Le souvenir de l'expédition d'Égypte

Aujourd’hui, en Égypte, on fait la part des choses entre les bienfaits et les méfaits de cette campagne d’Égypte. On sait que les soldats français sont en effet entrés sans se déchausser dans la mosquée al-Azahr pour chercher des cheiks qui avaient fomenté la révolte, mais il ne le firent pas à cheval, comme le veut une image tenace. Quant au tir du canon ayant détruit la barbe du Sphinx, il s’agit tout simplement d’une légende. Toutefois, la presse cairote a attaqué le principe de la commémoration. Même le modéré cheik Tantawi, grand imam de la prestigieuse université d’al-Azhar, estimait qu’il était inconvenant de fêter la mémoire d’un homme qui a profané l’institution dont il a la charge. Et de lancer cette question en guise de réponse : «Quelle serait la réaction des Français si l’Italie

Le bicentenaire de l'expédition de Bonaparte en Égypte fut l'occasion d’une série de manifestations culturelles dans les deux pays. Cette opération baptisée «France-Égypte» a donné lieu en France à plusieurs publications de qualité et surtout à une importante exposition au Muséum d’histoire naturelle à Paris sur «l’aventure savante» des 167 artistes et scientifiques qui partirent avec Bonaparte. L’Égypte en revanche a boudé cet anniversaire destiné à honorer la mémoire d’un conquérant vandale et sacrilège...