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L'enfance solitaire des filles de Louis XV

Publié le 30/08/2013

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Bon père sur le tard

Les trois aînées restées à Ver¬sailles ne sont bientôt plus que deux. En 1739, Elisabeth, Madame Première, est mariée à son oncle, l'infant don Phi¬lippe, fils du roi Philippe V d'Espagne. Peut-être est-ce la tristesse du mariage de leur aînée, toujours est-il qu'aucu¬ne des autres filles de Louis XV ne se mariera. Henriette est un temps fiancée à son cousin, le duc de Chartres, mais le roi s'oppose à cette union pour ne pas favoriser une branche des princes du sang. Henriette, réellement amoureuse de son cousin, en conçoit beaucoup de chagrin. Revenues à la cour, les prin¬cesses sont éduquées par les meilleurs professeurs : Adélaï¬de apprend les langues étran¬gères avec Goldoni et l'horlo¬gerie avec Beaumarchais, l'académicien Hardion leur enseigne les Belles lettres et l'histoire, et Marguerite Antoi¬nette Couperin, fille du grand Couperin, le clavecin.

« Louis XV grandissent dans la plus parfaite indifférence de la Cour et leurs parents ne leur rendent que de rares et protocolaires visites.

Les épidémies qui frappent régulièrement la population n'épargnent pas Versailles .

En quelques mois de l'année 1733, le roi et la reine ont la douleur de perdre deux de leurs enfants : Madame Troi­ sième meurt à l'âge de quatre ans et demi, et deux mois plus tard leur fils cadet, le duc d'Anjou, disparaît à son tour.

Fontevrault Le cardinal Fleury, ministre du roi, garde la haute main sur l'éducation des enfants royaux.

En 1738, il décide que l'éducation des petites prin­ cesses coûte trop cher à la cour.

La troupe des «petites darnes » est scindée en deux.

Elisabeth et Henriette, les aî­ nées, restent à la Cour ; les cinq autres sont envoyées à l'abbaye de Fontevrault.

Louis XV et Marie Leszczyns­ ka sont peinés mais ne pro­ testent pas.

La reine deman­ de en vain la grâce d' Adélaïde âgée de six ans.

Un coup monté est organisé : la prin­ cesse se présente devant le roi et lui demande de pouvoir rester à la Cour.

Ému, Louis XV accepte la requête .

Victoire, cinq ans, Sophie, quatre ans.

Félicité, deux ans et Louise , à peine âgée de dix mois, quit­ tent Versailles le 16 juin 1738 , entassées dans le même car­ rosse.

Treize jours plus tard, elles parviennent à Fonte­ vrault où leurs gouvernantes les remettent aux mains des sœurs.

Félicité ne revient pas de cet exil, emportée brutale­ ment en 1744 .

Victoire y passe dix ans, Sophie et Louise dou­ ze ans.

Jamais elles ne rece­ vront la visite d'un seul membre de leur famille.

Mal­ gré une apparente indifféren­ ce, Louis XV saura se souvenir de l'existence des princesses exilées : en 1747, il enverra le peintre Nattier à Fontevrault afin qu 'il réalise leur portrait .

Bon père sur le tard Les trois aînées restées à Ver­ sai! les ne sont bientôt plus que deux .

En 1739, Elisabeth, Madame Première , est mariée à son oncle, l'infant don Phi­ lippe, fils du roi Philippe V d'Espagne .

Peut-être est-ce la tristesse du mariage de leur aînée, toujours est-il qu'aucu­ ne des autres filles de Louis XV ne se mariera.

Henriette est un temps fiancée à son cousin , le duc de Chartres, mais le roi s'oppose à cette union pour ne pas favoriser une branche des princes du sang.

Henriette, réellement amoureuse de son cousin, en conçoit beaucoup de chagrin.

Revenues à la cour , les prin­ cesses sont éduquées par les meilleurs professeurs: Adélaï­ de apprend les langues étran­ gères avec Goldoni et l'horlo­ gerie avec Beaumarchais , l'académicien Hardion leur enseigne les Belles lettres et l'histoire, et Marguerite Antoi­ nette Couperin, fille du grand Couperin, le clavecin .

Spor- DIX ENFANTS ...

A peine sortie de couches, Marie Leszczynska est à nouveau enceinte.

La reine de France donne naissance à dix enfants de 1727 à 1737 , preuve d'une robustesse certaine et de la qualité des soins dispensés à la Cour.

Les enfants du couple royal sont : • les jumelles Marie-Louise, dite Elisabeth, Madame Première et Anne Henriette, dite Henriette, Madame Seconde nées le 14 août 1727 • Louise Marie , appelée Louise ou Madame Troisième, née le 28 juillet 1 728 • Louis, dauphin de France, né le 4 septembre 1729 • Philippe, duc d 'Anjou, né le 30 août 1 730 • Marie Adélaïde, dite Adelaïde , née le 23 mars 1 732 • Marie Louise Thérèse, dite Victoire, née le 1 1 mais 1733 • Sophie Philippe Elisabeth Justine, dite Sophie, née le 27 juillet 1 734 • Marie Thérèse, dite Félicité, née le 16 mai 1736 • Louise Marie, appelée Louise, née le 15 juillet 1737 tives, les filles de Louis XV deviennent d'excellentes ca­ valières, ce qui leur permet de se rapprocher d'un père qui aime les emmener à la chasse.

Louis XV assouplit l'étiquette familiale et, après un dîner organisé à la fin de novembre 1751 , décide de multiplier ce genre de ren­ contre avec Torche , Coche, Graille et Chiffe, surnom qu 'il a donné à Adélaïde, Victoire , Sophie et Louise.

Au courant des frasques sentimentales de leur père , les jeunes fern mes resteront bien­ veillantes.

Le roi n'est pas épargné par de nouveaux cha­ grins .

Madame Henriette est emportée au mois de février 1752 par une fluxion de poitri­ ne.

Sept ans plus tard, le roi et la reine ont le chagrin de perdre leur fille aînée Elisa­ beth, Madame Infante.

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