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L'ère Khrouchtchev : la stabilité sociale et l'opulence en Union soviétique demeurent encore très théoriques

Publié le 24/03/2019

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Après la mort de Staline, ce n'est pas tout de suite que la personnalité de Nikita Serguéïevitch Khrouchtchev prend le pas sur celle des autres dirigeants politiques. Ce prolétaire soviétique devenu premier secrétaire du Parti, élimine Beria puis écarte Malenkov avant d'accéder aux plus hautes responsabilités de l'État et de transformer radicalement le système soviétique.

 

A la mort de Staline le 5 mars 1953, c'est le fils d'un mineur de la région du Donetz qui sort vainqueur des luttes pour le pouvoir : Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev devient le premier secrétaire du parti.

 

À cette époque, il règne à la tête de l'Union soviétique une harmonie apparemment parfaite. Un collège de six hommes politiques importants, dirigé par le président du conseil Malenkov, est à la tête de l'empire. Khrouchtchev appartient d'ailleurs à ce cercle. Mais l'harmonie n'est qu'apparente : les luttes pour la succession de Staline ont déjà commencé près de la dépouille du dictateur.

 

Beria devient l'homme fort du nouveau régime : chef des services secrets, il est le maître du goulag, régnant sur les camps soviétiques et leurs millions de détenus. Au sein du gouvernement, Beria est en plus à latête des ministères de l'Intérieur et de la police d'État. Cette énorme puissance inquiète ses collègues. À son retour de RDA où il a fait réprimer dans le sang l'insurrection ouvrière (17 juin 1953), le chef de la police secrète est arrêté et condamné à mort après un procès secret.

 

Nikita Khrouchtchev, qui s'emploie en 1955 à un rapprochement de l'URSSet de la Yougoslavie, passe en revue la garde d'honneur en compagnie du président yougoslave Josip Broz Tito.

l'ascension. En quelques années, Khrouchtchev réussit à devenir un personnage central de la direction du parti. Il était l'homme soviétique par excellence, le parfait prolétaire, dira plus tard de lui le journaliste Brian Moynihan. Né en 1894 dans une chaumière à Kalinovka dans la province de Koursk, il garde des moutons jusqu'à l'âge de quinze ans. Lorsque son père part travailler dans une nouvelle ville minière d'Ukraine, Nikita

« Nikita Khrouchtchev dans une ferme céréalière soviétique, en 1958 pagne de défrichage dans les imm enses régions incultes du pays.

Elle a pour but d'aug menter les récoltes et d'assurer le ravita illement de tous.

Dans une zone qui va des steppes de la Volga au sud de la Sib érie et au nord du Kazakhstan, on aménage d'abord 13 mil lions d'ha, puis plus de 30 millions d'ha de nouvelles terres agricoles.

Les jeunes commun istes enthousias tes répandent dans tout le pays un élan passion né, si bien que des centa ines de mill iers de person nes se portent volontaires pour défricher le sol.

Des exploitations d'État pouvant atte indre 40 000 ha voient le jour : elles n' ont plus rien de commun avec les fermes traditionnelles.

Pourtant, Khrouchtchev ignore super­ bement toutes les mises en garde sur les problèmes de climat et de sol.

La séche­ resse et les orages de poussière dans les ste ppes ne tardent pas à étouffer les jeunes pousses.

Lorsque l'armée réprime en 1962 des trou ble s provoqués par la faim, l'échec du programme de défri­ chage est clair.

Au milieu des années 60, les citoyens soviétiques ne disp osent de guère plus de céréales que leurs grands­ parents en 1913.

La décentra lisation de l'éco nomie plani fiée n'en traîne pas non plus les succès escomptés.

En 1957, Khrou chtchev di ssout les 30 minis tères moscovites spé cial isés dans l'éco nomie et divise l'empir e en plus de 100 zones d'admi­ ni stration économique, dotées de conseils économiques populaires à leur tête.

Ils contr ôlent les entrepr ises, mais sont sub ordonnés aux gouvernem ents des républiq ues de l'Union.

Il en résu lte toutes sortes de probl èmes de coor­ dina tion qui entraînent, en 1962-1 963, l'abolition totale du système.

Le bilan de l'ind ustrie est logiquement en baisse bien que l'écart avec les États­ Unis diminue.

En 195 0, le produit national brut soviétique correspond à 32,7 % de celui de l'Amérique du nord, et équivaut à 45 % en 1965.

L'Union soviétique est toujours très nettement en retard au plan éco nomique par rappor t aux nations ind ustrialisées.

La guer re froide.

En matière de politique exté rieure, Khrouchtchev doit également essuyer des revers.

Son mot d'ordre de. »

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