L’embrigadement de la jeunesse dans les régimes totalitaires

« L’embrigadement de la jeunesse dans les régimes totalitaires Les régimes totalitaires tentent d'embrigader les peuples par plusieurs moyens possibles et d'influencer leur pensée par un endoctrinement idéologique. L’Allemagne Nazie, l’URSS et l’Italie de Mussolini ont en commun une façon d'encadrer leur sociétés avec des organisations affiliées au Parti unique qui rappelle le culte du chef, l'utilisation de la propagande ainsi que de la censure et l'utilisation de la terreur.

Les enfants constituent la première cible des régimes.

En effet, plus influençables, les enfants et les adolescents seront les futurs hommes nouveaux, programmés par l'idéologie. Nous verrons aujourd’hui quelles sont les méthodes propres à chaque régime afin d'embrigader la jeunesse.

Nous aborderons tout d’abord l’URSS de Staline puis l’Allemagne Nazie et enfin l’Italie fasciste.

Nous terminerons notre exposé avec une comparaison entre les différentes méthodes employées par ces régimes totalitaires. En Allemagne, ce sont les “jeunesses hitlériennes” qui permettent l’embrigadement des jeunes allemands et allemandes.

Créée en 1926, cette organisation est le seul mouvement de jeunesse autorisé dans le Troisième Reich à partir de décembre 1936 suite à la dissolution de toutes les organisations de scouts dans toute l'Allemagne.

Elle devint obligatoire pour tous les jeunes Allemands en 1939. Le but de cette organisation est de former les enfants et adolescents allemands à servir la cause nazie.

Les filles étaient formées pour devenir de bonnes mères de famille, par le biais de feux de camp, des camps d'été, des randonnées dans la nature et une utilisation du folklore pour imposer les principes nazis concernant le statut des jeunes filles et des femmes dans la famille et la société.

Les garçons, quant à eux, recevaient une éducation militaire.

l’instruction scolaire, le catéchisme, et l'éducation parentale sont remplacés par un endoctrinement antisemite ainsi que des exercices physiques et militaire (maniement d’armes, stratégie militaire,...) ayant pour but de former des surhommes “aryens” aptes, mentalement et physiquement, à être lancés dans une guerre.

Cela permet au parti Nazi de contourner les clauses très contraignantes du Traité de Versailles qui interdisent à l'Allemagne de posséder une armée puissante. Dès juillet 1933, Schirach organisa les Jeunesses hitlériennes au moyen d'un système de classes d'âges : - Küken : (facultatif) pour les filles de 8 à 10 ans - Jeunes Allemands : garçons de 10 à 14 ans - Jungmädelbund (Ligue des jeunes filles) : filles de 10 à 14 ans - Le « véritable » Hitlerjugend s'occupait des garçons de 14 à 18 ans - Le Bund Deutscher Mädel (BDM) (Ligue des jeunes Allemandes) : filles de 14 à 18 ans L’organisation était structuré comme une véritable armée avec un système de grade et de hiérarchisation laissant place à une cruauté des plus âgés envers les plus jeunes qui était tolérée car la philosophie du Parti nazi encourage à éliminer les plus faibles et à s'endurcir. Au cours de la guerre, les jeunesses hitlériennes sont transformées en une force auxiliaire utile dans un contexte de guerre.

Elles sont chargées de missions de plus en plus nombreuses et dangereuses.

D’abord limitée à la propagande, l’aide aux moissons ou à des collectes diverses (argent, vêtements…), elles assistent également les pompiers et participent à l'effort de reconstruction des villes lors des bombardements alliés.

Elles accomplissent des missions dans le service postal, les chemins de fer, le service de radiodiffusion et servent dans les équipes de défense anti-aérienne.

Mais vers 1943, l’organisation est transformée en une réserve militaire suite aux trop grandes pertes sur les champs de bataille. A partir de 1944, certaines recrues, les plus jeunes ayant 12 ans, aident la.... »