L'empire colonial italien

« LA-nJ•-•• •~ '"' • Depuis la défaite d'Adoui, les jownaux et revues nationalistes se moltiplieot en Italie .

Des inlellectuels comme Enrico Corradini font Mluer la ~ AalioNlisle, pr8etldaM que la nation n 'et plus le fruit de l'histoire et le résultat d'un h d!oix des hommes.

mais une valeur suprême quis'~ aux honvnes.

Cette vision mystique de la nation se nourrit du dalwinisme social, qui oppose les nations prolétaires comme 11talie, obligées de se battre pour subsister , aux nations riches et conservatrices , comme la France.

la G rande- Bretagne et l'Autriche.

• Ce nalionalisme de puissance.

qui prône le retour à un impérialisme colonial.

est notamment exalté par !'Association nationaliste italie nne (ANI) , dont Corradini dirige le journal, fldea Noziona/e.

!:ANI exho rte le go~nernen t de Giovanni Giolitti à s'llllpOSe" en Méditerranée et en Afrique, et notamment à s'emparer de la Libye.

Cette expansion est considérée comme nécessaire pour effacer l'humiliation d'Adoua et permettre un nouveau Risorgimento italien .

LA ÎllPOUTAINI ltll • la deuxième crise marocaine Pfécipite les événements .

Craignant que l'Italie soit mise à l'écart d'un nouvea u partage de l'Afrique du Nord , le gouvernement de Giolitti envoie un ultimatum au gouvernement turc.

mettant en cause sa capacité à assurer l'ordre e n Tripolitaine .

• Ignorant la réponse conciliante d1stanbul , l'Italie envoie en ~ un corps expéditionnaire de36000 hommes qui s'empare sans grande difficulté de Tripoli , Homs , Benghazi et Tobrouk.

Ces villes littorales sont mal défendues par des garnisons réduites dont la marine italienne a coupé les voies d'app rovisionnement qui les reliaient à l'Empi re ottoman.

• les forces turques dirigées par Enver Pacha et Mustapha Kémal organisent toutefois une résistance acharnée à l'extérieur des villes conquises par les Italiens.

Elles reçoivent le renfort d 'une puissante confrérie 1912 religieuse , l a SanOsiyya , et de son chef spirituel, Ahmad al-Shal1f , qui parvient à..._ lntriNs ..ta..

• À la suite de leurs succès initiaux, les Italiens ne parviennent pas à remporter de victoir es décisives .

Pour forcer les Turcs à se retirer , l'Italie porte la guerre au cœur de l'Empire ottoman en occupant les lies du Dodéca~ et en attaquant le détroit des Dardanelles.

• Sous la pression des grandes puissances.

l'Empire ottoman signe le traité de paix de Lausanne.

Il ne remet pas la souveraineté de ces territoires aux Italiens, mais s 'en retire en leur accordant l'indépendance .

• la SanOsiyya poursuit sa résistance , constituant un gouvernement et menant la lutte contre l'OCOJpant au nom de la souveraineté islamique.

• À Rome est formé un ministère des Colonies qui est chargé de mettre en valeur les nouvelles acquisitions italiennes.

Jill • À la veille de la Grande Guerre , l'année italienne a partiellement conquis la Tripolita ine.

le Fezzan.

dans le sud, et la Cyrénaîque, dans l'est.

sont toujours aux mains des libyens.

1t14·m• •Durant la guerre, les Italiens, dont le plus gros des troupes combat sur le front autridlien.

sont repoussés des villes cOtières de Tripolitaine et bien prêts.

en 1917 , de perdre la région .

• !:année suivant e, les libyens, encouragés par ces victoires , créen t deux Bats , la République de Tripolitaine et l'tmirat de (yrénaîque .

ltlt •À l'issue de la guerre , l'Italie reconnait l'existence de ces deux ttats et leur accorde le d roit d'avoi r un Parlement la colonie italienne se limite alors à la zone côtière .

• les Italiens se sentent trahis par les Alliés lors de la signature des traités de paix.

Ils estiment que les promesses que leur ont faites les Britanniques et les Françai s en échange de leur entrée en guerre n 'ont pas été respectées.

Les Italiens ont certes obtenu le maintien de leurs possessions dans le Dodéca~ .

mais pas la Dalmatie ni les compensations colonia les escomptées dans l'ancien empire allemand .

ltll • la Tripolitaine et la Cyrénaïque se constituent en Union politique sous la direction d1drfs al-SanoOsl , chef de la confrérie .

LA POLITIQUE IMPÉRIALE DE MUSSOLINI •Sitôt arrivé au pouvoir , llftllo Maselltll entreprend de réaliser le projet impérial échafaud é par Crispi.

Sa qu~e de puissance se nourrit à la fois du mythe de l'Empire romain el du souvenir amer de la • victoire mutilée • de 1918 .

• Mussolini commence par mettre un terme à la politique libérale appliquée en Libye .

li charge le proconsul Giuseppe Volpi et le général .....

Grwztm(.

à la tête d 'une puissante année.

d'achever l'OCOJpation du pays.

LIS PICMN. »