Le traité de Turin La Savoie et Nice deviennent françaises.
Publié le 17/10/2012
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«
Le traité de Turin
La Savoie et Nice deviennent françaises
24 mars 1860
En signant la paix de Zurich, Napoléon
III revient sur sa promesse de «libérer l'Italie jusqu'à l'Adriatique».
Les patrio tes italiens sont furieux.
Le traité laisse
la Vénétie sous le joug autrichien; les souverains de Parme, de Toscane, de Modène doivent retrouver les trônes
d'où ils avaient été chassés par les mou
vements insurrectionnels; l'intégrité des
Etats
du pape l:st confirmée, alors que les Romagnes ,se sont révoltées contre le pouvoir pontifical.
Fort de l'appui de
l'Angleterre qui ne veut pas que la Fran ce et l'Autriche restaurent par la force les roitelets dépossédés, Cavour est dé cidé à tirer parti des révolutions dans la
péninsule.
Il encourage les insurrections
et favorise la co~stitution d'une ligue
des Etats libérés d'Italie centrale, placée
sous la régence d'un parent
de Victor
Emmanuel.
Les développements de la situation
embarrassent Napoléon III: comment
satisfaire
les aspirations des populations
d'Italie centrale sans renier les clauses de la paix de Zurich et sans mécontenter les catholiques français en dépouillant le pape? En outre; un Piémont agrandi
serait une menace pour la France qui a dû renoncer à l'annexion de la Savoie et
de Nice lors de l'armistice de Villafran
ca.
Cavour agit de façon à persuader
l'empereur que l'annexion par le Pié mont de Parme, de Modène, de la Tos
cane et des Romagnes, est la seule issue.
Napoléon fait paraître une brochure où
il s'efforce de se concilier l'opinion
catholique.
La diminution du pouvoir
temporel
du pape ne pourra que renfor
cer son pouvoir spirituel, écrit-il.
Mais
Pie IX reste sourd à ces arguments.
Las de tergiverser, l'empereur choisit de fermer les yeux sur l'annexion de l'Italie
centrale; en compensation, le Piémont lui cédera la Savoie et Nice.
Ce dernier
point soulève des controverses.
L'An
gleterre craint que la France ne domine
tous les passages des Alpes occidenta les.
La Suisse est mécontente: elle a des
vues sur le Chablais et le Faucigny; elle s'estime menacée par le rattachement de la Savoie à la France.
Cavour lui-même
n'est guère enthousiaste et il tente de retenir quelques parcelles des territoires
réclamés.
L'attitude française demeure inflexible
et
le Piémont doit se résigner.
Le 24 mars 1860, le traité de Turin est conclu:
la Savoie et Nice sont cédées à la Fran
ce sous réserve de l'accord des popula
tions; Napoléon III s'engage à ne pas
s'opposer à l'annexion par le Piémont des Etats d'Italie centrale.
Le 2 avril
s'ouvre la première séance du Parlement
du Piémont agrandi.
A la
fin du mois, des plébiscites ratifient à une large
majorité le rattachement de la Savoie et de Nice à la France.
La Suisse parvient à obtenir le maintien de la zone neutralisée que les traités de
1815 avaient fixée au nord de la Savoie
et, surtout, des zones de franchises
douanières
qui subsisteront jusqu'en 1923..
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