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Les bouleversements de la chrétienté au XVIe siècle.

Publié le 10/12/2012

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Les bouleversements de la chrétienté au XVIe siècle. Dès son apparition, le christianisme a vocation à devenir une religion universelle. Il s'implante et se développe en Europe à partir du IIIe siècle. Au XVe siècle, chrétienté et Europe se confondent quasiment. Vers la fin du XVe siècle, cette unité se brise. C'est le second bouleversement au sein de la chrétienté, après la rupture entre catholiques et orthodoxes en 1054. A partir du XVIe siècle, siècle de la Réforme, les mentalités évoluent, l'autorité incontestée de la puissante Eglise pendant les longs siècles du Moyen-âge va s'effondrer. Quels sont les bouleversements de la chrétienté au XVIe siècle ? Dans un premier temps, on verra quelles sont les critiques adressées à l'Eglise, puis dans un second temps, on étudiera les réformes protestantes et enfin, dans un troisième et dernière partie, on se tournera vers le devenir du pluralisme religieux entre catholiques et protestants. Tout d'abord, au XVe siècle, l'église romaine essuie de violentes critiques et traverse une crise. En effet, aux yeux de tous, le clergé semble plus intéressé par l'argent que par son devoir spirituel : prier Dieu et instruire les fidèles du message ecclésiastique. De plus, le message biblique est trop complexe. Il est comprit uniquement par les latinistes et donc les plus instruits, constituant une faible minorité. Ainsi l'église catholique perd de nombreux fidèles, effrayés par le Jugement Dernier. Ces derniers reviennent vers les religions polythéistes d'antan, qui sont plus rassurantes car plus compréhensibles. Les critiq...

« d’offrir le Salut Eternel. C’est dans ce contexte qu’à Wittenberg, en 1517, il reprit les th èses d’Erasme   contre les indulgences et autres pratiques de l’Eglise et les fit publier. Les 95 th èses se diffus èrent   dans toute l’Allemagne gr âce au syst ème des feuilles volantes. Ceci lui valut l’excommunication par le   Pape et l’exil de l’Allemagne par Charles Quint. Des princes germaniques, las de l’autorit é du Pape et   aspirant  à un renouveau religieux protest èrent en sa faveur en 1529, d’o ù le nom de protestants. Ces   derniers aid èrent finalement Luther  à cr éer son Eglise. Ses id ées se diffus èrent dans toute l’Europe,   notamment en Allemagne et en Scandinavie. D’autres personnalit és s’illustr èrent dans cette R éforme   :   Ulrich Zwingli, contestant la pr ésence du Christ durant l’Eucharistie, r éforma la cit é­état de Zurich avec   succ ès. Jean Calvin, un humaniste fran çais r édigera ses th èses, o ù il raille le culte des images et   insiste sur la pr édestination, dans  l’Institution de la religion chr étienne  en 1536. Ce dernier fut exil é de   France et s’installa  à Gen ève, o ù il eut nombre de partisans. Ses id ées se diffus èrent en France (o ù il   convertit 10% de la population), en Ecosse ainsi qu’aux Pays­Bas o ù il fit de nombreux adeptes. Martin   Bucer, un partisan de Luther r éforma Strasbourg en 1523. Ainsi Martin Luther cr éa la rupture (ou   R éforme) en 1517 qui conduira  à la naissance du protestantisme, lui­m ême divis é entre luth ériens et   calvinistes. D’autre part, Henri VIII et le Pape  à propos d’un divorce fut la raison suffisante de la   cr éation d’une nouvelle Eglise en Angleterre   : l’ église anglicane,  à mi­chemin entre catholicisme et   protestantisme.

  E n effet, Henri VIII conserve la liturgie catholique mais adopte des valeurs   protestantes. Le chef religieux des anglicans est le chef de l’Etat. Ainsi vers 1560, 40% des europ éens   sont pass és à la r éforme surtout dans l’Europe du Nord et de l’Ouest. Pour r épondre  à cet affront, la Contre­r éforme catholique est lanc ée   : elle r éprime les   protestants en s’appuyant sur l’Inquisition. En France des commissaires sont envoy és dans les   provinces et sont charg és de mettre en œuvre la r épression protestante ordonn ée pas Henri II. L’Eglise   catholique cherche  à rénover son institution.  La Contre­r éforme d écid ée à Trente en trois sessions  de   1515  à 1563 consiste  à réaffirmer le r ôle du dogme en tenant compte des critiques,  à réaffirmer le r ôle   du clerg é comme interm édiaire entre le fid èle et Dieu ainsi qu’ à instaurer le cat échisme pour clarifier   l’enseignement religieux et enfin  à contr ôler les impressions des bibles simplifi ées en langues   «   barbares   » (selon Tiepolo, un d étracteur v énitien de Luther) pour emp êcher les libres interpr étations.

  De plus, de nouveaux ordres religieux apparaissent pour reconvertir les anciens catholiques qui   s’ étaient convertis au protestantisme. Ainsi apparaissent les J ésuites (La compagnie de J ésus) cr ée   par Ignace de Loyola. L’ensemble de ces manœuvres rencontre un vif succ ès   : de nombreux   protestants reviennent au catholicisme. Mais des guerres de religions  éclatent, la coexistence est   difficile. Ces guerres religieuses d égénèrent en guerres civiles qui  éclatent en plusieurs endroits en   Europe. EN Allemagne la guerre (1547­1552) se termine quand la paix d’Augsbourg est sign ée en   1555, en Espagne de 1562  à 1609 mais aussi en France, de 1562  à 1598. De nombreux massacres   protestants furent commis  à cet  époque (fin du XVI   e si ècle). Par exemple le fameux massacre de la   Saint­Barth élemy qui, dans la nuit du 23 au 24 ao ût, à Paris, d écima trois mille protestants et plusieurs   dizaines de milliers en province. Pour  éviter les guerres ou r établir la paix, beaucoup de princes  . »

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