Les années soixante-dix ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
en décembre la monnaie et obtient une réévaluation des monnaies concurrentes.
Mais en 1973, il y a un nouveaudéficit commercial, alors que la crise monétaire est aggravée.
B - L'IRRUPTION DE LA CRISE (1973-1975)
1.
La crise monétaire est ouverte.
Dès février 1973, les États-Unis procèdent à une nouvelle dévaluation du dollar (— 10 %).En mars, on décide que les monnaies se définiront les unes par rapport aux autres, au gré de l'offre et de lademande.
C'est la fin « des changes fixes» et l'instauration de «changes flottants ».
Le serpent monétaire créél'année précédente, ne réussit pas à créer la stabilité monétaire en Europe.
Le système monétaire international né àBretton Woods en 1944 est bel et bien mort.
Du reste, les accords de la Jamaique (1976) officialisent la situationpuisque l'or est démonétisé.
Dans la pratique, dès 1973, on est passé à un système d'étalon-dollar.
L'inconvénientmajeur de cette situation, c'est que les États-Unis n'hésitent pas à augmenter, en toute irresponsabilité, le nombrede dollars en circulation.
2.
La crise du pétrole provoque une récession.
Le 17 octobre 1973, l'O.P.A.E.P.
(Organisation des pays arabesexportateurs de pétrole) décide d'établir un embargo contre le pays alliés d'Israël qui vient de remporter la guerre duKippur.
Le marché du pétrole s'affole et l'O.P.E.P.
en profite pour augmenter brutalement le prix du baril.
Celui-ci, en6 mois, a vu son prix multiplié par 4.
Les conséquences économiques de ce premier choc pétrolier sont graves pourles pays importateurs.
Les balances commerciales des pays de la C.E.E.
et du Japon sont déséquilibrées.
L'inflationpar les coûts est relancée.
Pour résoudre ces deux problèmes, les gouvernements ralentissent l'activité économique.La chute de la production est parfois brutale.
Au total, le premier choc pétrolier a fait basculer une économiemondiale déjà fragile dans la crise économique.Les conséquences politiques du premier choc pétrolier sont importantes, car elles renforcent globalement le Sud etdivisent le Nord.
3.
Les États commencent à se livrer une guerre économiqueLes relations entre le Nord et le Sud sont tendues.
Avant même le premier choc pétrolier, le sommet des pays non-alignés a réclamé l'instauration d'un Nouvel Ordre Économique International (N.O.E.I.
; septembre 1973).
Cetteexigence est formulée de nouveau à l'O.N.U.
(1974).
Malgré les réticences américaines, les pays industrialisésacceptent l'ouverture de discussions.
C'est ainsi que se déroule la « Conférence Nord-Sud » (décembre 1975-juin1977 et que sont signés les premiers accords de Lomé en 1975 (entre la C.E.E.
et les pays A.C.P.).
Les paysoccidentaux sont divisés.
La plupart d'entre eux n'ont pas suivi les États-Unis qui voulaient élaborer une stratégie deconfrontation avec le Sud.
Face à la crise de l'énergie, au développement du chômage...
il n'y a pas de politiqueglobale.
Au contraire, chacun des pays industralisés s'efforce de conquérir des parts de marché au détriment de sespartenaires et concurrents.
Ceux qui réussissent le mieux sont les États qui ont fait de la lutte contre l'inflation leurpriorité (Japon et R.F.A.).
C - LES CARACTÈRES DE LA CRISE (1974-1979)
1.
La « stagflation » est le propre de la crise des années 70.
Ce terme décrit la conjonction d'une croissance faibleet d'une inflation forte.La croissance de 1973 à 1979 est en effet médiocre :— en 1974 et 1975 s'est produit une récession (la production a chuté de 10 % aux États-Unis).— et de 1976 à 1979 la reprise est modérée.L'inflation est forte.
La hausse annuelle des prix est souvent supérieure,à 10% dans les pays occidentaux et à 100% dans les Pays du Tiers-Monde.
A l'Est, les prix étant fixés par l'État, le gonflement de la masse monétaire encirculation se traduit par des queues de plus en plus importantes...
2.
Une redistribution des richesses et des atouts commence à l'Est, au Sud et à l'Ouest.À l'Est, l'U.R.S.S.
compte sur une nouvelle réforme (celle de 1979) pour améliorer la productivité défaillante.
Enattendant ses hypothétiques résultats, elle doit vendre de plus en plus d'hydrocarbures pour acheter les céréales etla technologie qui lui font défaut.
Mais les démocraties populaires n'ont pas, elles, de pétrole et doivent s'endetter.Au Sud, le Tiers-Monde perd son unité.
Les pays de l'O.P.E.P.
s'enrichissent fabuleusement, placent leurs « pétro-dollars » en Occident ou tentent une industrialisation rapide et imprudente (Iran).
Les « pays-ateliers » d'Asiecontinuent à attirer les capitaux et poursuivent leurs décollages.
La Chine décide de les imiter (1978).En revanche, d'autres États s'appauvrissent ne pouvant même plus importer leurs pétroles (les P.M.A.).D'autres États encore, comme le Brésil, n'hésitent pas à s'endetter pour surmonter les difficultés qu'ils croientpassagères.A l'Ouest, certains pays ont accepté une diminution de leur niveau de vie pour54 payer la facture pétrolière et restructurer leur appareil de production (R.F.A.
et Japon).
Mais la plupart desgouvernements ont appliqué des politiques keynésiennes pour sortir de la récession.
La reprise aux États-unis, enFrance...
est donc fragile car elle dépend largement du maintien des déficits budgétaires.
3.
Une nouvelle récession se dessine en 1979, pour trois raisons.— La révolution islamique en Iran provoque un deuxième choc pétrolier, qui a les mêmes effets que le premier.— L'endettement des pays socialistes et surtout de l'Amérique Latine atteint des niveaux dangereux.— Un tournant néo-libéral se dessine.Monsieur Barre devient premier ministre en 1978, Madame Thatcher en 1979, Paul Volcker directeur du Fédéral.
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