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L'émancipation des colonies (1945-1975) - Histoire

Publié le 17/01/2022

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Introduction : À bien y regarder, à peine les grands empires coloniaux bien établis, les métropoles ont été soumises à une revendication d'émancipation des peuples qu'ils dominaient. Cette revendication aboutit essentiellement dans les vingt années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, peut-on en dégager les causes principales et classer les différentes formes d'accession à l'indépendance selon une typologie adéquate ?

I. Les causes de l'émancipation des colonies.

A. Un mouvement commencé avant la Seconde Guerre mondiale. B. Un mouvement accentué par le second conflit mondial... 1) Perte de prestige pour les métropoles. 2) La participation des populations des colonies à la guerre mérite une reconnaissance. C. ...et renforcé par le contexte de l'immédiate après-guerre.

II. Un mouvement aux formes plus ou moins pacifiques pour les métropoles.

A. Des négociations rapides : l'Inde, le Ghana. B. Une lente évolution : l'Afrique noire francophone. C. Des conflits plus ou moins violents mais rapidement réglés : le Maroc, la Tunisie, le Congo.

III. Les guerres d'indépendance.

A. La guerre d'Indochine. B. La « guerre sans nom « en Algérie. C. Le cas portugais.

Conclusion : Ce mouvement, fut de toute façon, porteur de violences et de douleurs tant pour les métropoles que pour les nouveaux États.   

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« compte, par exemple en 1935 le Royaume-Uni accorde une certaine forme d'autonomie locale à l'Inde. B.

Un mouvement accentué par le second conflit mondial Perte de prestige pour les métropoles. La Deuxième Guerre mondiale qui voit la défaite de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, et les difficultés du Royaume-Uni devant l'envahisseur, qu'il soitallemand en Europe, japonais en Asie, ébranle le prestige de l'homme blanc dans les colonies.

De cesentiment les Japonais jouent en maîtres quand ils humilient les Blancs à Singapour et encouragentles dirigeants nationalistes en Indonésie.

Si ni les leaders nationalistes indiens, ni les tunisiens nechoisissent, malgré les propositions qui leur sont faites, le camp des puissances totalitaires, il estpatent que, comme d'autres, ils profitent des circonstances pour multiplier les revendications, onpeut citer en exemple le manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas en 1943. 1. La participation des populations des colonies à la guerre mérite une reconnaissance.

D'autre part une bonne partie des peuples colonisés a participé aux combats dans les rangs des armées alliées, lesdirigeants nationalistes estiment donc qu'en échange on leur doit des compensations à la fin de laguerre.

C'est d'ailleurs aussi l'idée de certains dirigeants des métropoles : les Britanniques se sontplus ou moins engagés à octroyer une constitution à l'Inde, le général de Gaulle, lors du discours deBrazzaville en février 1944, s'il ne promet pas l'autonomie -laisse entrevoir un plan de réformes importantes dans les colonies. 2. C.

...et renforcé par le contexte de l'immédiat après-guerre Surtout les principes mêmes pour lesquels les Alliés se sont battus, principes affirmés dans la charte del'Atlantique en août 1941, selon lesquels tout peuple peut choisir la forme de gouvernement sous laquelle il doit vivre, paraissent, à la fin de la guerre, difficilement compatibles avec le maintien du fait colonial.Ces principes sont clairement affirmés dans la charte des Nations Unies en 1945.

À partir de ce moment l'ONU se révèle comme un soutien puisant et déterminé de la cause des indépendances. Cette influence de l'ONU est renforcée par le fait que les deux puissances qui sortentrenforcées de la guerre sont toutes deux hostiles à la colonisation, les États-Unis parcequ'ils sont eux-mêmes issus d'un mouvement d'émancipation nationale, les Soviétiques car la doctrine communiste est hostile à l'impérialisme.

Dans les deux cas, en fait, au-delà des principes affirmés, l'intérêt de voir réduite l'influence des puissanceseuropéennes et développée la leur joue aussi certainement un rôle. Enfin, les Églises, surtout protestantes, mais aussi certains courants du catholicisme, comme une partie del'opinion publique, évoluent et deviennent favorables à l'émancipation des peuples colonisés. II.

Un mouvement aux formes plus ou moins pacifiques pour les métropoles A.

Des négociations rapides : l'Inde, le Ghana Si on ne peut dire que l'émancipation de l'Inde fut rapide, puisqu'elle a connu divers épisodes depuis ledébut du siècle, il faut constater qu'une fois la décision prise par le gouvernement travailliste britanniqueen 1945, les choses ont été très vite et le seul véritable problème qu'eut à affronter le vice-roi LordMountbatten fut celui de l'affrontement entre les deux mouvements indépendantistes : celui du Congrèsmené par Nehru et inspiré par Gandhi qui tenait à une Inde unie, et la Ligue Musulmane d'Ali Jinnah quiexigeait la création d'un État musulman.

Malgré l'opposition de Gandhi, c'est vers cette solution ques'oriente Mountbatten dont les experts vont surtout travailler à un découpage (une partition) viable de lapéninsule indienne.

Le 15 août 1947 les Britanniques proclament l'indépendance de l'Union Indienne et duPakistan (cet État musulman étant composé de deux régions séparées l'une de l'autre par toute la plaine du Gange).

Si le départ des Britanniques s'effectue donc sans problèmes majeurs, si leurs intérêtséconomiques sont préservés par l'adhésion des nouveaux États au Commonwealth, les habitants setrouvent plongés dans une dramatique guerre civile due à la partition de l'ancienne colonie.

En effet lacréation d'un État musulman entraîne de gigantesques déplacements de populations : Hindouistesquittant le Pakistan, Musulmans quittant l'Union Indienne, ces migrations de milliers d'individuss'accompagnent de massacres atroces, que l'action de Gandhi ne peut interrompre ; celui-ci est d'ailleursassassiné par un fanatique hindou en janvier 1948.

On ne peut donc guère parler d'une émancipationpacifique, d'autant que la partition de l'Inde favorise, pour la suite, les conflits frontaliers inter-ethniques. En ce qui concerne certaines colonies britanniques en Afrique il faut signaler la réussite de ladécolonisation de la Côte de l'Or où l'action de N'Krumah permet une décolonisation rapide et négociée. B.

Une lente évolution : l'Afrique noire francophone On oppose souvent la décolonisation britannique, soi-disant pacifique, à celle de la France, or celle-ci. »

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