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Le sacre des nouveaux évêques l'Église constitutionnelle naît dans la douleur

Publié le 29/08/2013

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Les nouveaux prélats sont sa­crés par Talleyrand, qui sera par la suite assisté de Gobel, évêque in partibus (c'est-à-dire en pays non chrétien) de Lydda (Lod, en Israël), et Du-bourg-Miroudot, évêque in partibus de Babylone.

 

Jean-Baptiste Gobel, qui a été le premier évêque député à prêter serment à la Constitu­tion civile du clergé, est élu à l'épiscopat de Paris le 13 mars 1791. Les évêques d'Orléans et de Sens, Loménie de Brien­ne et Jarente, ayant refusé de participer à son installation canonique, c'est encore Talley-rand qui s'en charge. « La cé­rémonie fut conforme en tous points au rituel : les nouveaux évêques sont sans doute schismatiques au jugement de

« élus se désisteront après coup.

Les évêchés sont attribués à cinquante-cinq anciens curés, six chanoines, quatorze reli­ gieux et six professeurs.

Issus d'un milieu social modeste, ils contrastent avec l'épisco­ pat d'Ancien Régime, recruté surtout parmi la noblesse.

Les nouveaux prélats sont sa­ crés par Talleyrand, qui sera par la suite assisté de Gobe!, évêque in partibus (c'est-à-dire en pays non chrétien) de Lydda (Lod, en Israël), et Du­ bourg-Miroudot, évêque in partibus de Babylone.

Jean-Baptiste Gobe!, qui a été le premier évêque député à prêter serment à la Constitu­ tion civile du clergé, est élu à l'épiscopat de Paris le 13 mars 1791.

Les évêques d'Orléans et de Sens, Loménie de Brien­ ne et Jarente, ayant refusé de participer à son installation canonique, c'est encore Talley­ rand qui s'en charge.

« La cé­ rémonie fut conforme en tous points aù rituel : les nouveaux évêques sont sans doute schismatiques au jugement de l'Église, mais au même juge­ ment, les formes de l'ordina­ tion ayant été respectées, ils sont eveques », remarque Viguerie dans son ouvrage Christianisme et Révolution.

Puis, conformément à la Constitu­ tion civile du clergé, les nou­ veaux prélats prennent soin d'informer le pape Pie VI de leur élection.

Fin avril, ils sont une soixantaine à avoir pris leurs fonctions.

Une seule bataille de mitres ! Les élections des curés sont plus mouvementées.

Il a fallu remanier les circonscriptions, ce qui retarde les désignations.

Les protestations sont vives dans les villages qui perdent leur desservant.

De surcroît, les candidats sont peu nombreux et le refus des nouveaux élus est fréquent - un quart d'entre eux se récusent dans la Sarthe, la moitié en Vendée.

Ces élections inaugurent l'af­ frontement des deux clergés.

Les « romains », non jureurs, n'entendent pas laisser la place aux nouveaux.

Beaucoup d'évê­ ques d'Ancien Régime ayant émigré, il y a peu de conflits à la tête des diocèses, sauf à Blois où Thermines et Grégoire enga­ gent une «bataille de mitres».

Mais c'est surtout au niveau des paroisses que « insermentés » et « assermentés » s'affrontent.

Vexations et mesquineries tra­ duisent un état d'esprit bien éloigné de toute charité chré­ tienne ! Les nouveaux curés trouvent leurs églises privées de cloches et d'ornements sa­ cerdotaux.

On leur jette des pierres et on refuse leurs sacre­ ments.

Les partisans des ju­ reurs se vengent sur les vieilles dévotes qui suivent les offices d'un réfractaire en les prome­ nant à dos d'âne ...

Malgré tout, dans la première moitié de l'année 1791, la situa- TALLEYRAND, ÉVÊQUE FÉLON ? Talleyrand fut, au début, le seul à accepter d'instituer les nouveaux évêques élus.

Surprenant de la part de l'évêque d'Autun, ancien agent général du clergé ? Depuis que le clergé de son diocèse l'a envoyé siéger aux états généraux, Charles Maurice de Talleyrand­ Périgord n'en est pas à sa première « trahison » envers son ordre.

En octobre 1789, c'est lui qui a proposé la nationalisation des biens du clergé.

S'il n'est pas l'auteur de la Constitution civile du clergé, il en approuve le principe.

Après avoir consacré les nouveaux évêques, Talleyrand célèbrera sur sa lancée la messe de la fête de la Fédération, le 14 juillet 1 790.

Par la suite, il jouera double jeu sous la Convention, gagnera l'estime de Napoléon, qu'il trahira pour Louis XVlll.

Il mourra le 17 mai 1838 réconcilié, par l'intermédiaire du prélat libéral Félix Dupanloup, avec I'ɧIise traditionnelle ...

ti on est encore gérable.

L'Église constitutionnelle fonctionne.

Mais ces troubles religieux font régner une atmosphère de guerre civile.

Le 18 avril 1791, Louis XVI est empêché de se rendre au château de Saint­ Cloud : on l'accuse d'avoir chan­ gé de confesseur et d'avoir choisi un réfractaire.

La répres­ sion qui, dès lors, s'exerce à l'encontre de ceux qui ont re­ fusé de prêter serment ne va pas longtemps épargner le cler­ gé constitutionnnel.

Dès la fin 1792, la classe politique révolu­ tionnaire engage une déchris­ tianisation qui touche jusqu'à l'Église constitutionnelle elle­ même.

Des pressions sont exercées sur ses prêtres, dont un quart au moins se défro­ quent.

De gré ou de force .... »

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