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L'économie (1919-1929) - Histoire

Publié le 27/02/2008

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1919-1929: L'ECONOMIE MONDIALE La guerre a produit des changements considérables dans l'économie mondiale. On peut dire cependant qu'à bien des égards elle n'a, là aussi, été qu'un \"accélérateur de l'histoire\", en révélant les faiblesses des uns et les véritables potentialités des autres et en permettant par exemple aux Etats-Unis d'occuper la place qui, de fait, était déjà la leur à la veille du conflit. Au lendemain de la Grande Guerre, on assiste donc à une réorganisation de l'économie mondiale. Ce phénomène est masqué, dans un premier temps assez bref (l'année 1919), par un \"boom\" dû à la reconstruction et au \"rattrapage\" de la consommation différé pendant quatre ans. En 1920, pourtant, une crise assez violente secoue l'économie mondiale. Les ex-belligérants récupèrent à ce moment-là leurs marchés intérieurs respectifs et reconquièrent à l'extérieur certains clients traditionnels. Cette crise, de courte durée, fait place très rapidement à une reprise générale des affaires, même si la GrandeBretagne connaît encore des difficultés.

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« L'ÉCONOMIE MONDIALE DE 1919 A 1929 (Histoire) Les pays européens connaissent après la guerre un déficit démographique, un déficit financier et un déclincommercial.

Ce n'est que vers 1925 qu'un redressement s'opère. 1.

Les difficultés de l'après-guerre (1919-1924). • La reconversion des activités de guerre provoque une brève récession économique en 1920-1921.

Au Japon, lesexportations de soie s'effondrent et le chômage apparaît.

L'Europe démobilise et achète moins aux États-Unis où lenombre de chômeurs est multiplié par 5 en 1921.

Partout les soldats revenus du front aspirent à une vie meilleure :par des grèves et des manifestations, ils réclament la journée de 8 heures (accordée en 1919 en France et enGrande-Bretagne) ou une réforme agraire (Italie en 1920).• L'instabilité monétaire aggrave le malaise économique.

Pendant la guerre, les États européens ont vécu au-dessusde leurs moyens.

Pour financer leur effort militaire, ils se sont endettés auprès des États-Unis et ont accru àl'intérieur leur circulation monétaire.

Le nombre de billets augmentant par rapport au stock d'or, les gouvernementsont dû suspendre la convertibilité de leurs monnaies en or (abandon de l'étalon-or).

La valeur des différentesmonnaies varie chaque jour selon l'offre et la demande sur le marché des changes.

Des crises monétaires secouentl'Europe Centrale, surtout l'Allemagne où l'inflation devient galopante (1923).

Le franc, la livre sterling, le mark et leyen se déprécient par rapport au dollar. 2.

La prospérité des «années folles» (1925-1929). • Un assainissement monétaire survient peu à peu.

Dès 1922, la Conférence internationale de Gênes établit unnouveau système monétaire international :le Gold Exchange Standard.

L'or n'est plus utilisé comme monnaieintérieure.

Il sert uniquement à payer le déficit des échanges extérieurs.

Des monnaies convertibles en or, comme ledollar, peuvent aussi être utilisées.

A partir de 1924, les pays stabilisent leur monnaie : Allemagne et Russie en1924, Grande-Bretagne en 1925 (Churchill), France en 1926-1928 (Poincaré), Italie en 1927.

Cet assainissementfavorise la reprise industrielle.• Une seconde révolution industrielle est marquée par l'essor simultané de l'électricité, du pétrole, de l'aluminium, dela chimie de synthèse, de l'automobile et du cinéma.

L'organisation scientifique du travail (taylorisme) accroît laproductivité et entraîne une concentration des entreprises : trusts américains, konzerne allemands, zaibatsujaponais (I.G.

Farben, 1925 ; Vereinigte Stahlwerke, 1926 ; Imperial Chemical Industries, 1925 ; Rhodiaceta, 1922 ;Rhône-Poulenc, 1928).

Le cartel du pétrole (les 7 soeurs) se forme en 1928. 3.

Les oubliés de la prospérité. On note cependant de sensibles disparités géographiques, sectorielles et sociales dans l'évolution économique desannées 1920.• Deux pays restent à l'écart de l'euphorie : la Grande-Bretagne, anémiée par une crise de vieillissement, ne parvientplus à exporter surtout après la réévaluation de la livre (1925) qui renchérit les produits britanniques.

Le Japon,éprouvé par le séisme de 1923, connaît une grave crise de débouchés.• Deux secteurs d'activité stagnent : les industries traditionnelles (textiles, chemins de fer, chantiers navals) et lecommerce extérieur dont l'essor est freiné par le protectionnisme (droits de douane de 20 à 40 % selon les pays).• Deux groupes sociaux ont été économiquement éprouvés au cours des années 1920 : les agriculteurs appauvrispar la chute des cours mondiaux du blé et du coton ; recevant des revenus moindres, ils ne peuvent acheter lesproduits industriels en hausse qu'en s'endettant (crise des ciseaux).

D'autre part, les classes moyennes voient leurpatrimoine rongé par l'inflation (Allemagne, Italie) ou confisqué par les aléas politiques (ruine des rentiers françaisauxquels les Bolcheviks refusent de rembourser les emprunts russes souscrits avant 1914).. »

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