Les bases de la puissance industrielle de la République fédérale allemande
Publié le 23/04/2011
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analyse du sujet Nous avons ici un type de question de cours aux limites assez floues. C'est une transition vers un sujet de synthèse de type III. Au contraire, le libellé aurait annoncé « Les bases de l'industrie allemande «, nous serions en plein dans un sujet de ce type. Alors, évitons les confusions possibles, en définissant ce que l'on entend par « bases « : des données physiques, humaines, économiques, techniques, qui ont porté le développement de la puissance de l'industrie. Il s'agit d'un raisonnement au second degré : pour soi-même, se demander en quoi consiste cette puissance, puis, à partir de là, examiner le sujet proprement dit : quels en sont les supports ? plan développé Introduction L'industrie allemande est la première d'Europe, la troisième parmi les pays d'économie libérale dans le monde. Son redressement après la Seconde Guerre mondiale et sa croissance ont fait l'admiration de ses voisins. Ses succès dans l'exportation de biens d'équipement à forte valeur ajoutée, la taille des principaux groupes qui la dirigent donnent une impression de puissance. Depuis 20 ans, certaines bases se sont modifiées ou ont disparu. De nouvelles ont vu le jour. Cette capacité de transformation est elle-même significative de puissance. Sur quoi celle-ci repose-t-elle ?
«
dans la production d'électricité thermique.
• Les pouvoirs publics ont maintenu la liberté du marché intérieur des produits pétroliers tout en contribuant à laconstitution d'une grande société pétrochimique allemande.
Le marché concurrentiel a limité la hausse des prix àl'avantage des industries qui peuvent limiter leurs coûts de production.• Les régions d'industrie lourde, comme la Ruhr, ont été profondément transformées, aérées, rénovées pour attirerdes industries différenciées suffisamment tôt pour éviter des crises type Lorraine.
2.
Les grandes firmes allemandes se diversifient vers l'aval dans des fabrications à haute technicité
• Les mines, l'acier, le textile ont été rationalisés et leur part dans le P.I.B.
a décliné.
• Les géants allemands renforcent leur position dans des activités telles que :
- les usines clé en mains pour Krupp ;
- les produits pharmaceutiques et phyto-sanitaires pour BASF, Bayer et Hœchst ;
- les machines-outils et les systèmes automatiques pour MAN, Bosch ;
- la télématique et l'électronique pour Siemens.
• Ce sont des produits coûteux dont la demande est soutenue, notamment à l'exportation, et qui rapportentbeaucoup de devises.
Ils sont très efficacement suivis par un remarquable service après-vente qui couvre l'essentieldes grands marchés du monde.
3.
Un bon exemple de cette puissance industrielle diversifiée, le carrefour Rhin-Main
• Les industries représentées sont caractéristiques du schéma décrit plus haut : industries mécaniques (60 000personnes), industries chimiques (40 000 personnes), pneumatiques, automobiles, etc.
• Les bases humaines sont à la mesure d'une nébuleuse urbaine, atteignant 3 millions d'habitants, dirigée parFrancfort sur le Main (650 000 habitants), Mayence-Wiesbaden, Darmstadt.
• Les infrastructures économiques sont excellentes : carrefour fluvial (Rhin/Main), carrefour autoroutier (Hambourg-Bâle et Cologne-Munich), aéroport international, grand centre financier d'Allemagne fédérale.
III.
Les bases internationales
de la puissance industrielle allemande
1.
Des méthodes éprouvées de conquête des marchés
• Sociétés de commerce international et filiales étrangères de banques allemandes préparent et soutiennent laprésence des firmes industrielles à l'étranger.
• La connaissance des besoins des acheteurs potentiels, l'efficacité des vendeurs allemands, la qualité des produitset un bon service après-vente sous-tendent l'expansion de l'industrie de la R.F.A.
• Les succès remportés pour les grands contrats sont dus, enfin, aux capacités des firmes allemandes à seregrouper en multiples combinaisons de sous-traitance, ce qui assure une grande souplesse et de courts délais delivraison.
2.
L'évolution du mark a renforcé la puissance financière de l'industrie germanique
• L'Allemagne a profité de l'évolution monétaire récente.
Pendant sa reconstruction, le mark sous-évalué facilite les exportations de produits manufacturés alors que lesmatières premières importées par les industries voient leurs prix baisser jusqu'en 1973.
• Le renforcement du mark, de la fin des années 60 jusqu'à maintenant, joue encore en faveur des fabricantsd'outre-Rhin.
Toute réévaluation du mark par rapport aux autres monnaies diminue d'autant le prix des matièrespremières importées, notamment le pétrole.
• Une appréciation du mark peut certes gêner les exportations en augmentant le prix de celles-ci pour les acheteursétrangers.
Cependant, le bas prix des produits importés permet de comprimer les coûts de production et donc delimiter les hausses.
3.
Les grandes firmes Ouest-allemandes procèdent à une internationalisation de leurs investissements.
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