Les Capitulations une histoire du commerce franco—égyptien

« eux, qui prélève, en nature ou en argent, une partie des biens qui transitent .

Il faudra attendre la réforme de Col­ bert , en 1681, pour qu'un véritable consul, envoyé par le roi, prenne la tête de ces marchands.

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mais des conditions difficiles O n s'imagine aisément les difficultés rencontrées par les marchands quand ils s'ins­ tallent dans ce pays aussi in­ connu qu'étrange -une terre d'infidèles qui ont été long­ temps leurs ennemis - et doi­ vent adopter (c'est une obli- gation) le costume local ou prendre l'habitude de des­ cendre de leur âne à l'ap­ proche d'une mosquée.

Ce d'autant que la réalité est souvent moins idyllique que ne le laissent croire les Capi­ tulations .

En effet, loin d'être de véritables accords com­ merciaux, celles-ci sont da­ vantage des largesses oc ­ troyées par Soliman le Ma­ gnifique, et ce qui a été déci­ dé dans le somptueux palais du sultan n'est pas toujours appliqué à des milliers de ki­ lomètres de là, dans les loin­ taines Échelles du Levant (ainsi baptisées par référence à l'échelle qui servait alors d'embarcadère).

Les sujets du roi très chrétien ne sont pas nombreux sur le sol égyptien et, s'ils fournis­ sent des marchandises à l'un et à l'autre État, ils ne s'éloi­ gnent guère de leur résidence pour pénétrer plus avant dans le pays.

En fait , ces quel­ ques dizaines de Français, le plus souvent inquiets devant la situation politique, rési-. »