Le traité de Turin
Publié le 27/02/2008
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«
Le traite de Turin
La Savoie et Nice deviennent francaises 24 mars 1860
En signant la paix de Zurich, Napoleon
III revient sur sa promesse de «liberer
l'Italie jusqu'a l'Adriatique*.
Les patrio-
tes italiens sont furieux.
Le take laisse
la Vinitie sous le joug autrichien; les
souverains de Parme, de Toscane, de
Modelle doivent retrouver les tones
d'oti ils avaient ete chasses par les mou-
vements insurrectionnels; l'integrite des
Etats du pape est confirmee, alors que
les Romagnes se sont revoltees contre le
pouvoir pontifical.
Fort de l'appui de
l'Angleterre qui ne veut pas que la Fran-
ce et l'Autriche restaurent par la force
les roitelets depossedes, Cavour est de-
cide a tirer parti des revolutions dans la
peninsule.
Il encourage les insurrections
et favorise la constitution d'une ligue
des Etats liberes d'Italie centrale, placee
sous la regence d'un parent de Victor-
Emmanuel.
Les developpements de lasituation
embarrassent Napoleon III: comment
satisfaire les aspirations des populations
d'Italie centrale sans renier les clauses
de la paix de Zurich et sans mecontenter
les catholiques francais en depouillant le
pape? En outre, un Piemont agrandi
serait une menace pour la France qui a
du renoncer a l'annexion de la Savoie et
de Nice lors de l'armistice de Villafran-
ca.
Cavour agit de facon a persuader
l'empereur que l'annexion par le Pie-
mont de Parme, de Modene, de la Tos-
cane et des Romagnes, est la seule issue.
Napoleon fait paraitre une brochure oil
il s'efforce de se concilier l'opinion
catholique.
La diminution du pouvoir
temporel du pape ne pourra que renfor-
cer son pouvoir spirituel, ecrit-il.
Mais Pie IX reste sourd a ces arguments.
Las de tergiverser, l'empereur choisit de
Termer les yeux sur l'annexion de l'Italie
centrale; en compensation, le Piemont
lui ceders la Savoie et Nice.
Ce dernier
point souleve des controverses.
L'An-
gleterre craint que la France ne domine
tous les passages des Alpes occidenta-
les.
La Suisse est micontente: elle a des
vues sur le Chablais et le Faucigny; elk
s'estime menacie par le rattachement de
la Savoie a la France.
Cavour lui-mEme
n'est guere enthousiaste et il tente de
retenir quelques parcelles des territoires
reclames.
L'attitude francaise demeure inflexible
et le Piemont doit se resigner.
Le 24
mars 1860,1e traite de Turin est conclu:
la Savoie et Nice sont cedees it la Fran-
ce sous reserve de ('accord des popula-
tions; Napoleon III s'engage a ne pas
s'opposer a l'annexion par le Piemont
des Etats d'Italie centrale.
Le 2 avril
s'ouvre la premiere séance du Parlement
du Piemont agrandi.
A la fin du moil,
des plebiscites ratifient a une large
majorite le rattachement de la Savoie et
de Nice a la France.
La Suisse parvient it obtenir le maintien
de la zone neutralisee que les traites de 1815 avaient fixee au nord de la Savoie
et, surtout, des zones de franchises
douanieres quisubsisteront jusqu'en
1923.
Le traité de Turin
La Savoie et Nice deviennent françaises 24 mars 1860
En signant la paix de Zurich, Napoléon
III, revient sur sa promesse de «libérer l'Italie jusqu'à l'Adriatique».
Les patrio
tes italiens sont furieux.
Le traité laisse
la Vénétie sous
Je joug autrichien; les souverains de Parme, de Toscane, de
Modène doivent retrouver les trônes
d'où ils avaient été chassés par les mou
vements insurrectionnels; l'intégrité des
Etats du pape est confirmée, alors que
les Romagnes se sont révoltées contre Je pouvoir pontifical.
Fort de l'appui de
l'Angleterre qui ne veut pas que la Fran
ce et l'Autriche restaurent par la force les roitelets dépossédés, Cavour est dé cidé à tirer parti des révolutions dans la
péninsule.
Il encourage les insurrections
et favorise la constitution d'une ligue
des Etats libérés d'Italie centrale, placée
sous la régence d'un parent
de Victor
Emmanuel.
Les développements
de la situation
embarrassent Napoléon III: comment
satisfaire les aspirations des populations
d'Italie centrale sans renier
les clauses
de la paix de Zurich et sans mécontenter
les catholiques français en dépouillant Je
pape? En outre, un Piémont agrandi
serait une menace pour la France qui a
dû renoncer à l'annexion
de la Savoie et
de Nice lors de l'armistice de Villafran
ca.
Cavour agit de façon à persuader
l'empereur que l'annexion par le Pié mont de Parme, de Modène, de la Tos
cane et des Romagnes, est la seule issue.
Napoléon fait paraître une brochure où
il s'efforce de se concilier l'opinion
catholique.
La diminution du pouvoir
temporel du pape
ne pourra que renfor
cer son pouvoir spirituel, écrit-il.
Mais
Pie IX reste sourd à ces arguments.
Las de tergiverser, l'empereur choisit de
fermer les yeux sur l'annexion de l'Italie
centrale; en compensation, le Piémont lui cédera la Savoie et Nice.
Ce dernier
point soulève des controverses.
L'An
gleterre craint que la France
ne domine
tous les passages des Alpes occidenta les.
La Suisse est mécontente: elle a des
vues sur le Chablais et le Faucigny; elle
s'estime menacée par le rattachement de la Savoie à la France.
Cavour lui-même
n'est guère enthousiaste et il tente de
retenir quelques parcelles des territoires
réclamés.
L'attitude française demeure inflexible
et
le Piémont doit se résigner.
Le 24
mars 1860, le traité de Turin est conclu:
la Savoie et Nice sont cédées à la Fran
ce sous réserve de l'accord des popula
tions; Napoléon III s'engage à ne pas
s'opposer à l'annexion par le Piémont des Etats d'Italie centrale.
Le 2 avril
s'ouvre la première séance du Parlement du Piémont agrandi.
A la fin du mois,
des plébiscites ratifient à une large
majorité le rattachement de la Savoie et
de Nice à la France.
La Suisse parvient à obtenir le maintien
de la zone neutralisée que les traités de
1815 avaient fixée au nord de la Savoie
et, surtout, des zones de franchises
douanières qui subsisteront jusqu'en
1923..
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