustansir qui n’a pas entraîné celle de ses ses sujets montre ses limites(non-admission par les Rois orientaux d’intrus occidentaux en Orient) qui affaiblissent le concept de guerre sainte d’où la fragilisation des Etats Latins.
Une incompréhension mutuelle entre Orient et Occident : 2 visions des croisadesSi l’on a vu que l’Occident était relativement ignorant à propos de l’Orient au début du Moyen âge, le sens des croisades n’a pas eu le même écho en Occident et enOrient : d’une part défendre et libérer les chrétiens opprimés, lutter contre les infidèles pendant un temps limité (libération du St-Sépulcre) ; en Orient, on assiste aurenouveau, marque de cette incompréhension, du djihad en 1120 par Zengi, qui a pour objectif universel de lutter contre les non-musulmans jusqu’à ce que la terretoute entière soit soumise à Allah.
Les musulmans n’ont pas compris la nature de la croisades qu’ils définissaient plus par la race que par la religion.
Cetteincompréhension mutuelle a abouti à un bilan totalement différent en Orient et en Occident.
Les premiers vécurent les guerres saintes comme une agression.
Lafracture avec Byzance a été rendu durable : le schisme de 1054 a trouvé un nouvel écho dans la prise de Constantinople de 1204.
A l’inverse, l’Occident voit cesCroisades comme la réalisation de soi.
L’Occident à magnifié ces pèlerinages armés autour d’une spiritualité pénitentielle.
Ces guerres ont pu asseoir laprédominance de l’Occident dans la Méditerranée et par cette opposition à l’autre se créé une identité propre.
En effet, elle s’est enrichie dans les domainesscientifique et technique, économique et militaire plus qu’elle n’a rencontré d’autres civilisations.
L’apport oriental à l’Occident : la primauté d’autres acteurs et d’autres lieux que les Etats croisésNous avons vu que les Croisades, bien que l'événement majeur du Moyen Age, n’a pas été le seul type de contact entre Orient et Occident.
En effet, les échangesculturels et commerciaux ont été largement promoteurs d’échanges entre les deux civilisations.
Néanmoins, ces échanges sont moins dûs aux Etats Croisés qu’à latransmission de valeurs, de marchandises par les hommes d’affaires Italiens (Venise et Gênes), par l’Espagne ou encore par la Sicile.
Comme le souligne MichelBalard dans Croisades et Orient Latin 11è-14è siècle, “la Terre Sainte n’a donné naissances à aucune oeuvre artistique ou littéraire, manifestant une certaines osmosedes cultures.
Les conséquences commerciales des croisades sont fort limitées ; elles profitent davantage à l’Egypte qu’aux ports de la côte syro-palestinienne”.D’autant plus que le commerce a précédé de deux siècles les Croisades.
Le commerce mené par les cités italiennes a joué un rôle plus grand dans l’héritage orientaledans la culture occidentale.En conclusion, l’Occident a bien voulu marquer sa supériorité sur l’Orient par un jeu de conquêtes religieuses et militaires, ainsi que commerciales.
En souhaitantmarquer sa supériorité, c’est bine une identité occidentale que l’Occident se crée en rupture avec l’Autre, comprendre l’Islam.
“L’orient est créé par l’Occident”, écritEdward Said car si la réalité était à la base seulement géographique, elle devient culturelle et cultuelle.
Il serait alors intéressant de voir si c’est cette individualité del’Occident par rapport à l’Orient a en conséquence construit une l’Europe et comment celle-ci a pu gérer cette bipolarisation plus tard.
BibliographieBALARD Michel, Croisades et Orient latin 11è-14è siècle, Armand Collin, Paris, 2001.CORM Georges, La fracture imaginaire, Editions la Découvete, Paris, 2002.LE GOFF Jacques, L’Europe est-elle née au Moyen-Age?, Seuil, Coll.
Faire l’Europe, Paris, 2003.RICHARD Jean, Orient et Occident : Contacts et relations (XIIè-XVè siècle), Paris, 1977.SAID Edward, L’orientalisme - L’Orient créé par l’Occident, Seuil, Pairs, 2005.
ANNEXES :http://fr.encarta.msn.com/media_81571276/États_latins_d'Orient.html
http://metiers.free.fr/dcanuts/canutse.html
Route de la soie.
Route terrestre (en rouge) et route maritime (en bleu)..
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