LES CONFLITS ISRAÉLO-ARABES
Publié le 26/01/2019
Extrait du document
Vers la paix (1993-1996)
Les Palestiniens du Liban, au nom desquels chacun justifie son effort de guerre, reprennent leur errance. À partir de 1987, ceux qui vivent dans les territoires occupés en Israël, armés de pierres, défient le pouvoir: c'est l'Intifada, dont les images vont faire le tour du monde, rappelant à l'opinion internationale, mais aussi israélienne, qu'il existe un dramatique problème palestinien.
La guerre du Golfe, déclenchée en 1990 à la suite de l'invasion du Koweït par les troupes irakiennes du président Saddam Hussein, va bouleverser la donne au Proche-Orient. Le monde arabe se divise, certains États prenant fait et cause pour l'Irak, d'autres, comme l'Égypte et les pays du Maghreb, condamnant l'agression irakienne. Les Etats-Unis, dont les forces armées ont pris une part déterminante dans la défaite irakienne, en profitent pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. La diplomatie active du président américain George Bush aboutit à la tenue, en novembre 1991, de la
▼ Poignée de main historique entre le ministre israélien des Affaires étrangères
Shimon Peres et le leader de /'OLP Yasser Arafat devant la Maison-Blanche, le 13 septembre 1993. Au centre, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, tombé sous les balles d'un colon juif de Cisjordanie opposé au processus de paix, en 1995. Du côté palestinien, Yasser Arafat doit également faire face à ses jusqu'au-boutistes, dont l'influence se nourrit de la situation économique désastreuse des territoires occupés.
Villard/Sipa Press
Conférence de Madrid. Toutefois l'euphorie retombe très vite et le dialogue israélo-palestinien s'enlise dans d'innombrables querelles de procédure.
La session multilatérale de Moscou, en janvier 1992, est boycottée par les Syriens, les Libanais et les Palestiniens. Puis c'est au tour des Israéliens de boycotter deux sessions multilatérales, notamment celle d'Ottawa consacrée au délicat problème des réfugiés palestiniens, au nom desquels leurs représentants entendaient évoquer l'épineux \"droit au retour» rejeté par Israël. La Syrie refuse de prendre part aux négociations multilatérales faute d'un engagement sur un retrait israélien du plateau du Golan. L'arrivée au pouvoir en Israël du travailliste Yitzhak Rabin (1992) va toutefois débloquer la situation. Dès sa prise de fonction, le nouveau Premier ministre, qui a fait campagne sur le retrait des territoires occupés, ordonne un gel partiel de la colonisation.
Très rapidement, les pourparlers reprennent à Washington. Palestiniens et Israéliens entrent dans le vif de la négociation en échangeant des
Haas/Sipa Press
documents sur leur façon d'envisager la période intérimaire d'autonomie palestinienne. Un pas supplémentaire est franchi lorsque le Premier ministre Yitzhak Rabin annonce que la résolution 242 implique qu'Israël se retire d'une partie du Golan. Une déclaration qui suscite une vive inquiétude chez les colons mais qui est bien accueillie en Syrie. Toutefois, l'événement le plus spectaculaire restera la poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, le 13 septembre 1993 à Washington (reconnaissance de I'OLP). Selon les termes de la \"Déclaration de principe sur des arrangements intérimaires d'autonomie », Israël et les Palestiniens proclament qu'il est temps de mettre fin à leur conflit et de reconnaître leurs droits mutuels. Le processus de paix trouve son point d'orgue en mai 1994 avec la mise en œuvre de l'autonomie palestinienne à Jéricho et à Gaza.
Peu après, c'est au tour de la Jordanie de mettre fin à l'état de guerre avec Israël (octobre 1994). La dynamique de la paix est donc enclenchée. Le Maroc du roi Hassan II, qui a été avec l'Égypte le seul pays arabe à accueillir officielle-
«
Les
confl its israélo-arabes
10 jour s>>.
À la fave ur d'une trêve, 500000 Palesti
niens sont chassés en Transjordanie, en Syrie et
au Liban.
Entre octobre 1948 et janvier 1949, les
Israé liens re pousse nt les Égyp tiens jusqu'à
El-Arich et s'emp arent de l'ensemble de la Gali
lée et du Néguev.
L'Égypte demande l'armistice,
accordé le 2 février, bientôt suivie par le Liban
(23 mars), la Jor danie (3 avril) et la Syrie
(20 juillet).
Seul l'Irak refuse de négocier , mais
n'a yant pas de frontièr es commune s avec Israël,
Bagdad retire ses troupes.
Les lignes de cessez-le
feu qui font office de frontièr es sont plus favo
rables à Israël qu_e celles prévues par le partage
de l'ONU.
Mais l'Egypte garde la bande de Gaza,
tandis que la Jordanie récupère la Cisjordanie
-p rimi tivement destinée aux Palest iniens dans le
plan de partage de l'Or ganisation des Nations
unie s -et la moitié de Jérus alem, l'autr e étant
occupée par Israël.
