Les camps d'extermination
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
emporter.
(...) Des cris pour avoir de l'eau : "Mon anneau d'or pour de l'eau!" venaient des wagons.
Certains offrirent cinq millezlotys pour un verre d'eau.
Quelques-uns réussirent à sortir des voitures par les trous d'aération ; ils furent abattus avant d'avoirtouché le sol (...).
Au moment où notre train a quitté la gare gisaient sur les rails au moins cinquante morts, femmes, hommes etenfants, plusieurs entièrement nus.
Notre train suivait le convoi et nous avons vu d'autres corps des deux côtés de la voie,notamment des enfants.
Quand nous sommes arrivés à Treblinka, le convoi était à côté de notre train.
La puanteur des corps endécomposition était telle que plusieurs d'entre nous vomirent.
Les demandes d'eau étaient de plus en plus insistantes, et le tirdésordonné des gardes continuait." Cité par E.
Kogon, H.
Langbein, A.
Rückerl, Les chambres à gaz, secret d'État, Éditions deMinuit, Paris, 1984, p.152-153
L'enfer à Belzec « Le déchargement des wagons était exécuté par une corvée de travail juive, sous la direction d'un kapo.
Deuxou trois membres du personnel allemand du camp surveillaient les opérations.
Il m'incombait d'assurer cette tâche.
(...) Les Juifsqui pouvaient marcher devaient se rendre au lieu de rassemblement.
On leur disait qu'ils allaient être déplacés, et qu'ils devaientauparavant se baigner et être désinfectés(...).
Puis on conduisait les Juifs aux baraquements de déshabillage.
Dans l'un sedéshabillaient les hommes, dans l'autre, les femmes et les enfants.
Après le déshabillage, les hommes d'une part, les femmes et lesenfants d'autre part passaient par les boyau (...).
Quand ceux-ci avaient quitté le baraquement de déshabillage, je devais leurmontrer le chemin des chambres à gaz.
Je crois que je leur facilitais le chemin, car mes attitudes ou mes paroles devaient lesconvaincre qu'ils allaient réellement se baigner.
Quand ils étaient entrés dans les chambres, les portes étaient fermées (...).Aussitôt [on] mettait le moteur.
Après cinq à sept minutes, d'après mon évaluation, on regardait à l'intérieur par un judas pourvérifier que tous étaient morts.
On ouvrait la porte extérieure et on aérait (...).
Après l'aération de la chambre à gaz arrivait lacorvée juive sous le commandement d'un kapo.
Ils enlevaient les corps (...).
Les juifs avaient été entassés très serrés dans leschambres.
Aussi les corps ne gisaient-ils pas sur le sol : ils étaient enchevêtrés les uns dans les autres, certains penchés en arrière,d'autres en avant, l'un sur le côté, l'autre agenouillé, suivant l'endroit où ils se trouvaient.
Une partie des cadavres était souilléed'excréments ou d'urine, d'autres de bave (...).
Une fois retirés des chambres à gaz, les cadavres étaient examinés par un dentiste.Celui-ci enlevait les bagues et arrachait les dents en or.
Il jetait les objets de valeur ainsi recueillis dans un carton près de lui.Après cette opération, les cadavres étaient jetés dans les grandes fosses préparées à cet effet (...).
La fosse avait bien cinq à sixmètres de profondeur.
Tout bien compté, une maison aurait pu tenir dedans.
» Cité par E.
Kogon, H.
Langbein, A.
Rückerl, Leschambres à gaz, secret d'État, Éditions de Minuit, Paris, 1984, p.152-153
Camp d'extermination Auschwitz Date de mise en service 20 mai 1940 (arrivée d'une trentaine de détenus allemands pourl'administration interne); 14 juin 1940 (arrivée des 728 premiers internés polonais) Commandants du camp Rudolf Höss, ArthurLiebehenschel, Rudolf Höss, Richard BaerCapacités théoriques normale et maximale (éléments extérieurs inclus)80.000/140.000 Nombre total de détenus passés par ce camp (non-immatriculés non inclus) plus de 400.000 Nombre de décèsconcentrationnaires 145.000 à 239.000 Nombre de décès dus à la sélection d'entrée (non-immatriculés) environ 1 million Unitéssubordonnées au camp 38 kommandos extérieurs Activités économiques - Dans le complexe d 'Auschwitz : l'usine chimique(caoutchouc et essence synthétiques) Buna-Monowitz installé par IG Farben; usine de détonateurs Krupp AG puis Union-Werke; atelier de tissage; boulangerie et boucherie; menuiserie; gravière; “Kanada” : entrepôt de récupération des effets desmorts et des arrivants (or dentaire, bijoux, textiles, chaussures, mouvements d'horlogerie, etc.); maraîchage et culturesexpérimentés à Rajsko; etc.
- Hors du camp : mines de charbon à Güntenthergrube; usines de Gleiwitz; fabrique de munitions deFreudenstadt; grands domaines agricoles; etc.
Fin du camp août-novembre 1944 : premières évacuations.
18-19 janvier 1945 :évacuation à pied de 58.000 détenus.
Camp d'extermination Belzec Date de mise en service 17 mars 1942 (arrivée des premiersconvois) Commandants du camp Christian Wirth, Gottlieb Hering Capacités théoriques normale et maximale (éléments extérieursinclus) 1.000, l'équivalent d'un Häftlings-Sonderkommando et d'un Kanada-Kommando Nombre total de détenus passés par cecamp (non-immatriculés non inclus) plus de 400.000 Nombre de décès concentrationnaires inclus dans le chiffre suivantNombrede décès dus à la sélection d'entrée (non-immatriculés) 600.000 Installations de gazage 3 chambres à gaz (bouteille de gaz,monoxyde de carbone ou Zyklon-B, puis moteurs Diesel produisant les gaz), puis 6 chambres construites entre juillet etseptembre 1942 remplacent les précédentes.
Activités économiques récupération de vêtements et d'or dentaire Fin du campPrintemps 1943 =: destruction des installations par les SS.
Juillet 1943 : le 1er Front d'Ukraine de l'Armée rouge traverse le sitede Belzec.
Autres observations Premier en date des centres de mise à mort de l'“Einsatz Reinhard” fonctionnant de mars à juin1942 et de décembre 1942 à mars 1943.
Camp d'extermination Kulmhof : Chelmno Date de mise en service 8 décembre 1941(arrivée du premier convoi) Capacités théoriques normale et maximale (éléments extérieurs inclus) 500 à 1.000, l'équivalent d'unkommando de prisonniersNombre de décès concentrationnaires inclus dans le chiffre suivant Nombre de décès dus à la sélectiond'entrée (non-immatriculés) entre 150.000 et 300.000 Fin du camp 7 avril 1943 : démontage des installation de gazage,destruction du château et dissolution de la garnison SS.
juin-juillet 1944 : réouverture pour liquider les derniers survivants dughetto de Lodz, puis redémontage des installations.
Autres observations Kulmhof est le premier centre de mise à mort mis enservice.
Il a fonctionné de décembre 1941 à avril 1943 puis dans l'été 1944.
Camp d'extermination Lublin / Maïdanek Date de.
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