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Les cataractes du Nil

Publié le 11/01/2015

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En 1994, la navette spatiale Endeavour emmenait dans ses soutes un appareil d'un genre nouveau destiné à prendre des clichés de la Terre, le SIR-CIX-SAR (Spaceborne Imaging Radar- C/X-Band Synthetic Aperture Radar). Les spécialistes de l'université de Dallas découvrent alors sur les nouvelles images du Soudan transmises par la navette un ancien cours du Nil, enfoui et entièrement disparu, dans la boucle que le fleuve décrit avant la quatrième cataracte. Ce nouvel appareil capte en effet des images de la Terre en l'illuminant d'ondes électromagnétiques à la manière d'un radar, ce qui lui permet de saisir des détails invisibles sur les photographies ordinaires. « Cette découverte n'aurait pas pu être faite sans les images du SIR-CIX-SAR. Notre travail en Afrique du Nord aurait été limité à l'étude de simples photographies. Le radar est beaucoup plus efficace dans ces régions couvertes de sable parce que les ondes du radar peuvent pénétrer le sable. Les images du SIR-CIX-SAR ont révélé une grosse partie de la surface de la Terre, une partie qui n'avait jamais été explorée avant. Cette découverte nous aide aussi à mieux connaître les origines de ce qu'on appelle le grand tournant du Nil. Le Nil coule en général vers le nord, mais au Soudan, il fait un immense virage ; ce qui est remarquable, car il coule ici à travers le Sahara, le désert le plus grand et le plus sec de la planète. La découverte d'un ancien lit nous apprend qu'à un moment, entre 10 000 et 1 million d'années avant notre ère, le Nil a été forcé d'abandonner son lit et de prendre un nouveau cours vers le sud. Ce lit enterré prouve que la région a été tectoniquement active, et que cette activité a forcé le fleuve à changer de cours. 11 est important de connaître l'histoire du Nil et d'anticiper son développement, parce que cette rivière est essentielle pour des millions de gens en Éthiopie, au Soudan et en Égypte. »

« lision des deux plaques conti­ nentales qui se produit le long du grand rift est-afr i­ cain, orienté nord -sud , qui accidente la croûte terrestre depuis les côtes de la mer Rouge jusqu'au Mozambi­ que.

Quand le Nil se heurte à cet obstacle , son cours de­ vient irrégulier et chaotique.

En aval de la cinquième cata­ ractes, il rebrousse même chemin et s'infléchit vers le sud-ouest puis, 300 km plus loin, après le passage de la quatrième cataracte, repart vers le nord en direction d' As ­ souan, après avoir ainsi con­ tourné la barrière qui le sépa ­ rait de l'Égypte.

La région des cataractes, que les Arabes appellent Batn el­ Hajar, le« ventre de la pierre », est d'une aridité extrême, et la navigation y est difficile.

C'est une région rocheuse , traver - • "'•- • Frontière méridionale "" sous Aménophis /" SO UDAN sée par des veines de granite offrant peu de prise à l'éro­ sion ; le Nil y dépose peu de sédiments et ses rives sont donc peu cult ivées, à la diffé­ rence des plaines qui s'éten­ dent en aval d'Assouan .

Pour toutes ces raisons, l'Égypte s'arrête traditionnellement aux alentours de la deuxième cataracte, entre Assouan et Ouadi Halfa .

Mais il y a eu de nombreux échanges entre cette région de Nubie et l'an­ cienne terre des pharaons : la DÉSERT DE NUBIE civilisation égyptienne s'est étendue jusqu'à la quat rième cataracte, où se dressent en­ core des pyramides ; et les Nubiens ont envahi l' Égypte vers 700 avant Jésus - Christ, fondant la xxv · dynastie, cel ­ le des « pharaons noirs ».. »

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