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L'énigme de la parenté de Toutânkhamon

Publié le 04/01/2015

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LES TRÔNES DE LA TOMBE DE TOUTÀNKHAMON Symboles d'autorité et de prestige, pas moins de six sièges ont été retrouvés clans la tombe de Toutânkhamon. Deux d'entre eux peuvent être considérés comme des trônes, mais avec une différence notable : l'un est celui d'un adulte, alors que l'autre a été réalisé pour un enfant de moins de dix ans. Ce dernier, porteur du sema-taouy pharaonique, a manifestement été confectionné de manière à convenir au jeune pharaon au moment de son avènement, tandis que le premier pourrait être, selon Marc Gabolde, le trône d'Akhenaton — symbole de la légitimité filiale du nouveau souverain —, à peine réaménagé pour la circonstance, comme en témoigne son style atonien. La sensationnelle décou¬verte de la tombe inviolée du jeune Toutânkhamon par Lord Carnarvon et Ho¬ward Carter en 1922 a fait de ce petit roi de la XVIIIe dynastie le plus illustre de tous les pharaons. Le plus illustre, sans doute, mais certainement pas le mieux connu. Malgré le formidable matériel retrouvé intact dans sa tombe, de nom¬breux points res¬tent fort obscurs concernant ce jeune souverain dont le règne se situe à une épo¬que troublée de l'histoire pharao¬nique, peu de temps après l'épi¬sode amarnien.

« étant son père, alors qu'il uti­ lise le mot pour Aménophis 111, qui régna de 1391 à 1353 .

Toutefois , des raisons pure­ ment logiques incitent à ne pas prendre cette affirmation pour argent comptant .

Les recherches récentes ont éta­ bli que Toutânkhamon devait avoir quatre ans à la mort d'Aménophis IV-Akhénaton, ce qui signifie qu'il est né trei­ ze ans après le décès d'Amé­ nophis Ill et l'arrivée sur le trône d'Akhénaton .

Améno­ phis Ill ne peut donc en aucun cas être son père biologique, et l'emploi du terme « père » à son égard de la part de Tou­ tânkhamon ne peut se com­ prendre que d'un point de vue symbolique, une volonté de se rattacher à son règne.

Qui est le père de Toutânkhamon ? D ans ce cas, qui peut bien être le père de Toutânkh­ amon ? Il existe un indice sur un bloc, brisé en deux mor­ ceaux, mis au jour à Hermo­ polis, sur lequel Toutânkh­ amon est clairement appelé « le fils du roi, de sa chair, son aimé ».

Or, compte tenu de la date présumée de sa naissan­ ce, le seul père possible du jeune souverain est dès lors Akhénaton lui-même.

Il semble du reste que Tout­ ânkhamon ait tenu à se poser auprès de ses sujets comme le successeur légitime d'Akhé­ naton, en dépit de la paren­ thèse -manifestement mal acceptée -que constitue le règne de sa sœur aînée, Nkh(et)kheperourê, Néferné­ ferouaton, alias Merytaton, qui prit les rênes du pouvoir avant qu'il ne monte sur le trône à l'âge de sept ans.

Divers indices laissent en tout cas penser que, à son avène­ ment, Toutânkhamon aurait procédé, à de nouvelles funé­ railles d'Akhénaton afin d'ap­ paraître clairement comme le nouvel Horus recevant légiti­ mement la couronne de son père Osiris .

Il est également possible que, lors de son cou- ronnement à Memphis, il ait, pour affirmer son pouvoir , utilisé le trône d'Akhénaton, qui serait donc celui de la taille d'un adulte qui a été re­ trouvé dans la tombe de Toutânkhamon .

La question de la mère de Toutânkhamon S i l'identité du père de Tout­ ânkhamon semble à peu près certaine, la question de la mère du jeune souverain est plus délicate .

Comme tous les pharaons, Akhénaton avait en effet plu­ sieurs épouses, et au moins deux d'entre elles, Néfertiti et Kiya, lui ont donné une progéniture .

Dans ce domai­ ne aussi, les reliefs et les ins-. »

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