Les caractères originaux de la mise en valeur de l'espace agricole aux Etats-Unis
Publié le 09/09/2014
Extrait du document
· Si ce parc de machines permet de mettre en valeur d'immenses espaces, c'est l'utilisation croissante d'engrais et de pesticides ainsi que le développement de l'irrigation qui sont à l'origine de l'accroissement des rendements. La consommation d'engrais a doublé depuis vingt ans, l'essentiel étant destiné à quatre grandes cultures : le maïs, le blé, le coton et le soja.
· Les agriculteurs américains disposent en outre d'un remarquable appui scientifique pour parvenir à leurs objectifs de production. La recherche agronomique, financée par des fonds publics ou privés, permet la mise au point de variétés hautement productives, bien adaptées aux conditions bioclimatiques des différentes régions. De plus, la recherche zootechnique a permis l'industrialisation de l'élevage, dans le cadre de « feed-lots « (parcs d'embouche).
· Enfin, les progrès de l'irrigation contribuent aussi à la formidable puissance productive. Plus de 20 millions d'hectares sont irrigués, surtout dans le Sud et dans l'Ouest, et les systèmes d'irrigation sont de plus en plus sophistiqués. C'est l'irrigation qui a fait de la Californie le premier État agricole de l'Union par le chiffre de ses ventes.
Ainsi, la mise en valeur de l'espace agricole — qui s'est faite sur le mode extensif jusqu'au milieu du xxe siècle — est devenue de plus en plus intensive, les progrès des rendements et de la productivité caractérisant l'agriculture américaine contemporaine.
«
1 -Un espace naturel favorable à l'agriculture
Les États-Unis occupent un immense territoire de 9,3 millions de
km 2 , dont 7,8 pour les 48 États d'un seul tenant, et la notion d'immen
sité est renforcée par la disposition méridienne des grands ensembles
du relief.
Les Grandes Plaines centrales forment l'essentiel d'un
potentiel agricole formidable, qui n'est d'ailleurs pas toujours utilisé.
De plus, la situation géographique même des États-Unis et les condi
tions historiques et bioclimatiques sont des atouts sérieux
pour le
développement de l'agriculture.
Cependant, l'espace
améticain est
soumis à des contraintes naturelles qui, malgré tout,
limitent les
possibilités agricoles.
1.
Une terre agricole en abondance
• Les Grandes Plaines centrales forment l'espace vital de l'agriculture
américaine.
Au
Sud des Grands Lacs s'étalent d'immenses étendues
planes drainées
par le réseau fluvial du Mississippi.
L'agriculture peut
donc utiliser de vastes espaces aux grands horizons.
A ce cœur agricole
américain, il faut ajouter la plaine côtière atlantique, étroite au
Nord,
mais qui s'élargit à partir de la latitude de New York jusqu'en Floride.
Enfin, les hauts reliefs de l'Ouest
encadrent de larges et profondes
vallées aux riches potentialités agricoles,
notamment la Grande Vallée
californienne.
• Ainsi, les États-Unis disposent d'un immense potentiel agricole :
l'espace agricole cultivable couvre 21 % de la superficie du pays
(25
%, si on exclut l'Alaska).
D'ailleurs, ce formidable potentiel n'est
pas entièrement utilisé, ce qui est un atout supplémentaire, puisqu'en
cas de besoin, des dizaines de millions d'hectares en friche peuvent
être mis en culture.
Peu de pays au monde peuvent compter sur de
telles réserves, et donc
s'adapter rapidement aux nécessités du mar
ché.
De plus, cet immense espace bénéficie de bonnes conditions
bioclimatiques et historiques.
2.
Une nature généreuse
• Les conditions climatiques sont globalement favorables à l'agri
culture.
La situation en latitude - les États-Unis s'étalent au Sud du 49e paral
lèle - , la disposition
méridienne des reliefs, le jeu des masses d'air et
des
courants marins expliquent la diversité climatique, donc un
potentiel de productions agricoles variées.
Ainsi, les Grandes Plaines
ont un climat continental (mais qui présente des nuances), alors que
sur les façades littorales, on passe d'un climat océanique au Nord à un
climat méditerranéen au Sud californien, ou subtropical en Floride.
• Les sols sont également diversifiés, mais le plus souvent bons à l'Est
du 10oe méridien : sols bruns forestiers de l'Est atlantique, sols noirs
de la
Prairie riches en humus, terres humides de la vallée du Missis
sippi.
194.
»
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