Les bases de l'industrie brésilienne
Publié le 07/03/2011
Extrait du document
• Quarante barrages ont été construits et trente sont en cours notamment celui d'Itaïpu gui doit atteindre à lui seul une puissance de 12600 MW. Energie abondante et bon marché, dont la puissance installée doit être triplée en 10 ans, l'hydroélectricité peut favoriser la croissance d'industries légères et de biens d'équipement qui en sont de gros consommateurs.
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• Le pétrole dépasse légèrement 8 Mt et nécessite l'importation de 45 Mt causant un très grave déficit commercialextérieur.
• Pour pallier ces inconvénients, le Brésil accentue ses efforts de prospection pétrolière et charbonnière et construitune usine pour exploiter les schistes bitumineux dans le Parana.
Cinquième du monde pour ses réserves d'uranium, ils'est lancé également dans la construction de centrales nucléaires.
Au total, soit par mise en valeur tardive, soit par insuffisance, les ressources en énergie ne sont que trèssecondairement à la base de l'industrie brésilienne actuelle.
Même si ce rôle est destiné à s'inverser avec les grandsbarrages de l'Amazonie, intégrés à de véritables villes minières et pionnières.
II.
Un afflux important de capitaux
Devant l'insuffisance des capitaux nationaux privés, l'État brésilien et les firmes étrangères ont lancé le processusd'industrialisation.
1.
L'État envahit l'économie
• Une bonne partie des entreprises publiques se situent dans la recherche et l'extraction minière, dans la métallurgieet dans la chimie.
A l'origine, elles se sont substituées aux capitaux privés nationaux incapables de prendre à leurcharge de tels investissements.
• L'intervention de l'État est déjà ancienne dans l'économie brésilienne.
Elle débute vraiment avec l'arrivée de GetulioVargas au pouvoir en 1930^ et correspond au lancement de la sidérurgie.
Les groupes d'État comme Petrobras etSiderbras sont ainsi devenus des outils très puissants d'intervention.
• L'extension du rôle des pouvoirs publics repose sur une mobilisation croissante de ressources budgétaires etextrabudgétaires, telles que la création de mécanismes constituant une épargne forcée.
Une part importante desressources financières est donc drainée vers les institutions publiques de crédit, au détriment des entreprisesprivées.
Or, celles-ci souffrent depuis 1975 d'un ralentissement ou d'une récession.
C'est ainsi que le patronat deSâo Paulo s'est lancé récemment dans une polémique contre l'étatisation de l'économie brésilienne.
2.
Un capitalisme national limité à quelques chasses gardées
• Le grand capitalisme brésilien existe, appuyé sur un solide réseau bancaire, dirigé par la haute bourgeoisie pauliste.Mais il a préféré se lancer dans les grandes aventures agricoles, foncières et immobilières, d'où sa place médiocredans l'industrie.
Dans une économie où la part de l'État représente 50 pour 100 et celle des firmes étrangères 30pour 100, les entreprises brésiliennes ne représentent que 20 pour 100 de l'ensemble.
• Elles sont essentiellement situées dans les industries dispersées et de petite taille, fournissant des biens deconsommation, notamment des produits alimentaires.
On les trouve également dans le textile ou la mécanique.
Maisles grands groupes privés sont rares, plus préoccupés de spéculation que d'investissement.
• Cependant, une forme récente tend à se multiplier : des filiales mixtes à capitaux brésiliens et extérieurs quipermettent aux premiers d'avoir accès à des techniques étrangères et aux seconds de pénétrer le marché brésilien.
3.
La tentation des multinationales
• Les participations des grandes firmes étrangères, souvent multinationales, sont le fait par ordre décroissant desÉtats-Unis, RFA, Japon, Suisse, Royaume-Uni, Canada, France.
On les trouve surtout dans l'industrie automobile,chimique, pharmaceutique, mécanique et alimentaire sous forme de grosses entreprises.
• Leur attrait pour le marché brésilien repose sur :
— la croissance rapide de la demande de produits manufacturés en Amérique latine et notamment au Brésil,
— la rentabilisation rapide des sommes investies dans les secteurs cités ci-dessus,
— les richesses naturelles considérables disponibles,
— les conditions très avantageuses consenties par le Brésil pour faire venir les capitaux étrangers.
• Cependant, cet afflux extérieur ne favorise pas automatiquement l'industrie brésilienne.
Les connaissancesnécessaires à la mise en œuvre des techniques nouvelles ne sont pas toujours mises à la disposition du paysd'accueil.
Les décisions économiques des filiales dépendent de stratégies internationales mises au point par lesmaisons mères qui contrôlent mieux le marché international qu'un État indépendant et peuvent profiter au maximumd'un marché intérieur en croissance rapide..
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