Les années François Mitterrand (1981-1995) - histoire

« Le changement débute par les victoires des mois de mai et juin de l’année 1981 qui marquent le début des deux septennats de François Mitterrand.

En effet, celui-ci, remporte en cette année, l’élection présidentielle contre Valéry Giscard d’Estaing et dissout l’Assemblée nationale le lendemain.

Par la suite, le parti socialiste (PS) gagne les législatives du 14 et 21 juin et lui donne une majorité absolue au Parlement.

Un gouvernement d’union de la gauche (M.R.G/ P.S/ P.C) est alors constitué et dirigé par Pierre Mauroy. Cette alternance a été rendue possible à la fois par la crise économique (1,7 million de chômeurs), par la querelle des chefs de la majorité (Chirac contre Giscard d’Estaing), par la lassitude des français (la droite est au pouvoir depuis 23 ans) et par le rassemblement des partis de gauche autour d’un fédérateur, François Mitterrand. Les deux premières années sont consacrées à la réalisation de réformes promises par François Mitterrand.

Pierre Mauroy, maire de Lille, dirige le premier gouvernement et rompt avec la politique de rigueur de Raymond Barre, premier ministre de 1976 à 1981. Il renoue, en effet, avec la politique volontariste de Jacques Chirac qui prévoit plus d’embauches dans la fonction publique et un contrôle des changes.

Ce premier septennat est marqué dans un premier temps par une vague de nationalisations dont l’origine est la loi de nationalisation votée le 13 février 1982 et qui faisait partie du « programme commun de gouvernement » signé le 27 juin 1972 entre le P.S, le P.C.F et les partis de gauche, Le P.S applique donc sa politique traditionnelle qui est tournée vers une générosité sociale et les réformes s’enchainent avec en premier lieu l’augmentation des allocations aux handicapés, aux familles et du logement.

La peine de mort est abolie, notamment grâce à l'influence du ministre de la Justice, Robert Badinter. S’en suivent la retraite à 60 ans alors que l’âge légal de départ était fixé à 65 depuis 1910, la libération des ondes permettant le développement des radios libres, la généralisation de la cinquième semaine de congés payés, l’impôt sur les grandes fortunes, l’augmentation du SMIC, la libéralisation des m œ urs comme l’homosexualité qui n’est plus un délit grâce à la loi d’amnistie.

La première fête de la musique est crée par Jack Lang, ministre de la Culture.

Enfin, une réforme significative est instaurée sur la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui exercent un travail et qui peuvent le prouver.. »