L'élégance masculine sous le règne de Louis XIII
Publié le 26/08/2013
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Le pourpoint masculin s'allège peu à peu, se découpe, se passemente, descend en pointe vers la ceinture, tailladé de fentes, dites « chiquetades «. Le collet est droit, agrémenté d'un col sur carton, « la rotonde «, ou de « fraises à confusion «, à fronces inégales. On porte la cape, que l'on commence à nommer « manteau «, sur une casaque appelée, selon qu'elle est longue ou courte, « calabre « ou « roupille «. En hiver, on préfère les grands capuchons — indifféremment nommés « cabans «, « royales «, « hongrelines « ou houppelandes.
«
« AINSI SONT VÊTUS
GENS DE COUR »
Les figurines de mode font
leur apparition à partir de
1620.
Les premières
s'appellent joliment " Ainsi
sont vêtus gens de cour,
changeant d'habits de jour en jour ».
Le roi, la reine et
leur entourage servent de
modèles à ces ancêtres des
mannequins.
Le raffinement
du costume masculin y apparaît dans tous ses
détails.
Pourpoints à
taillades ajustés , fraises
tuyautées, collets de linge
fin, manteaux brodés , chapeaux à petits bords
et à calotte élevée avec
un panache au sommet
s'assortissent avec les
jarretières de taffetas
frangées d'or qui tiennent
les bas de soie claire .
Le
soulier est souvent garni d'une rose et les bottes
exhibent leurs revers .
Avec
leurs cheveux mi-longs, leur barbe en pointe,
leurs moustaches
retroussées et leurs
gants à crispin, les gentilshommes du XVI" siècle
s'affirment sans conteste comme les représentants
d'une élégance fort précise et précieuse.
des souliers ...
» Le velours,
interdit aux gens de basse
condition, fait fureur chez ceux
qui peuvent s'en offrir .
L:écri
vain Charles Sorel, dans son
roman
Le Berger extravagant, s'in
digne : « Que je hais la somp
tuosité de notre ville ! Les
faquins y marchent tout cou
verts de soie et je ne doute
que le luxe y deviendra bien
tôt si grand que même les
savetiers
auront des tabliers
de cuir parfumé.
» Aux beaux
messieurs qui se targuent de
suivre la mode, il fait un sort :
« De vrai, en ce qui était des
hommes il n'y en avait point
qui osassent passer par la
· grande allée au jardin du
Luxembourg à moins que
d 'avoir un habit neuf du mê
me jour .»
Onze paires de bas
les unes sur les
autres!
Le pourpoint masculin s'allège
peu à peu, se découpe, se pas
semente, descend en pointe
vers la ceinture, tailladé de
fentes, dites « chiquetades ».
Le collet est droit, agrémenté
d'un col sur carton , « la roton
de », ou de « fraises à confu
sion », à fronces inégales .
On
porte la cape, que l'on com
mence à nommer « manteau »,
sur une casaque appelée,
selon qu 'elle est longue ou
courte,
« calabre » ou « rou
pille ».
En hiver , on préfère les
grands capuchons - indiffé
remment nommés « cabans »,
« royales », «
hongrelines » ou
houppelandes .
On chausse de
hautes bottes ou des souliers
« à cric » ou à « pont-levis ».
« Roses de ruban », ils exigent
le port du bas de couleur rouge
assortie .
La bonne société
opte pour la soie , quand le tri
cot de laine est abandonné aux
ecclésiastiques
et aux gens du
commun .
En hiver , on n' hésite
pas à enfiler plusieurs paires
de bas de soie les unes sur les
autres .
Le
poète Malherbe, fri
leux, en portait jus qu'à onze
paires à la fois ! Les cheveux
se portent longs et frisés , avec
sur le côté la mèche dite
« moustache » à laquelle on
noue le « cadenet »,ruban mis
en vogue par le frère cadet de
monsieur de Luynes , favori de
Louis XIII.
On couronne le tout
d'un chapeau de feutre gris, ou
vert ...
pour les extravagants !
Peu soucieux des édits, les
élégants peuvent arborer sur
leur manteau, sur leur pour
point et même sur leurs chaus
ses, trois ou quatre livres de
passements d'or ou d'argent.
Leurs vêtements sont ornés
fiHl!llED ITIONS ~ ATLAS
de boutons d'orfèvrerie, de
« cannetilles (broderies d'or),
de dentelles de soie.
Le collet
doit toujours être d'une fraî
cheur impeccable et d'une
blancheur immaculée, aussi en
change+on plusieurs fois par
jour .
Le mémorialiste et dra
maturge Gédéon Tallemant
des Réaux constate qu'un «
homme propre ne peut 'Se pas
ser à moins de six robes de
chambre, une d'hiver et une
d 'été , autant à la campagne,
une noire pour recevoir les
parties et une belle pour les
jour s qu 'on se trouve mal.
>>
w w u
~.
»
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