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Le rôle de l'État dans l'économie soviétique

Publié le 17/01/2022

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 analyse du sujet
 
 • L'économie soviétique est dirigée par le parti communiste et l'administration centrale. Au niveau de la décision économique, on peut considérer que ces deux éléments représentent l'Etat. Celui-ci dispose de la propriété des moyens de production afin de faire disparaître l'exploitation des travailleurs par les détenteurs de capitaux privés.
 
 • L'État, on le voit, est donc au cœur de toute l'économie soviétique : c'est lui qui répartit les ressources, oriente la consommation et l'investissement, les échanges avec l'étranger, selon des choix faits par les organes politiques supérieurs de l'URSS. Ces constatations obligent le candidat à faire un devoir de synthèse. Il ne s'agit pas de traiter de l'État, ni de l 'économie, mais du rôle joué par le premier dans la seconde. C'est-à-dire les moyens et les méthodes, leur remise en cause à la lumière des difficultés soulevées récemment.

« Les réformes portent sur : • la création d'incitations financières et sociales pour les salariés au niveau de l'entreprise; • la référence à de nouveaux «indicateurs» pour juger de la bonne marche d'une entreprise (profit et rentabilité) ; • le renforcement des industries nécessaires à la croissance de la production agricole et de la consommation deshabitants. II.

Les grandes orientations économiques actuelles Ces orientations témoignent à la fois de la persistance des anciennes difficultés et de préoccupations nouvelles del'Etat soviétique. 1.

Des difficultés et des échecs • L'État n'a pas réussi à mener de front le développement harmonieux des industries de pointe et des industries debiens de consommation.

Or, il se trouve pris dans une sorte de piège mettant en relation le niveau de vie intérieur etles échanges extérieurs.

Les importations destinées à l'amélioration du niveau de vie des citoyens limitent les achatsd'équipements nécessaires aux industries de pointe et à la mise en valeur de certaines régions. 2.

Une nouvelle orientation • L'accent est mis sur des améliorations de productivité plus que sur le lancement de grands chantiers.

Nombreux eneffet sont ceux qui restent à terminer et à faire fonctionner.

Ici encore le choix des indicateurs de succès pour uneentreprise est fondamental.

C'est pourquoi on a institué une autonomie financière des entreprises.

La bonne gestionde celles-ci, leurs progrès de productivité sont sanctionnés par une augmentation de leurs ressources financières,une partie de l'augmentation pouvant être distribuée au personnel.

Mais le retard est encore considérable et laproductivité soviétique est très loin derrière celle des principaux États industriels d'économie libérale. 3.

Un choix difficile • L'État soviétique se trouve devant un choix difficile concernant l'aménagement de l'espace et la politiqueénergétique.

Pendant un demi-siècle, la croissance économique de l'URSS a été fondée sur une énergie abondanteque l'on se souciait peu d'économiser.

On a préféré augmenter la consommation de charbon ou de pétrole plutôt quede fabriquer des machines et des équipements plus perfectionnés qui seraient moins gros consommateurs pour untravail supérieur.

Ce choix a permis une croissance quantitative rapide de l'économie.

Mais actuellement un problèmede ressources naturelles se pose.

Les gisements exploités s'épuisent, leur production plafonne.

Les nouveauxbassins découverts sont très éloignés, dans un milieu physique hostile.

Leur mise en valeur est très onéreuse etlongue à réaliser.

Les investissements nécessaires à l'exploitation des nouveaux gisements risquent de ralentirsérieusement la croissance des autres secteurs de l'économie et de certaines régions de l'URSS. III.

Une remise en cause implicite du rôle de l'État L'essentiel des retards ou du mauvais fonctionnement de l'économie est dû au fait que l'État a voulu tout contrôlerdans les moindres détails.

En réalité, si les difficultés d'approvisionnement ne sont pas très graves, c'est parcequ'une part de la production et des échanges s'effectue en dehors de la direction des organismes officiels.

Ce quiassure une certaine souplesse au marché.

Par ailleurs, conscients de ces difficultés, les responsables eux-mêmesessaient de développer les entreprises fondées sur une gestion autonome et une plus grande responsabilité locale. 1.

L'administration étatique a des conséquences néfastes L'État, par la lourdeur de ses circuits d'approvisionnement et de contrôle à l'égard des entreprises, favorise l'inertie,les retards, le gaspillage. • 20 pour 100 de la production annuelle sont ainsi perdus pour raisons diverses, telles que le mauvaisconditionnement d'engrais, la mévente d'objets inadaptés à la demande.

Les directeurs d'entreprise sont parfoisinformés trop tardivement des normes qui leur sont imposées pour l'année en cours.

• La mise en valeur coûteuse et extensive de grands espaces, donnant des résultats rapides mais peu significatifs, a été préférée trop longtemps à l'intensification des zones deproduction déjà existantes. • Celles-ci manquent de véritables réseaux de communications, ce qui ralentit les échanges et oblige à allonger les temps de trajet.

Dans un pays où l'hiver rigoureux dure de 6 à 9mois, ces choix en faveur de transports longs et lents ont été catastrophiques pour la rentabilité des. »

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