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LE TIERS-MONDE ET L'EUR-AMERIQUE A L'HEURE DE MONDIALISATION 

Publié le 29/08/2012

Extrait du document

mondialisation

Je parle de ces choses au passé, parce que c’est justement du passé. Cependant, cette violence n’a pas pour autant pris fin. A dire vrai, de nos jours, l’Eur-Amérique continue à exercer de différentes manières, mais souvent de façon subtile, de violentes pressions sur les pays du Tiers-Monde de manière telle que les vrais « présidents « des pays du Tiers-Monde sont devenus des ambassadeurs Eur-Américains en exercice dans les pays du Tiers-Monde. Pour preuve, il n’y a qu’à voir comment les systèmes politiques des pays du Tiers-Monde sont imposés par eux. Cela n’est pas perceptible à première vue, mais en vérité, il en est ainsi. Les Eur-américains sont les véritables maîtres et oppresseurs des peuples du Tiers-Monde. Ce sont eux qui créent des besoins, ce sont eux qui y répondent. Ce sont eux qui fabriquent des armes, qui apprennent aux autres à s’entre-tuer, mais ce sont eux qui en profitent. Paradoxalement, ce sont eux qui s’offrent comme médiateur pour mettre fin à un désordre qu’ils ont pourtant organisé. Pour peu qu’on est attentif, on se rend compte que dès qu’ils éteignent les feux de mort dans un coin donné du Tiers-Monde, ils en allument d’autres ailleurs, ainsi de suite.

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« et fait poser des questions aux chrétiens d'aujourd'hui.

La plus grande lutte résidant au niveau de la cohérence entre la parole de paix annoncée et la praxisquotidienne.Est-ce à dire que la violence a laissé la place à la paix ? Que de nos jours, ces relations sont plus pacifiques qu'il y a quelques années ? Chacun peut deviner laréponse : nous sommes au siècle des intelligences où l'arme de guerre a été remplacée par le poison.

C'est dire qu'en réalité, même sur ce plan, la violence n'a pasencore complètement disparu, mais elle a seulement changé de côté.

Et peut-être un côté où elle se fait plus nuisible qu'avant. Conclusion Le mot « conclusion » utilisé dans cette dernière partie de notre réflexion est inapproprié.

Nous aurions voulu parler de synthèse.

Mais en réalité, nous ne synthétisonspresque rien.

Car comme nous l'avons annoncé à l'introduction, ce n'est pas ici les lieux des solutions aux problèmes.

L'important pour nous c'est de susciter lequestionnement, interroger et tenter de comprendre tout en étant conscient de la fragilité de nos vues.Il va sans dire que pour nous, les relations qui unissent le Tiers-Monde et l'Eur-Amérique restent essentiellement violentes.

Cela ne paraît peut-être pas à premièrevue, mais quand on y regarde de près, on l'aperçoit.

Mais alors, d'où vient que l'Eur-Amérique brime, violente et opprime toujours le Tiers-Monde ? De ce que leTiers-Monde ne possède pas.

Tout est là.

Le monde actuelle définit les rapports entre les hommes et entre les Etats suivant le critère de la possession.

Même lafameuse dignité de la personne humaine, qui était dit-on ontologique, est devenue en réalité inhérente à l'avoir.

La définition de l'homme en ce XXIè siècle est doncce qui suit : n'est homme que celui qui a.

C'est dit : la possession, l'avoir, est donc l'une des clés fondamentales qui rend compréhensive cette violence entre ces deuxblocs.

C'est à cause de l'avoir que le Tiers-Monde reste toujours dominé, oppressé, commandé, violenté par l'Eur-Amérique sur tous les plans.

Car en politique toutcomme en religion, nombreuses sont des personnes qui osent hausser leurs voix pour dire aux peuples du Tiers-Monde de changer des chemins, mais comme ils n'ontpas, leurs idées ne passent pas.

C'est dire que même pour être écouté, il faut d'abord avoir.Il apparaît donc que la lutte pour les indépendances politiques n'était rien d'autre qu'un faux combat.

La vraie indépendance, c'est celle de l'économie.

Car ce monde,quoi qu'on en dise l'Oncle, est dirigé par l'avoir.

Ne dit-on pas qu'il est le nerf de la guerre ? Alors, jusques à quand continuera-t-on à mendier ? Si vraiment nousvoulons la paix au monde, ne ferons-nous pas mieux de l'obtenir au prix du sacrifice violent contre nos dépendances à l'Eur-Amérique ?Du côté de l'Église catholique particulièrement, nous savons que celle-ci se distingue largement des autres, entre autres, par son souci d'être attentive aux problèmesdes peuples auxquels la Bonne Nouvelle de Jésus est annoncée, et d'y répondre à la lumière de la vie du Christ.

Cependant, l'inculturation liturgique semble avoir pristrop le dessus sur les autres dimensions de la vie des chrétiens.

