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Le traité d'Andelot une paix provisoire

Publié le 01/09/2013

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Gontran obtient officiellement la partie de l'Aquitaine sur la­quelle il règne depuis la mort de son demi-frère Charibert, et de la portion méridionale de la cité de Paris. Childebert ler récu­père le reste de l'Aquitaine, Senlis, Meaux, Tours et Poitiers, conserve l'Auvergne et ses an­nexes provençales : Marseille, Uzès et Avignon. Bordeaux, Li­moges, Cahors, Lescar et Tarbes, reviennent à Brunehaut. Néanmoins, c'est Gontran qui gérera ces cités en usufruit, à l'exception de Cahors, directe­ment concédée à la reine.

 

Ce complexe assemblage aurait dû assurer la stabilité du royau­me franc. Malheureusement, la mort de Gontran, en 592, va laisser libre cours aux appétits de pouvoirs et aux revendica­tions territoriales. S'ouvre ainsi une nouvelle période de ' conflits qui se terminera bien des années plus tard.

« franc, mais con tinuent d'intri­ guer pour s'arroger l'héritage des autres .

Ce conflit latent est accentué par l a haine farouche que se vouent les deux épouses royales : Brunehaut, qui a convolé avec Sigebert 1°' , et Frédégonde, concub in e non libre de Chilpéric 1°'.

La politique d'adoption de Gontran Dans ce contexte houleux, Chilpéric I°', inspiré par la ter- VERS LA CRÉATION D'ENTITÉS RÉGIONALES AUTONOMES Les conflits qui marquent la deuxième génération des Mérovingiens après Clovis sont typiques des querelles fratricides qui ont empoisonné les dynasties germaniques avant que le roi franc ne parvienne à unifier s ous sa coupe les provinces des Gaules .

L'entreprise de Clovis, visant à établir une souveraineté chrétienne héréditaire, du père au fils aîné , atteint ici ses limites - qui ont déjà été cruellement révélées par les luttes survenues entre les quatre fils du grand roi franc .

Parallèlement aux déchirements de la famille mérovingienne , dont des épouses avides de pouvoir sont les principaux moteurs , des aristocraties régionales commencent à émerger et à grignoter les attributions des descendants de Mérovée .

Lentement mais sûrement , on s ' achemine vers la constitution de trois entités territoriales : l ' Austrasie , la Neustrie et la Burgondie .

Mais il faudra d 'abord en passer par la réunification qui surviendra avec l'apogée de la royauté mérovingienne , sous les règnes de Clotaire II et de Dagobert I" .

rible Frédégonde , fait assassi­ ner son demi-frère Sigebert I" , à Vitry-en-Artois, en 575.

Dé­ sormais veuve , Brunehaut ren­ contre les plu s grandes difficu 1- tés à faire reconnaître son fils légitime, le jeune Childebert Il, par les grands d'Austrasie qui menacent de se rallier à Chil­ péric le'.

Aussi, pour assurer sa position de régente , fait-elle appel, en désespoir de cause, à son beau-frère Gontran.

En 577, le roi des Burgondes choi­ sit d'adopter son neveu Chil­ debert, ce qui revient à lui ac­ corder sa protection .

Par une étonnante symétrie du destin, Frédégonde , veuve en 584, se retrouve dan s une position qui ressemble fort à celle de sa rivale .

Bien qu 'elle soit parvenue à écarter ou à faire tuer les enfants nés de la couche de Chilpéric le' et de sa première épouse, Audovère, la Neustrienne n'est pas prête à concéder une once de pou­ voir .

Elle se voit donc égale­ ment contrainte de recourir au bon secours de Gontran .

Ce­ lui-ci adopte Clotaire Il, le seu l fils vivant de Frédégonde et Chilpéric le'.

L'imbroglio pa­ rental, les ambitions et les ri­ valités aidant.

est alors à son comble .

Le puzzle territorial d' Andelot Conséq uence des conflits in­ ternes à l a famille mérovingien­ ne, le royaume est segmenté en multiples territoires sur les­ quels s'appuient les uns et les autres pour alimenter leurs am­ bitions .

Le 28 novembre 587, à Andelot , petite cité de la Haute­ Marne , au nord-est de Chau­ mont, un traité est signé entre le roi des Burgondes Gontran et son neveu Childebert Il d'Aus­ trasie , représenté par la reine Brunehaut.

Les deux rois se ju­ rent amitié et déclarent que si l 'un d'eux décède , le survivant héritera de ses possessions .

Gontran est reconnu comme tu­ teur des enfants de Childebert si celui-ci vient à mourir.

Si les souverains font également al­ liance contre les leudes - les sujets liés par serment de fidé­ lité personnel -révoltés, le pac­ te d'Andelot.

prenant en comp­ te les conflits fami liaux en cours, concerne principalement la répartition des territoi res.

Gontran obt ient officiellement la partie de l'Aquitaine sur la­ quelle il règne depuis la mort de son demi-frère Charibert, et de la portion méridionale de la cité de Paris .

Childebert le' récu­ père le reste de l'Aquitaine , Senlis , Meaux , Tours et Poitiers, conserve l'Auvergne et ses an­ nexes provençales : Marseille, Uzès et Avignon.

Bordeaux, Li­ moges , Cahors, Lescar et Tarbes, reviennent à Brunehaut.

Néanmoins, c' est Go ntr an qui gérera ces cités en usufruit, à l'exception de Cahors, directe ­ ment concédée à la reine .

Ce complexe assemblage aurait dû assurer la stabilité du royau­ me franc.

Malheureusement , la mort de Gontran, en 592, va laisser libre cours aux appéti ts de pouvoirs et aux reven dica­ tions territoria les.

S'ouvre ainsi une nouvelle période de conflits qui se terminera bien des an nées plus tard.

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