Les comptoirs de l'Inde (1668-1948) - Une création favorisée par Colbert
Publié le 27/02/2008
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Les comptoirs de l'Inde
Une creation favorisee par Colbert 1668-1948
Henri IV puis Richelieu ont envisage de
commercer avec I'Inde, mais ils ont eta
contraints d'ajourner leurs projets.
Les voyageurs font du subcontinent une
description qui frappe Colbert; celui-ci fait proceder a une enquEte sur les res-
sources du pays et sur la situation des
Compagnies europeennes qui y sont eta-
blies.
Les exemples anglais et hollandais
lui enseignent que seules de grandes
Compagnies privilegiees peuvent mettre
en oeuvre des moyens suffisants pour
tirer avantage de ce commerce lointain.
En 1664, il obtient du roi la creation de
la Compagnie des Indes orientales,
laquelle est concede le monopole du
commerce avec l'Inde et les mers orien-
tales.
Le premier comptoir est fonde en 1668
par Francois Caron a Surat, une vile
florissante proche de Bombay qui n'est
encore qu'un petit village.
Surat est un
port commode au debouche de I'Inde
continentale et du Deccan.
Hollandais
et Anglais y possident déjà des etablis-
sements commerciaux.
L'annee suivante prend naissance le
comptoir de Masulipatam, sur la cote
orientale.
En 1672, les Francais tentent
de s'etablir pres de Madras, mais ils
sont chasses peu apres par les Hollan-
dais.
Pondichery, sur la cote de Coro-
mandel, est concede a Francois Martin
en 1674; en 1686, Chandernagor.
Ces comptoirs sont generalement etablis
avec ('accord des princes locaux et dans
un but uniquement commercial.
De peti-
tes garnisons et des fortifications ser-
vent a les defendre contre Hollandais et Anglais.
La Compagnie des Indes ache-
te et expedie vers la metropole diverses
marchandises: poivre, indigo, cotonna-
des, soieries, riz.
Les comptoirs servent aussi de relais
aux etablissements de Sumatra, Canton,
Manille ou Pegou.
Certains d'entre eux
connaissent un essor rapide, tel Pondi-
chery, qui, grace a l'administration de
Martin, passe de quelques centaines
d'ames a quarante mille habitants en
une vingtaine d'annees.
Mais Anglais et Hollandais s'opposent
cette presence qui nuit a leurs interets.
Les Hollandais prennent Pondichery en
1693; ils le restituent plus tard lors du
traite de Ryswick.
La France perd Surat
et Masulipatam mais annexe Mahe
(1721) et Karikal (1738).
Avec Dupleix, toute l'Inde peninsulaire
tombe sous l'influence francaise, mais le
gouvernement de Louis XV renonce
cet empire.
A l'issue de la guerre de Sept
Ans, le traite de Paris ne laisse a la France que les villes de Pondichery,
Chandernagor, Karikal,
Yanaonet
Mahe.
Mais ces comptoirs, dont les de-
fenses sont demantelies, doivent desor-
mais se tenir a l'ecart des affaires in-
diennes.
Coupes de l'arriere-pays, ils
n'auront plus qu'une activite ralentie.
Its
demeureront francais jusqu'en 1948.
Les comptoirs de l'Inde
Une création favorisée par Colbert 1668-1948
Henri IV puis Richelieu ont envisagé de
commercer avec l'Inde, mais ils ont été
contraints d'ajourner leurs projets.
Les voyageurs font du subcontinent une
description qui frappe Colbert; celui-ci
fait procéder à une enquête sur
les res
sources du pays et sur la situation des
Compagnies européennes qui y sont éta
blies.
Les exemples anglais et hollandais lui enseignent que seules de grandes
Compagnies privilégiées peuvent mettre
en• œuvre des moyens suffisants pour
tirer avantage de ce commerce lointain.
En 1664, il obtient du roi la création de
la Compagnie des Indes orientales, à
laquelle est concédé
le monopole du
commerce avec l'Inde et les mers orien
tales.
Le premier comptoir est fondé en 1668
par François Caron à Surat, une ville florissante proche de Bombay qui n'est
encore qu'un petit village.
Surat est un
port commode au débouché
de l'Inde
continentale et du Deccan.
Hollandais
et Anglais y possèdent déjà des établis
sements commerciaux.
L'année suivante prend naissance
le
comptoir de Masulipatam, sur la côte
orientale.
En 1672, les Français tentent
de s'établir près de Madras, mais ils sont chassés peu après par les Hollan
dais.
Pondichéry, sur la côte de Coro
mandel,· est concédé à François Martin
en 1674; en 1686, Chandernagor.
Ces comptoirs sont généralement établis
avec l'accord des princes locaux et dans
un but uniquement commercial.
De peti
tes garnisons et des fortifications ser
vent à
les défendre contre Hollandais et Anglais.
La Compagnie des Indes achè
te et expédie vers la métropole diverses
marchandises: poivre, indigo, cotonna
des, soieries, riz.
Les comptoirs servent aussi de relais
aux établissements de Sumatra, Canton,
ManiUe ou Pegou.
Certains d'entre eux
connaissent un essor rapide, tel Pondi chéry, qui, grâce à l'administration de
Martin, passe de quelques centaines
d'âmes à quarante
mille habitants en
une vingtaine d'années.
Mais Anglais et Hollandais s'opposent à
cette présence qui nuit à leurs intérêts.
Les Hollandais prennent
Pondichéry en 1693; ils le restituent plus tard lors du
traité de Ryswick.
La France perd Surat
et Masulipatam mais annexe Mahé
(1721) et Karikal (1738).
Avec Dupleix, toute l'Inde péninsulaire
tombe sous l'influence française, mais
le gouvernement de Louis XV renonce à
cet empire.
A l'issue de la guerre de Sept
Ans,
le traité de Paris ne laisse à la
France que les villes de Pondichéry, Chandernagor, Karikal, Yanaon et
Mahé.
Mais ces comptoirs, dont les dé
fenses sont démantelées, doivent désor
mais
se tenir à l'écart des affaires in
diennes.
Coupés de l'arrière-pays, ils
n'auront plus qu'une activité ralentie.
Ds demeureront français jusqu'en 1948..
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