L’émigration européenne dans l’espace océanien (Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie)
Publié le 19/03/2022
Extrait du document
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L’émigration européenne dans l’espace océanien
(Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie)
Problématique : dans ce contexte général d’émigration européenne au XIXè s., en quoi les courants à
destination du monde océanien sont-ils spécifiques ?
Introduction
L’expansion européenne du XIXe siècle n’aurait pu être envisagée sans une émigration
massive d’une partie des populations vers des horizons nouveaux.
Les premières vagues de ces départs en principe définitifs et consentis du Vieux Monde se
sont naturellement dirigées vers des territoires réputés neufs et inoccupés, mais déjà connus
et balisés depuis la fin des années 1700.
Le continent américain a été la destination la plus courante, en particulier dans sa partie nord
où les anciennes colonies anglaises devenues les États-Unis d’Amérique en 1783 ont des
besoins importants pour mettre en valeur le pays.
En toute logique, les émigrants
britanniques ont été les plus nombreux à répondre aux sollicitations,
- Anglais dans un premier temps, puis, en grand nombre,
- Irlandais avant et après les années 1850.
- Les Allemands avant 1880 et, dans une moindre mesure les Scandinaves ont eux aussi
fourni leurs contingents de migrants qui se sont installés dans les Grandes Plaines ou en
Amérique Latine pour les plus aventureux.
Pour beaucoup, il s’agissait avant tout d’échapper à la misère.
Parfois c’était le besoin de fuir
l’oppression religieuse ou/et politique qui poussait des villages entiers à quitter la terre
natale.
Dans ce contexte général d’émigration hors d’Europe, en quoi les courants à destination
du monde océanien sont-ils spécifiques ?
1)- Une émigration décidée et canalisée par les États.
a)- L’Océanie n’est pas attractive pour les Européens
Les projets d’une nouvelle vie en Océanie se heurtent d’abord à un premier obstacle
insurmontable pour d’éventuels candidats à l’émigration : l’Océanie est très loin de l’Europe,
ce sont les Antipodes, ce qui signifie un coût élevé de transport, hors des moyens de ces
immigrants pauvres.
D’autres obstacles se manifestent, comme les risques encourus dans une
navigation aussi longue dans des conditions d’hygiène épouvantables.
L’insularité extrême, la dispersion en une multitude de petites îles, rendent l’accès difficile et
excluent une mise en valeur agricole de petites et moyennes exploitations comme on
l’envisage alors en Europe pour des familles à la limite de la survie.
1.
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