Devoir de Philosophie

L'Égypte au sein du monde arabe

Publié le 09/01/2015

Extrait du document

La signature, en 1979, du premier traité entre Israël et un pays arabe n'a pas fait souffler un vent de paix sur le Proche-Orient. Dans une région où les déchirures sont multi¬ples, l'Égypte de Mouba¬rak va reconquérir petit à petit sa légitimité. E n 1979, le traité de paix si-gné à Camp David entre Israël et l'Égypte permet la normalisation des échanges entre les deux pays. Des am-bassades sont ouvertes, les communications terrestres et aériennes sont peu à peu ré-tablies, bientôt des touristes israéliens viennent visiter la terre des pharaons. En 1982, la péninsule du Sinaï est en-tièrement restituée à l'Égypte, une force multinationale et des observateurs de l'ONU ainsi qu'une division armée égyptienne étant maintenus sur place. L'Égypte devient le premier fournisseur de l'État hébreu en pétrole brut et bé-néficie désormais d'une im-portante aide financière des États-Unis. Un contexte de violence ans un Proche-Orient af-Li n faibli par la rupture avec l'Égypte, la révolution ira-nienne est venue brusque-ment agiter le drapeau de l'intégrisme islamique, tenta-tion pour tous les déçus du socialisme et du nationalisme arabe. En septembre 1980, l'Irak attaque l'Iran. Le 6 octo¬bre 1981, le président Sadate est assassiné. Dès son élection, son successeur Hosni Mouba¬rak assure à Israël qu'il pour¬suivra le processus de paix. En juin 1982, lorsque l'État hébreu envahit le Liban et entreprend le siège de Bey-routh, l'Égypte condamne l'in¬vasion mais ne peut rien faire d'autre, les accords de Camp David lui interdisant toute intervention armée. Moubarak rappelle son am-bassadeur à Tel-Aviv et déclare que des relations diplomati¬ques normales seront éta¬blies lorsque Israël aura éva¬cué le Liban. « La normalisa¬tion n'est plus normale », fait savoir le ministre égyptien des Affaires étrangères, expli¬quant que tout geste de l'ɬtat hébreu portant atteinte à

« chée de l'Irak, de la Jordanie et de l'OLP, commence à re­ nouer le dialogue avec les autres pays arabes .

En 1983, Yasser Arafat se rend au Caire, juste après son expulsion du Liban.

En 1984, une rencontre des chefs d'État arabes au Maroc décide du retour de l'Égypte au sein de la Ligue.

En 1988, après que le Conseil national palestinien a accepté de reconnaître Israël, Hosni Moubarak réclame une confé­ rence pour la paix réunissant Israël, l'OLP et les États-Unis.

Le refus israélien de discuter avec les Palestiniens met le président égyptien dans l'e m­ barras, mais, malgré la pres­ sion arabe, il refuse de revenir en arrière dans le processus de paix .

La crise du Golfe L e 21 mai 1989, l'Égypte ré­ intègre officiellement la Ligue arabe.

Au sommet de Casablanca, Moubarak déclare que « la population arabe d'Égypte est très heureuse de l'unification des rangs après la séparation ».

En avril, un Conseil arabe de coopération Égypte-1 rak-Jordan ie-Yémen du Nord a été mis en place.

En 1990, le siège de la Ligue se réinstalle au Caire.

Même la Syrie renoue des relations diplomatiques avec l'Égypte et, en mai 1990, Moubarak se rend à Damas.

C'est dans ce contexte que, le 2 août 1990, éclate la guerre président Moubarak compagnie de Yasser rafat lors de la visite que ce dernier fit au ire en décembre 1983.

du Gol fe.

Après des discus­ sions orageuses, la Ligue arabe, réunie au Caire les 9 et 10 août, se scinde en deux : l'ɭ gypte prend la tête de la coa- 1 ition anti-irakienne et envoie 35 000 soldats dans le Golfe.

Malgré des conséquences dé­ sastreuses pour son écono­ mie, elle sort plutôt gagnan­ te de la crise : elle a réaffirmé sa prééminence dans le mon­ de arabe et obtenu un im­ portant soutien des États­ Unis et de leurs alliés.

La scène actuelle L es premières négociations bilatérales entre Israël et ses voisins arabes à la suite de la conférence de Madrid (1991), la signature des ac­ cords d'Oslo et la mise en place d'un axe diplomatique entre les États-Unis , Israël et la Jordanie font craindre une marginalisation progressive de l'Égypte dans le processus de paix, et ses relations avec les États-Unis s'en ressentent.

En juin 1996, à l'occasion de l'élection du Prem ier ministre Benyamin Netanyahou, Mou­ barak organise au Caire le premier sommet arabe de­ puis la guerre du Go l fe, mais sa marge de manœuvre est li­ mitée par sa dépendance économi que vis-à-vis de l'ai­ de internationale.

Aujour­ d'hui, même s'il n'a pas parti­ cipé aux dernières rencontres de Camp David, le dirigeant égyptien reste un interlocu­ teur privilégié sur la scène di­ plomatique : à la fin du mois d'août 2000, le président Clinton puis Yasser Arafat se sont succédé au Caire.

« Avec les Américains , nous tra­ vaillons dur et main dans la main », déclarait Moubarak le 1" septembre 2000 dans un grand quotidien français.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles