Le rôle des femmes dans la première Guerre Mondiale

« pratiquement pas, sinon aucun, rôle.

De plus, elles n'hésitent pas à protester contre les conditions de travails trèsmauvaises : en 1917 les grèves de femmes travailleuses se multiplient et elles se syndicalisent de plus en plus. Dans les écoles, le statut d'instituteur, réservé aux hommes jusqu'à la guerre, leur est attribué, une fois de plus pour pallier au manque d'effectifs. Elles accèdent notamment à divers domaines.

Elles distribuent le courrier, conduisent des tramways, remplacent lepersonnel administratif, travaillent en mairie.

D'autres domaines dans lesquels elles ont participé sont cependant plusétonnants, tels que l'automobile, l'aéronautique, ou le livre. L'absence des hommes change énormément le statut des femmes.

En plus d'accéder à de nouveaux domaines et à des fonctions de responsabilités, elles font preuve d'une certaine émancipation sur le plan social, puisque ledéséquilibre des sexes (1103 femmes pour 1000 hommes) oblige les femmes célibataires à assumer le même statutque l'homme dans la société.

Aussi, l'apparition de la Garçonne après la guerre suppose une évolution des mœursquant au statut de la femme.

Un roman éponyme de Victor Marguerrite publié en 1922 et l'apparition de la modegarçonne montrent des femmes à la silhouette plus fine, aux cheveux courts, et sans corset ni robe longue.

Cetteévolution est cependant à nuancer, puisqu'elle n'a réellement touché concrètement qu'une partie des catégoriessociales les plus aisées. Sur le plan des droits, les femmes ne voient pas de grande évolution en termes de lois les concernant.

Elles voient la Russie libéraliser le divorce et établir une égalité entre les conjoints, et légaliser l'avortement en 1920.

Lesanglaises, allemandes et américaines obtiennent le droit de vote.

Pendant ce temps, en France, on plaide pour unretour aux traditions et à la normale après la guerre.

L'image de la femme épouse, mère et ménagère modèle estmise en avant, au grand dam des féministes. Le bilan reste donc mitigé quant au statut des femmes à la fin de la guerre.

Bien qu'elles aient évolué dans certains domaines, on ne peut pas réellement dire qu'elles ont subi une réelle émancipation. III.

Les conditions de vie des femmes durant la guerre La guerre est marquée par des conditions féminines très mauvaises, dans le travail mais aussi dans la viede tous les jours, puisqu'elles vivent dans une angoisse permanente pour leurs êtres chers partis au front. Les femmes vivent dans l'angoisse au quotidien.

Elles sont seules et doivent s'occuper des enfants et du foyer, et elles travaillent également.

Elles se soucient énormément du sort de leurs maris, fils, frères ou pères partiscombattre, et demeurent dans la peur de recevoir de mauvaises nouvelles du front.

A la fin de la guerre, nombre defemmes doivent faire face au deuil, et 630.000 d'entre elles sont veuves de guerre. Dans les usines, les femmes sont soumises à des conditions très strictes et difficiles.

Le travail y est très dur et les journées longues.

Une journaliste et militante féministe, Marcelle Capy, travaille pendant quelques semainesdans une usine d'armement et rapporte dans le journal La Voix Des Femmes, les conditions qu'elle y a observé : lesouvrières travaillent debout, et les obus passant entre leurs mains pèsent environ 7 kilos.

En 11h de travailjournalier, 2500 obus en moyenne passent entre leurs mains.

Elle y observe également des femmes totalementaffaiblies et épuisées par ce travail. En outre, elles ne bénéficient pas de droits syndicaux, et elles n'ont pas de recours face aux conditions extrêmes de travail, puisqu'en temps de guerre, toute réglementation sur le travail est supprimée afin de participer àl'effort de guerre. Au lendemain de la guerre, ces ouvrières sont très vites licenciées.

Dès novembre 1918, au lendemain de l'armistice, 500.000 employées d'usines d'armements sont déjà renvoyées.

Ces renvois ne manquent pas d'êtresoulignés par les mouvements féministes, qui se plaignent et contestent le statut de remplaçantes de ces femmesayant dédié leur temps, et même jusqu'à leur santé, à l'effort de guerre. Qu'elles travaillent l'usine comme aux champs, les femmes ne sont pas dispensées de leurs tâches quotidiennes.

Elles doivent donc non seulement effectuer leur travail long et pénible toute la journée, mais ont aussides enfants et un foyer dont elles doivent s'occuper.

Elles doivent porter leurs enfants en bas âge sur elles tout entravaillant. A la fin de la guerre, les femmes n'obtiennent pas de statut particulier, notamment comparé à leurs voisines britanniques, étasuniennes et allemandes, qui obtiennent, certes à certaines conditions, le droit de vote.

Aucontraire, après la forte perte démographique qu'a subie la France, l'accent est mis sur le but de repeupler le pays.Ainsi les françaises sont appelées à assumer un rôle d'épouse, de maîtresse de maison et de mère, une image de lafemme idéalisée par le gouvernement.. »