Crise de Suez et deuxième guerre
israélo-arabe {1956)
En juillet 1956, le colonel Nasser, chef de l'É tat
égy ptien, décide de nationaliser la Compagnie
internationale privée du canal de Suez dans
laquelle les Français et les Britanniques ont de
puissants intérêts.
À cette époque, la France qui doit faire face à
l' insurrection du peuple algérien ne peut se per
mettre un conflit de grande ampleur au Proche- �
Jeunes
combattants
israéliens tors du
premier conflit
israélo-arabe en 1948.
L' origine de cette
guerre réside dans
l'immi gration juive
en Palestine,
qui provoqua un
antagonisme croissant
non seulement
entre Juifs et Arabes
palestiniens,
mais aussi entre
ta politique sioniste
et te mouvement
nationaliste panarabe
qui s'était développé
dès ta fin de l'Empire
ottoman.
L' Holocauste, durant
ta Seconde Guerre
mondiale, a déterminé
une prise de
conscience
internationale qui a
fo rtement contribué
à ta formation de
l' État d'Israël créé par
ta résolution de l'ONU
du 29 novembre 1947.
Orient.
Aussi décide -t-elle, en accord avec la Grande
Bretagne et Israël, d'un plan qui l'aut orisera à
interv enir dans la région sans faire figure d'agres
seur .
L' URSS, qui s'est engagée à fin _ancer la
construction du barrage d'Assouan en Egypte, et
les États-U nis -alliés de l'É tat hébreu -sont donc
maintenus dans l'ignorance du projet franco
britannique.
Le 29 octobre 1956, l'armée israélienne
lance une g\lerre éclair dans le Sinaï, mettant en
déroute les Egyp tiens totalement surpris.
Le 30 oc
tobre, la France et la Grande-Bretagne adressent
aux bellig érants un ultimatum les sommant de reti-
Pris onniers �
de guerre
égyp tiens tors
du deuxième conflit
isra éto-arabe (1956).
En con traig nant
ta Fra nce et ta
Grande-Bretagne à ne
pas exploiter leur
avan tage militaire,
l' Org anisation
des Nations unies a
sauvé l'Égypte.
Le presti ge du colonel
Nass er en sort
renforcé puisque
Fr ançais et Anglais
n' ont pas réussi
à prendre te contrôle
du canal de Suez.
rer
leurs troupes à 15 kilom ètres de part et d'autr e
du canal.
Comme l'ava ient prévu Londres et
Pa ris, l'Égypte refuse d'obtemp érer.
Ce qui
déclenche l'interv ention des Franco-Bri tanniques
(5 et 6 nov embre).
Ces derni ers ne rencontrent
pas de véritable opposition de la 2art des Égyp
tiens.
Mais sous la pression des Etats-U nis, de
l'UR SS et de l'ONU , la Fr ance et la Grande
Bretagne se voient contraint es de faire marche
arrière.
De plus, l'intervention britannique soulève
de vives protestat ions à l'intérieur même du pays ,
ouvrant une très grave crise politique à Londres.
Dès le 15 nove mbre, une force de police inter
nationale de l'ONU se substitue aux Français et
aux Britannique s, occupe le Sin� ï, rétab lit la ligne
de cessez-le-feu de 1949 entre l'Egypte et Israël et
reste interposée entre les deux bellig érants, y
compris à Charm el-Cheikh, une position qui
commande l'entrée du golfe d'Aqaba, et à Gaza.
La guerre des Six Jour s {1 967)
La période suivante est marquée en Israël par une
grave crise écon9mique et sociale, tandis qu'en
Syrie un coup d'Etat de l'aile gauche du parti au
pouvoir favorise l'action des combattants palesti
niens (fedayi n).
Par ailleurs, les Palestiniens organi
sent la résistance armée en créant, en 1964, l'OLP
(Organisation de libéra tion de la Pales tine).
Aux actions de commando s men ées par les
Palesti niens, le gouvernement israélien riposte
par des opération s préventives, notamment
con tre la Jor danie en nov embr e 1966.
Par
aill eurs, de violents accrochages se produisent
entre forces israéliennes et syriennes.
Dans ce
contexte de tensions, l'É gypte demande le retr ait
des forces internationales de l'ONU de Gaza et
du Sinaï et prend plusieurs mesures : fermetur e
du détroit de Tiran à la navigation israélienne
(22 mai 19 67) et signa ture avec la Jordanie, puis
avec l'Irak, d'une série d'accords militair es.
L' Égypte, qui a obtenu la relève par sa propre
armée des conti ngents de l'ONU en place depuis
1957, réoccupe Charm el-Cheik et commence à
déplo yer de forts conting ents bli ndés d_ans le
Sinaï.
La Syrie fait de même à sa frontière.
A cette
époque, l'armée égypti enne, tout comme celle
de la Syrie, est équi pée de matériels modernes
(blin dés et avions) fournis en abondance par
l' URSS.
De son côté, l'armée israélienne béné
ficie d'équip ements parmi les plus performant s
mis à sa disposi tion par l'Occident.
Les mouvements de troupes dans le Sinaï déci
dent Israël à lancer , le 5 juin 1967, une campagne
préve ntive.
Connue sous le nom de «guerre des.
»
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