Cela ne serait-il pas profitable, dans la logique de l'inculturation, de penser aux possibilités deprofessionnaliser les prêtres, religieux et religieuses par exemple ? Quels intérêts avons-nous à critiquer les serviteurs de Dieu qui versent dans la mendicité, lemensonge, la simonie et d'autres pratiques indignes d'un ministre, quand on sait que ces mêmes ministres ne jouissent pas toujours pleinement de leurs droits ?Des questions dont les réponses font appel à d'autres questions.

Tel est le chemin du passage de la violence à la paix dans les rapports entre l'Eur-Amérique et leTiers-Monde.

Toutefois, tant que le Tiers-Monde ne se soumet pas à cet exercice de questionnement perpétuel, et tant que l'Eur-Amérique se sentira toujours en droitde dominer et de faire subir toutes formes de violence aux peuples du Tiers-Monde, « ce monde ne connaîtra plus jamais la paix », que Oussama me pardonne laparodie ! Les discours les plus humanistes, les prêches les plus pathétiques n'y changeront rien.

Car les rapports du Tiers-Monde avec l'Eur-Amérique sont truqués,falsifiés, déséquilibrés et foncièrement injustes.

Les changer est donc le prix à payer pour le bien de tous et de chacun. Bakala Kimani, [email protected]él : (237) 9878566-----------------------[1] Il ne s'agit pas pour nous de faire une réflexion qui soit conforme aux exigences académiques.

Nous nous passerons donc d'abus de citations qui serait de nature àalourdir notre texte.

Nous indiquerons cependant quelques ouvrages principaux pour ceux qui désirent approfondir la problématique que nous abordons ici.[2] Drewermann Eugen, Fonctionnaires de Dieu, Paris, Albin Michel, 1993, p.556[3] De nos jours, surtout avec les attentats du 11 septembre, la notion même de puissance est devenue fragile et exige une rédéfinition.

Car Oussama nous auraconfirmé ces paroles du psalmiste : « Le salut d'un roi n'est pas dans son armée, ni la victoire d'un guerrier , dans sa force.

Illusion que des chevaux pour la victoire :une armée ne donne pas le salut......

» (Psaume 32)[4] Il va sans dire que cette définition est un peu bâclée.

Néanmoins, elle rend compte de l'essentiel de ce que l'on comprend couramment par mondialisation.

Pouraller plus loin dans la compréhension de ce concept, on peut lire avec beaucoup d'intérêt les articles de Zaki Laidi, « La mondialisation ou la radicalisation del'incertitude » in Etudes (1997) ou encore cet autre auteur : Cohen, la tentation hexagonale : la souveraineté à l'épreuve de la mondialisation, Paris, Fayard, 1996[5] Dans la Bible, le récit de la tour de Babel (Gn.11, 1-9) nous renseigne que la volonté des hommes est déterminante, mais pas suffisante pour la réalisation d'unouvrage d'une grande envergure à l'instar du village planétaire.

Bien que les intentions soient bonnes et des valeurs poursuivies apparemment nobles et salutaires pourtous, encore faut-il savoir si cela rejoint en vérité la volonté du Créateur.

C'est Dieu qui a le dernier mot.

Nous avons tendance à l'oublier parfois.[6] Je veux parler en réalité des idéologies de l'Impérialisme.

Il y a d'un côté celle de la Force et de l'autre celle de la race.

Le principe fondamental de l'idéologie de laForce se résume par cette expression « La force fait le droit ».

Ainsi peut-on lire dans les oeuvres de Pascal ce qui suit : « La justice est sujette à dispute, la force esttrès reconnaissable, et sans dispute, ainsi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit que c'était elle qui était juste, et ainsi nepouvant faire que ce qui est juste fut fort, on a fait que ce qui était fort fut juste » Pensées n°298.

Quant à l'idéologie de la Race, c'est à Gobineau qu'on en attribue lapaternité.

Pour approfondir, lire Arendt Hannah, L'impérialisme, Paris, Fayard, 1973 : ou François de Fontette, Le racisme, Paris, puf, 1985[7] Cf Jean Paul Sartre, Les mains sales, Paris, Plon, 1948[8] D'après les témoignages des historiens, il s'est avéré que dans beaucoup de pays africains particulièrement, l'inscription dans une école de la mission étaitconditionnée par l'appartenance aux Eglises.

Plusieurs enfants non convertis ou des parents non baptisés étaient ainsi exclus des missions.[9] On se rappellera les « reproches au Christ » du poète : « Suis-je seulement ton frère/ on m'a déjà tué en ton nom/ Etais-je coupable de ma mort.../ Ah que tu es saleChrist d'être avec les bourgeois.../ Ton temple a des marchands qui vendent ta croix Christ ».

Tchicaya U Tamsi, Epitomé, Paris, Oswald, 1962.. »

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