Le roi Louis XVI est suspendu
Publié le 30/08/2013
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A trois heures du matin, après avoir siégé vingt-sept heures, l'Assemblée, vaincue, abdique devant le peuple. Vergniaud rend compte des délibérations de la commission extraordinaire de douze membres qui a été formée tout exprès pour statuer sur le sort du roi. « Je demande la suspension du pouvoir exécutif, un décret pour la nomination d'un gouverneur du prince royal. Une convention se prononcera sur les mesures ultérieures... Le roi sera logé au Luxembourg, les ministres seront nommés par l'Assemblée. «

«
mune, Huguenin, président
de la Commune insurrection
nelle, se présente à l'Assem
blée avec une délégation de
Parisiens.
Avec détermination
et fermeté, il réclame la
déchéance du roi et appelle à
de nouvelles élections.
L'As
semblée législative, qui n'a
pas écouté les revendications
du peuple en colère, n'est
plus légitime ! Un groupe d'in
surgés, entré en force dans la
salle
des séances afin de sou
tenir ces exigences, s'excla
me : « Couverts de sang et de
poussière, le cœur navré de
douleurs, nous venons dépo
ser en votre sein notre indi
gnation ! » Sous la pression de
la rue, les députés, dépassés
par les événements, n'ont
VERGNIAUD,
ORATEUR GIRONDIN
Député originaire de Gironde, Pierre Victurnien
Vergniaud est avocat au
parlement
de Bordeaux.
Élu
à l'Assemblée législative en
juin
1791, il devient grâce à
ses talents d'orateur l'un des
chefs des Girondins.
Vivement hostile
à la Cour, aux émigrés et aux prêtres
réfractaires, il pousse à
déclarer la guerre à l'Autriche, le 20 avril 1792.
Le 10 août, en tant que
président
de l'Assemblée, il prononce les décrets
suspendant le
roi de ses
fonctions.
Président
de la
Convention, en janvier
1793,
Vergniaud vote la mort du roi
sans sursis.
Néanmoins
modéré -
il a dénoncé la
tyrannie
de la Commune
insurrectionnelle
-, il tente
de s'opposer aux premières
mesures
de salut public
proposées par les
Montagnards, telle la
création du tribunal
révolutionnaire.
Arrêté
et
condamné à mort avec les
principaux chefs
de la
Gironde,
il sera exécuté le 31
octobre 1793.
d'autre solution que de céder
et sont contraints de recon
naître la légitimité de l'insur
rection.
A
trois heures du matin,
après avoir siégé vingt-sept
heures, l'Assemblée, vain
cue, abdique devant le
peuple.
Vergniaud rend
compte des délibérations de
la commission extraordinaire
de douze membres qui a été
formée tout exprès pour sta
tuer sur le sort du roi.
« Je
demande la suspension du
pouvoir exécutif, un décret
pour la nomination d'un gou
verneur du prince royal.
Une
convention se prononcera sur
les mesures ultérieures ...
Le
roi
sera logé au Luxembourg,
les ministres
seront nommés
par l'Assemblée.
»
Quel sera
le sort du roi ?
L'annonce de Vergniaud est
accueillie par les cris de la
foule qui
se presse devant les
portes de la salle du Manège :
«Déchéance ! Déchéance! ».
Vergniaud réplique que l'As
semblée a fait tout ce que ses
pouvoirs lui permettaient de
faire et que ce sera à la
Convention
de décider.
L'Assemblée refuse
donc de
prononcer la déchéance pure
et simple du roi.
Les Giron
dins espèrent ainsi préserver
une monarchie constitution
nelle.
Quant à la prochaine
assemblée- baptisée Conven
tion sur le modèle améri
cain -, elle devra être élue au
suffrage universel.
Tous
les
citoyens, actifs ou passifs,
pourront
prendre part à l'élec
tion.
En attendant, les dépu
tés décident de nommer un
conseil exécutif provisoire
composé de six membres.
Dans la loge du Lolographe,
Louis
XVI, désormais officiel
lement suspendu, réussit à
remettre discrètement son
trousseau de clés à son valet,
Thierry.
Mais
reste encore à décider
du sort du roi et des siens.
Les
Tuileries saccagées,
les dépu
tés envisagent de loger le sou
verain déchu au Luxembourg
ou
dans les locaux du ministè
re de la Justice.
Mais la Com
mune insurrectionnelle de
Paris veut aller plus loin.
Pour
elle, Louis XVI n'a plus aucun
droit car il a trahi la patrie.
Jugeant
ces résidences trop
luxueuses, elle exige que le
tyran soit incarcéré au Temple,
lugubre
et vétuste forteresse
moyenâgeuse.
Encore une
fois, l'Assemblée cède.
Désor
mais, le pouvoir est entre les
mains du peuple ....
»
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